
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Questions
9 avril 2003
Le gouvernement va supprimer les dispositifs ’emplois-jeunes’, autrement dit les postes d’aides-éducateurs, ainsi que les postes de MI-SE en les remplaçant par un dispositif ’assistant d’éducation’. Si le rapport du sénateur Philippe Richert n’explique en rien le soi-disant ’bien fondé’ du document, il y a également un autre problème qu’il fait apparaître : il ne répond à aucune des interrogations que, à La Réunion, les aides-éducateurs, les enseignants, les parents d’élèves, les lycéens et les élus (certains, du moins), se posent. Il n’offre aucun début de réponse aux problèmes que nous connaissons. Bien au contraire : il va aggraver la situation de l’éducation à La Réunion.
- Opportunité pour l’Éducation nationale
Selon le sénateur, ce nouveau dispositif est aussi - voire surtout - une opportunité pour l’Éducation nationale. À La Réunion, il y a maintenant un important déficit en postes d’enseignants, qui va s’aggraver dans les années à venir. Ce dispositif va-t-il entraîner de nouvelles vocations à La Réunion ? Et si oui, a-t-on les structures pour accueillir ces futurs enseignants ? A-t-on mis en place les conditions dans lesquelles ces jeunes pourraient aller se former en France, avec l’assurance de pouvoir revenir enseigner à La Réunion ?
- Transfert financier sur les É.P.L.E.
Une partie du salaire serait donc pris en charge par les établissements publics locaux d’enseignement (ÉPLE). À La Réunion, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, « compte tenu de la faible évolution de la DGD "enseignement", les dépenses de fonctionnement des collectivités sur leurs fonds propres, au bénéfice des ÉPLE, représentent une part non négligeable (42% pour La Réunion) ». C’est ce qu’indique un document présenté lors des Assises régionales des libertés locales par la direction de l’Éducation du conseil régional.
Si les ÉPLE ne peuvent déjà faire face aux besoins actuels, comment pourront-ils le faire s’il leur faut, en plus, engager des financements au titre de la couverture chômage des futures assistants d’éducation ?
- Uniquement pour les étudiants
Le nombre d’étudiants, à La Réunion, est en constante augmentation. Ce qui est positif. Mais destinant exclusivement ces postes d’assistants d’éducation aux étudiants, il y a un grand nombre de jeunes travaillant déjà dans l’Éducation nationale qui vont se retrouver « au bord du chemin ». Ce sont les aides-éducateurs. Pour eux, la possibilité de devenir assistant d’éducation est quasiment nulle. Et ce ne sont pas les postes d’assistant d’éducation qui vont permettre de "couvrir" les services effectués par les aides-éducateurs.
- Des postes à mi-temps
Ces postes d’assistant d’éducation sont "étudiés" pour être occupés à mi-temps, compte tenu du fait qu’ils s’adressent à des étudiants. Or, les missions accomplies par les aides-éducateurs s’entendaient sur le plein temps. Ces missions (voir le document) couvraient, par ailleurs, un champ beaucoup plus large que celui proposé pour les assistants d’éducation.
- Financement sur les crédits d’aides-éducateurs
Le rapport du sénateur l’explique clairement : c’est sur le budget des aides-éducateurs que seront financés les assistants d’éducation : « le redéploiement des crédits inscrits par la LFI 2003 pour les aides éducateurs qui démissionnent en 2003 pour 36 millions d’euros » et « l’utilisation des "réserves" financières des établissements actuellement prévues pour les aides éducateurs d’un montant de 25 millions d’euros ».
Ces aides-éducateurs financeront, par leur "démission" et surtout leur suppression, la création de ces postes d’assistants d’éducation. Si le gouvernement avait voulu "dresser" des jeunes contre d’autres, il ne s’y serait pas pris autrement...
- Quelle légitimité ?
Ce texte, bien que présenté comme étant avantageux pour les
différentes parties, ne l’est pas. Bien au contraire, puisque l’ensemble des organisations syndicales d’enseignants, les fédérations de parents d’élèves et les organisations syndicales étudiantes ont émis un avis défavorable. Selon certaines informations parues dans la presse française, le Conseil supérieur de l’éducation nationale d’une part, et le Conseil supérieur de la fonction publique, auraient également émis un avis négatif.
Un reproche souvent fait au sujet de ce dispositif, c’est qu’il vise à « institutionnaliser la précarité ». Enfin, comme le soulignait un député, en cas de conflit avec leur employeur, « les assistants d’éducation ne disposeront ni de la garantie des procédures résultant du statut de la fonction publique, ni de la faculté de saisir le conseil des prud’hommes ouverte de par la nature de leur contrat aux aides-éducateurs. Ils ne pourront donc avoir recours qu’aux juridictions administratives ».
- Quelles solutions pour les aides-éducateurs ?
À aucun moment, le rapport du sénateur n’évoque ce que les actuels aides-éducateurs pourront devenir. Il est fait uniquement mention de leur disparition programmée, au fil du temps, en fonction de la fin de leur contrat. Mais il n’y a aucune "passerelle" entre ce "nouveau" dispositif et le dispositif "emplois-jeunes".
En clair, cela veut dire que les "emplois-jeunes" aides-éducateurs ayant travaillé dans l’Éducation nationale vont se retrouver « au bord du chemin », puisqu’une partie de leurs fonctions vont être remplies par d’autres et que les autres ne le seront pas.
Cette situation est évidemment inacceptable pour les jeunes. Tout comme elle laisse supposer une dégradation forte, dès la prochaine rentrée, de la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles et collèges, essentiellement. Car les aides-éducateurs étaient devenus indispensables à la vie scolaire.
Emplois jeunes |
Le maire de Bras-Panon s’engage |
À l’instar d’autres maires de La Réunion, le maire de Bras-Panon, Daniel Gonthier, apporte sa contribution à la résolution de la question des emplois-jeunes. Le collectif "Emplois en danger" avait rencontré, le 3 avril, le maire de Bras-Panon pour lui présenter une motion contenant les mesures à prendre pour résoudre la question des emplois-jeunes à La Réunion. Cette motion avait été approuvée à l’unanimité par les conseillers régionaux. Daniel Gonthier, au nom de son Conseil municipal, a pris une position intéressante. En premier lieu, il souligne la nécessité pour les jeunes de passer des concours, éventuellement ceux de troisième voie dont l’accès doit être « assoupli » ; « la préparation aux épreuves est une priorité et le temps de préparation doit être pris en considération ». Il poursuit : « La prise en charge financière des contrats dits aidés par l’État est une évidence au regard des ressources limitées de nos collectivités. À ce titre, la commune de Bras-Panon a, seule ou par le biais de l’Association des maires de La Réunion, alerté le Gouvernement sur toute baisse de prise en charge de l’État à ce sujet ». Autre prise de position : « L’application à la fonction publique du principe de congé solidarité » est « une piste à mettre en œuvre ». Daniel Gonthier rappelle qu’il a d’ailleurs signé la motion « présentée en ce sens par l’AMDR ». Il souhaiterait voir « favoriser le positionnement individuel du jeune ». Mais surtout, dans le but de « favoriser l’emploi marchand », Daniel Gonthier entend continuer un travail entamé avec le secteur privé sur ses projets d’implantations d’activités économiques. « Les besoins en personnel pourront être définis en concertation avec les entreprises qui projettent leur installation. L’objectif à atteindre est de demander aux entreprises de privilégier l’emploi local, à compétences équivalentes ». |
Emplois-jeunes de Saint-Denis |
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Les emplois-jeunes travaillant pour le service des Sports de la Mairie de Saint-Denis et dont le contrat n’a pas été revouvelé seront reçus aujourd’hui mercredi par M. Fournel, directeur administratif. |
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