
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Logement
Entre prospective et réalité quotidienne
2 avril 2003
En ouvrant hier la deuxième journée de la "Semaine du logement", Raymond Lauret, premier adjoint au maire du Port, a souligné que la problématique posée s’était coupée de deux paramètres, pourtant inéluctables : si la question de base de cette semaine est "où loger nos enfants demain ?", Raymond Lauret souhaite que soit rajoutée cette autre question : "où loger nos gramoun demain" ? Tout comme il aurait souhaité que l’on parle aussi des déplacements, et de la place trop exclusive faite à la voiture au détriment du vélo (ou du "deux roues").
Ce qui est une excellente manière de poser le problème. En effet, si l’on parle de logement, de construction, de coûts, il faut aussi parler d’aménagement. Autrement dit, poser le problème « de façon globale », comme cela a souvent été dit lors des débats de cette deuxième journée. Et cette « globalité » nécessite obligatoirement une « anticipation », autre vocable très fortement utilisé. Laquelle « anticipation » permettrait de travailler sur du « préventif » et non pas sur du « curatif », comme le soulignait le directeur de la DDE, Michel Le Bloas.
La problématique est la suivante : comment les communes peuvent-elles faire face conjointement à des besoins actuels et à des besoins futurs ? Et la question ne se pose pas uniquement en termes financiers, même si c’était la question clé du jour. En effet, il y a un constat formulé par les organisateurs : « Toutes les communes de La Réunion ont à faire face simultanément au rattrapage des retards accumulés en matière de réseaux, d’équipements structurants (stations d’épuration, endiguements...), à la reconstruction de la ville sur la ville, en densifiant un espace urbain généralement très lâche, à la poursuite des opérations de résorption de l’habitat insalubre, à la restructuration des centres-villes et leur mise à niveau en matière d’équipements de proximité, qu’ils soient scolaires, sociaux, culturels ou sportifs, à l’équipement des extensions urbaines pour répondre à la croissance démographique ».
Toutes les communes, mais à des degrés divers.
Autre mot souvent utilisé, celui de "rééquilibrage". Autrement dit, comment certaines communes - ou certaines micro-régions - peuvent-elles rattraper le "retard" qu’elles connaissent par rapport à d’autres communes réunionnaises ? Voire même un rééquilibrage à l’intérieur même de leur territoire : à la « désertification des Hauts » s’ajoute la « surdensification des Bas », donc un « doublement des problèmes », comme le soulignait par exemple, Pierre Heideger, maire depuis 18 ans de Trois-Bassins.
Un rééquilibrage qui devrait aussi se faire sur un autre plan : celui de l’eau, par exemple. L’exposé de Christian Schwartz, de la Direction de l’agriculture et de la forêt, sur « la politique de l’eau et les besoins à La Réunion » a mis en valeur le fait que, quantitativement et qualitativement, il y a déséquilibre entre l’Est et l’Ouest, le plus "riche" quantitativement étant le moins bien loti qualitativement et inversement.
Et d’annoncer un chiffre : 500 millions d’euros sont nécessaires uniquement pour combler les retards pris en termes d’équipements en réseaux. D’autant plus que le rendement de ceux qui existent est de l’ordre de 50%. Autrement dit, sur 2 mètres cubes "pompés" ou "captés", 1 mètre cube se perd dans la nature ou va à la mer... Que sont donc les 15 millions d’euros annuels du FRAFU (toutes lignes confondues) face à ces 500 millions demandés, si ce n’est qu’une toute petite goutte d’eau ?
Ce Fonds régional d’aménagement foncier et urbain (FRAFU) donne actuellement la priorité aux opérations d’équipements, d’assainissement en eaux usées et d’alimentation en eau potable. Y compris dans les Hauts, en perdant l’une de ses "vocations" d’origine : le volet foncier. Au vu des besoins affichés, cela semble être plutôt positif, puisque la totalité de son enveloppe ira aux réseaux.
Mais cela ne résout pas pour autant le problème, et l’évaluation de ce dispositif, prévue cette année, devrait permettre de "rectifier" les erreurs éventuelles. Car la question posée dans cette journée de débats était bien la suivante : faut-il faire évoluer le FRAFU ? Et si oui, comment ? En le tournant uniquement vers les équipements "primaires" et structurants" ? En créant "en parallèle" un FAU (Fonds d’aménagement urbain) ?
Autre exposé : celui de Thierry Marchal, représentant technique de la SIDELEC, structure à laquelle appartiennent les 24 communes de l’île, et qui est une sorte d’interphase entre EDF et les collectivités. En démontant le circuit de l’électricité, du "producteur" jusqu’au consommateur, il a mis en exergue certaines réalités plus ou moins connues : d’une part, il y a des taxes prélevées par les communes, lesquelles ne sont pas toujours utilisées par celles-ci (ou alors à d’autres fins), et d’autre part, il y a une situation de quasi monopole de la part d’EDF. Et comme le soulignait Michel Oberlé de l’ARMOS, est-il juste que certaines opérations de remise à niveau du réseau soient supportées par les communes ?
Certes, le prix du kilowatt-heure est le même que l’on habite Grand Coude ou Paris. Une certaine justice, certes, mais qui cache une réalité toute autre : les coûts de mise en place de réseaux ne sont pas les mêmes à Paris qu’à Grand Coude. Et qui doit supporter cela ?
Conscient qu’il y a bien des situations complexes et parfois sans issues sur cette question, l’assistant technique de la SIDELEC proposait l’organisation d’un débat sur cette question, réunissant tous les acteurs, de l’EDF aux communes, en passant par les autres collectivités et les aménageurs.
Autre constat, unanimement partagé : la complexité dans le montage des opérations. Parfois à cause de l’enchevêtrement des lois, ce qui entraîne bien des conséquences en chaîne : s’il faut 5 ans maintenant pour mener à bien une RHI par exemple, cela veut dire que les maires sont "pressés", puisqu’ils ne sont en poste que pour 6 ans. Des échéances qui pénalisent les développements à long terme, qui fragilisent les opérations, qui se traduisent par une « perte de cohérence » dans la vision globale de l’aménagement.
Il conviendrait donc de « simplifier » les procédures, voire de parvenir, comme le soulignait Pierre Heideger, à une « véritable loi de programme dédiée à l’habitat » généralisée à l’ensemble du territoire, outre-mer comme métropole....
Autre souhait exprimé, tant par les élus que par les opérateurs ou acteurs du logement : une volonté politique forte. Le maire de Trois-Bassins propose qu’elle se traduise dans une « charte » signée par l’Europe, l’État, la Région, le Département, les structures intercommunales et les communes, et la création d’un « plan de développement communal », fonctionnant comme le PDR...
Ce qui semble s’opposer à la position de certains participants qui expliquaient que les outils existent, même s’ils sont perfectibles, mais qu’il faut savoir les utiliser. Car, avec les mêmes outils mis à leur disposition, les communes sont parvenues à des réalisations totalement différentes, certaines fort probantes, d’autres nettement moins.
Et comme le soulignait l’un des représentants de la SEMADER : « À La Réunion, il faut faire autrement, nous ne devons pas suivre ce qui se fait en France ».
Les propositions émises pendant ces deux jours, complétées par celles qui se feront aujourd’hui et demain, devraient être reprises dans cette charte finale, qu’espèrent les organisateurs, pour que des solutions réunionnaises soient apportées collectivement par les Réunionnais, qu’ils soient élus, aménageurs, financeurs, acteurs...
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