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Environnement
Une démarche de développement durable autour de la création d’une réserve marine
12 septembre 2003
La Direction régionale de l’environnement (DIREN), l’Association réunionnaise d’éducation populaire (AREP) et la Mission intercommunale de l’Ouest (MIO) ont donné rendez-vous hier à la presse sur la plage de Saint-Leu. Cette rencontre visait à présenter plusieurs actions potentiellement créatrices d’emplois dans le cadre de la préservation et de la valorisation du lagon. Elles concernent des pêcheurs « engagés dans des dynamiques de création d’activités ».
Par ailleurs, les organisateurs de la conférence de presse ont profité de cet événement pour présenter un nouvel ’Allié du lagon’, le chanteur Joël Vigne. Ce dernier participera à plusieurs actions de sensibilisation pour la sauvegarde de ce milieu naturel, porteur également d’un patrimoine culturel.
Chacun peut constater la lente dégradation des récifs coraliens à La Réunion. La DIREN déplore que « 50% des récifs sont menacés et 30% de la biodiversité définitivement dégradés ». La création d’une réserve naturelle marine est un des moyens qui peut favoriser la préservation du milieu naturel fragile que constitue le lagon. Cette initiative cherche à impliquer les pêcheurs dans une démarche sur le long terme afin de réduire la pression sur les coraux.
Mais les travailleurs du lagon ne sont pas les seuls responsables de cette situation alarmante. Loin s’en faut. Les rejets des réseaux d’assainissement, l’écoulement de certains produits de traitement employés en agriculture intensive, et tout simplement le manque d’information des baigneurs sont d’autres facteurs. Dans le cadre de cette démarche, la DIREN, représentée hier par Anne Liotard, travaille avec l’AREP et la MIO sur des actions d’insertion destinées à favoriser la professionnalisation des pêcheurs.
Les partenaires travaillent sur quatre grands projets. Tout d’abord, la mise en place d’une formation à la pêche professionnelle en collaboration avec l’École d’apprentissage maritime du Port.
Une réflexion est en cours sur un programme adapté le mieux possible aux contraintes des futurs stagiaires, des sessions décentralisées sont à l’étude. Cette action donnerait la possibilité aux stagiaires de se former au métier de pêcheur en haute mer sur les bateaux qui partent en campagne pendant plusieurs mois, ou à celui de patron pêcheur.
Deuxième projet présenté hier, celui de l’Association des jardiniers du lagon. Il vise à créer des emplois qui correspondent à de nouveaux services dans les domaines de l’entretien et de la valorisation du lagon (voir encadré). Troisième action : celle de l’Association pêcheurs golèt de Grand-Bois. Créée en 1993, l’association saint-pierroise travaille sur l’aménagement d’un sentier littoral reliant le port de Saint-Pierre à La Petite-Île.
Huit pôles d’activités liés à la mer sont prévus sur cet itinéraire, notamment un centre de recherche sur l’évolution des récifs coraliens de l’océan Indien. Également à l’étude : un atelier de pêche à la golette « pour favoriser la découverte d’une pêche héritée de la culture réunionnaise », et un sentier sous-marin de découverte du lagon de Grand-Bois, en partenariat avec le Parc marin.
Enfin, le dernier projet est un centre conchylicole qui serait situé dans le Sud à Grand-Bois. Il a pour objectif « d’affiner les coquillages importés à La Réunion et de les maintenir dans des conditions de fraîcheur optimales, procédé garanti par un numéro d’agrément sanitaire délivré par les autorités départementales ». Ce qui permettra d’offrir une meilleure traçabilité des produits et d’assurer une plus grande sécurité dans la filière "coquillage".
Quant au nouvel "Allié du lagon", le chanteur Joël Vigne, son implication répond à un réel besoin : « sauver ce qui reste encore ». Il participera prochainement à une action de sensibilisation dans une école, car il est important que les enfants comprennent dès leur plus jeune âge les enjeux de la protection du milieu coralien, a-t-il dit en substance.
Pour Yves Zoogones, directeur de l’AREP, ces actions visent à « protéger le lagon en tenant compte du social et de l’économique ». « C’est du développement durable », explique-t-il. Pour cela, les différents partenaires vont aider les pêcheurs traditionnels à réduire la pression sur les récifs, déjà abîmés par la pollution et les rejets des stations d’épuration.
Mais, poursuit le directeur de l’AREP, il ne faut pas non plus « perdre le patrimoine culturel des pêcheurs ». Il est important de garder aussi « notre Histoire ». Cela amène nécessairement à « offrir des alternatives ».
Depuis le début du projet de création d’une réserve marine dans le lagon, plus de 200 pêcheurs ont été rencontrés dans une démarche de concertation approfondie pour tenter de répondre à la question du développement durable du lagon. Pour le moment, 70 sont prêts à s’impliquer dès maintenant dans les actions proposées, mais d’autres pourraient rapidement suivre.
L’objectif final de cette démarche, indique Anne Liotard de la DIREN, est la création d’emplois répondant à de nouveaux métiers « autour du projet de réserve marine ». Dans un premier temps, les associations fonctionneront avec des personnes en contrats dits "aidés" qui seront une étape vers une activité durable. Les partenaires misent non seulement sur la protection du lagon, mais aussi sur sa valorisation pour en faire un outil qui contribuera au développement de l’activité touristique. Une démarche qui fera des pêcheurs de véritables acteurs de ce développement.
À Saint-Leu |
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L’association des Jardiniers du lagon |
À l’origine de l’association saint-leusienne des Jardiniers du lagon, quatre pêcheurs de Saint-Leu qui constatent chaque jour la lente dégradation des coraux. Ils en sont arrivés à la conclusion que s’ils continuaient à exploiter le lagon de cette façon, ce dernier ne pourrait plus les nourrir. Ils ont alors chercher à se reconvertir dans le but de redonner au lagon une seconde jeunesse. Créée le 14 août dernier, l’association des Jardiniers du Lagon compte 8 personnes, toutes bénévoles. Elle a pour objectifs de bouturer des coraux cassés , d’entretenir le lagon en y ramassant les déchets, de nettoyer la plage et l’arrière plage. La réparation des dégâts provoqué par l’échouage d’un bateau sur le récif de l’Hermitage était la première action menée par l’association. La prochaine étape sera probablement la création de 4 emplois en contrat CEC, des emplois que l’association compte bien pérenniser en répondant là à un nouveau besoin : protéger et valoriser le lagon pour en faire un outil de développement de l’activité touristique. |
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