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Retraite
À La Réunion, vers une crise sans précédent ?
12 septembre 2003
La suppression de la ’bonification pour enfant’ a entraîné un considérable accroissement du nombre de demandes de départ à la retraite anticipée. Du coup, au 1er janvier 2004, le service public pourrait connaître une crise sans précédent : moins d’effectif, postes supprimés, postes non remplacés, et des départs plus nombreux, le tout face à l’accroissement de la population.
Il y a eu comme une "épidémie" dans les services publics réunionnais : celle de demandes de départ à la retraite anticipée. Début juillet, avant la fin de l’année scolaire, les enseignants avaient tenté d’obtenir des renseignements auprès du rectorat - parfois sans succès - et certains s’étaient même entendu répondre qu’il n’y avait plus d’imprimé spécifique pour la demande de départ en retraite anticipée. Il en était de même à La Poste, à France Télécom, à l’Équipement.... bref, dans la quasi totalité des administrations.
Ce qui avait provoqué, nous a-t-on dit, un certain vent d’inquiétude dans les administrations qui se demandaient bien comment leurs services allaient pouvoir fonctionner début 2004. Avec une telle "hémorragie", cela devenait plus que problématique.
Première remarque : aucune organisation syndicale ne peut donner des chiffres globaux. Les éléments de réponse proviennent des branches des syndicats. Lesquels ont les plus grandes difficultés pour connaître avec précision le nombre de personnes ayant rempli des dossiers de départ en retraite anticipé. Il y a des « évaluations », des « estimations ». La raison est toujours la même, quelle que soit l’administration : elle ne veut pas communiquer les chiffres. Pourquoi ?
Parce que la question de la retraite est encore "confidentielle", et que bien des travailleurs n’osent pas déclarer publiquement qu’ils ont fait des démarches dans ce sens. Parce que - et c’est la deuxième explication - annoncer publiquement un chiffre qui s’annonce d’ores et déjà considérable, participerait à la construction d’un fort mouvement d’inquiétude pour celles et ceux restant en poste. En effet, comment les services vont-ils pouvoir fonctionner avec beaucoup moins de personnel ?
Une inquiétude tout à fait légitime de la part des travailleurs, et qui pourrait bien entraîner celle des usagers de ces services.
En mettant bout à bout les éléments de réponses apportés, on peut estimer que le nombre de départs en retraite, en fin d’année, sera trois fois supérieur à celui enregistré les années précédentes.
• À La Poste : 150 à 180 demandes de départs anticipés auraient été enregistrées pour un nombre de départs "normaux", basés sur les chiffres des années précédentes de 60 à 90.
• Dans l’Éducation nationale, pour le second degré : entre 150 et 200 demandes formulées pour 60/70 départs les années précédentes, sachant que ce nombre de départs augmente chaque année, au vu du vieillissement de la population.
• Pour la Préfecture : une cinquantaine de demande de départs anticipés pour une dizaine de départs les années précédentes.
• Pour la DDE, une cinquantaine de départs pour 7 ou 8 les années précédentes.
Et les chiffres pour les autres administrations évoquent cette même tendance : au moins trois fois plus de départs...
Questions |
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• 80 T.O.S. non remplacés ? |
L’Éducation nationale, qui représente près de la moitié de la fonction publique d’État avec ses 961.000 fonctionnaires, sera bien concernée par la baisse des effectifs, selon "Le Parisien". Les enseignants ne devraient cependant pas être touchés, seul le nombre de personnels techniques et d’assistants d’éducation étant revu à la baisse. Par ailleurs, on estime à 80 le nombre à La Réunion de personnel TOS (techniciens et ouvriers de service de l’Éducation nationale) qui devraient partir en retraite au vu de la suppression de la "bonification pour enfant". Ces 80 postes vont-ils être néanmoins remplacés ? Comme il manque déjà du personnel, comment vont faire les agents pour assurer la totalité du travail à accomplir ? |
• Précarisation ? |
Comment vont faire les administrations pour faire face à leurs obligations de service public avec un effectif encore revu à la baisse, alors qu’il est admis par tous qu’il manque du personnel pour être au niveau moyen des départements de métropole ? Le recours à des contractuels va-t-il être la solution ? Dans l’Éducation nationale, par exemple, il manque déjà des titulaires remplaçants. Comment va faire le rectorat pour faire face aux départs anticipés ? Va-t-il devoir avoir recours à des contractuels ? Si tel est le cas, cela pourrait entraîner quelques problèmes. Certes, le passage par la voie contractuelle peut être un "tremplin", mais si ce nombre de contractuels devenait trop élevé, cela mettrait en cause non seulement le fonctionnement même de l’Éducation nationale, mais son avenir. |
• Quels services publics ? |
Combien de personnel dans la fonction publique, tous secteurs confondus, faut-il aujourd’hui, pour répondre aux besoins des Réunionnais ? Combien en faudra-t-il demain, avec 1 million d’habitants ?
Comment anticiper sur les dysfonctionnements qui s’annoncent très rapidement et gérer les problèmes actuels, comme les files d’attente à la Poste, à la CAF, ou à la Sécu etc...? |
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