Culture et tourisme

Quand La Réunion présente la Chine

Les "Journées de l’Accueil" des Offices du tourisme le week-end dernier

5 août 2003

Les "Journées de l’Accueil" ont été organisées dans toute l’île par les Offices du Tourisme et syndicats d’initiative le week-end dernier. (voir "Témoignages" du vendredi 25 juillet) Dans ce cadre, une troupe de danseuses chinoises de l’AROC (Amicale des Réunionnais d’origine chinoise) était invitée par l’Office de tourisme intercommunal du Nord de La Réunion.
Sous la direction de Florence Verlisier-Huang (ancienne danseuse du "Club Lotus", diplômée de l’Institut de Danse de Pékin et de l’Université des Minorités Nationales du Yunnan), cinq types de danses - selon les régions de la Chine - ont été présentés par la troupe réunionnaise.
En effet, la Chine est riche de 56 groupes ethno-culturels différents, où les Han sont majoritaires. Et chaque danse est dotée d’un style original empreint d’une longue Histoire.
Ainsi, chez les Tibétains (si l’on considère qu’ils font partie de la République de Chine), les jeunes filles portent de longues manches et imitent le son des claquettes.
Pour les Dai (ethnie majoritaire du Xishuangbanna et du Dehong), c’est le Festival de l’eau qui constitue la fête la plus importante. Les danseuses sont munies de seaux d’eau ou de pistolets à eau. Ces danses se retrouvent en Birmanie, au Laos et en Thaïlande. Le paon, animal totem, est leur porte-bonheur. Comme le poisson, dont les mouvements du corps des danseuses imitent la gestuelle.
Trois autres prestations ont été données, dont celle des Han, où l’importance de l’éventail signifie avant tout l’apport du bonheur et de la joie de vivre aux danseurs et aux spectateurs.
Puis est venu un hommage à l’ethnie ouïgoure, dont la similitude avec la danse arabe s’explique par le rapprochement des frontières dans le Nord de la Chine. Intitulée "Alamuhan", la danse a représenté « une jeune fille d’une beauté sans égale », décrite au travers des yeux d’un homme séduit par ses charmes.
La demi-heure de spectacle s’est clôturée par une autre danse folklorique de la dynastie des Han (plus particulièrement de la région de Hebei) illustrant les pérégrinations d’une autre jeune fille sur le chemin du retour chez ses parents.
Toutes ces danses étaient du style "folklorique", à l’opposé de l’autre style de danse le plus connu en Chine, dit "classique".
D’une beauté extraordinaire, que ce soit par le déhanchement et la précision des mouvements ou par le rouge porte-bonheur des costumes chinois, les jeunes filles ont sûrement donné l’envie aux plus jeunes comme aux plus grands de s’inscrire aux cours de l’AROC.
Association fondée en 1982 par sa présidente Charline Allane, elle œuvre pour la sauvegarde des traditions et des valeurs chinoises auxquelles sont attachées les quelques centaines de ses membres.
Il n’est pas rare que les danseuses de l’AROC s’adonnent au grand public puisqu’elles ont été présentes lors de la "Semaine bleue" à Saint-Paul ou à l’occasion du Dipavali. L’association compte d’autres domaines à son actif comme des cours de calligraphie chinoise, des cours de "mandarin", du Taï Chi Chuan et la mise en place de randonnées.
Le prochain grand rendez-vous est prévu pour la "Fête de la Lune", le 13 septembre à Saint-Paul.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus