Pub alimentaire : ’L’UFC Que Choisir’ met les pieds dans le plat !

22 septembre 2007

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir réclame une loi « pour mettre fin au harcèlement alimentaire des enfants », victimes, selon elle, de « l’influence néfaste » des publicités télévisées. Tout en reconnaissant les efforts « méritoires », mais insuffisants de certains annonceurs, l’UFC considère que l’autorégulation prônée par les acteurs de la filière agro-alimentaire et l’application des messages sanitaires dans les publicités n’aboutissent à aucun résultat probant : En 2007, l’UFC estime que 87% des publicités diffusées lors des programmes pour enfants portaient sur des produits très gras ou très sucrés, contre 89% en 2006. Nestlé, Yoplait et Kellogg’s sont les marques les plus représentées dans ces spots, indique l’association. « Il est nécessaire de juguler la publicité des fabricants », indique Alain Bazot, son président, qui réclame le vote par les parlementaires d’une loi interdisant la diffusion des publicités sur ces produits lors des programmes pour enfants. L’UFC pointe également du doigt la grande distribution qui, selon elle, « doit cesser de mettre en avant les confiseries sous le nez des enfants en tête de gondoles et aux caisses ». Ses dirigeants vont même jusqu’à préconiser la gratuité des campagnes de communication de l’INPES sur les chaînes du service public. L’UFC milite par ailleurs en faveur de trois autres points clés : l’instauration d’une « TVA sociétale alimentaire » majorée à 19,6% aux produits les plus riches en graisse, sucre ou sel, pour inciter les consommateurs à se reporter sur des produits plus sains, comme les fruits et légumes, bénéficiant, eux, d’un taux de TVA minoré à 2,1% contre 5,5% actuellement, un soutien à la R&D de la filière fruits et légumes pour accroître sa capacité d’innovation, relancer la consommation de fruits et de légumes en soutenant la recherche publique et les transferts technologiques en faveur de la filière et en conférant aux publicités pour ces produits le statut d’intérêt général (réduction de 50% du coût d’achat d’espaces) ; et enfin développer des produits moins gras et moins sucrés en accordant des soutiens technologiques aux efforts des PME conformes aux axes prioritaires du Programme National Nutrition Santé (PNNS).

Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/


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