
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Logement
Semaine : "Où loger nos enfants demain ?"
4 avril 2003
Si pendant de nombreuses années, on a fait ’pour les habitants’, aujourd’hui, on fait ’avec les habitants’. Et cette participation, thème de la 4ème journée de la ’Semaine du logement’, est souhaitée par tous. Avec quelques options divergentes, toutefois, quant à sa durée et sa mise en œuvre.
Associer les habitants aux opérations d’aménagement et de construction menées dans leur quartier est un élément indispensable à la réussite de cette opération. Un point de vue partagé par la totalité des participants aux travaux d’hier dans le cadre de la "Semaine du logement" ; mais toutefois, avec des positions quelque peu divergentes. Tout comme est partagée l’idée "d’associer les habitants" le plus tôt possible à ces opérations.
Cela commence lors de l’élaboration des PLU (plan local d’urbanisme, nouvelle version du plan d’occupation des sols), réalisé à l’échelon communal. Mais on peut également envisager une telle initiative pour le SCOT (schéma de cohérence territoriale), autrement dit le document réalisé par les structures intercommunales. Et aussi pour le SAR (schéma d’aménagement régional), à l’échelon de La Réunion.
Comment atteindre cet objectif ?
Si l’objectif à atteindre est partagé par tous, reste posée la question du comment atteindre cet objectif ?
Les procédures actuelles, qui sont le plus souvent menées par des enquêteurs, ont montré leurs limites. Car de l’avis général, les commissaires enquêteurs ne reçoivent la visite que de celles et ceux qui, essentiellement, veulent faire "déclasser" leur terrain, pour une raison ou pour une autre. Les conclusions de telles "consultations" sont facilement réalisables, mais en aucun cas ne peuvent être comprises comme de vraies consultations populaires.
On peut affirmer aussi que la lecture de ces documents n’est pas aisée. Il faut donc changer la façon de faire. Des idées ont été lancées, notamment par Christophe Payet : mener des campagnes d’affichage, faire des réunions, organiser des conférences dans les quartiers... Non seulement les habitants seraient informés de ce qui va se passer dans les années à venir, à proximité de chez eux, mais ils pourront aussi rappeler certaines données parfois oubliées ou mises de côté. « Qui est mieux placée que la population d’un quartier pour parler de ce qui y arrive ? », souligne le député-maire de Petite-Île.
Ziskakan ?
S’il y a unanimité pour dire qu’il faut organiser cette concertation le plus tôt possible, il faut, comme le soulignait Philippe Schaeffer, ex sous-préfet de Saint-Pierre chargé de la Ville, savoir quand on la termine.
Aucune échéance n’a été fixée, mais élus comme décideurs réaffirment qu’ils sont là « pour décider », voire « pour trancher ». Et c’est bien là l’un des points sensibles de la question. Comment trancher ?
Si l’on considère que l’intérêt collectif doit "primer" sur l’intérêt individuel, peut-on dire que la somme des intérêts individuels est "inférieure" à l’intérêt collectif ?
C’est donc une question de "médiation" ou "d’intermédiation" qui est posée. Et cette différence sémantique, subtile, met en fait en exergue, deux approches différentes de ce qu’est "la participation des habitants". La première pourrait se dérouler dans des « situations conflictuelles », l’autre aux situations « non conflictuelles ».
Conflit et confrontation
L’intervention de Françoise Dumas, de l’AREP, fortement applaudie par certains, a été ressentie par d’autres comme "poil à gratter". Ces situations de "conflits" s’entendent généralement entre population d’une part, et élus ou décideurs d’autre part.
Reste que le "médiateur" peut, lui aussi, être en situation de conflit. Dans une MOUS (maîtrise d’œuvre urbaine et sociale), les agents sont parfois des salariés des opérateurs de logements.
« Mais de quelle marge de manœuvre réelle peut disposer un intervenant social employé par l’opérateur logement, intégré à une MOUS, portée par ce même opérateur et qui a de surcroît une maîtrise d’œuvre déléguée pour conduire l’opération ? Cette confusion des genres est-elle compatible avec la confiance attendue des citoyens dans ces procédures ? » interroge Françoise Dumas.
Si l’agent n’est pas salarié de l’opérateur, il peut l’être d’une commune. Et la question est tout aussi valable, sinon plus. Dans son exposé, très riche, Françoise Dumas a évoqué aussi « la notion de gestion de l’attente ».
Elle demande : « Est-ce que les projets d’animation sociale initiés par les équipes MOUS ne seraient pas un peu considérés comme une sorte de diversion en attendant le seul projet logement ? ». Ce travail réalisé dans le cadre d’une MOUS est-il réellement "efficace" lorsqu’il se déroule sur... deux jours par mois ? Et dans ce cas, « c’est un peu faire semblant ». Et d’autres questions, tout aussi pertinentes car impertinentes, ont été posées...
Quelques propositions
Anne Delvaux-Payet, responsable du pôle social de la SEMADER, évoquait une absurdité du système : lorsque les opérations mettent de plus en plus de temps à voir le jour et à se réaliser, le temps imparti pour la MOUS est resté le même. Et si l’on augmente la durée, se pose la question du financement.
Un "espace temps" qui, d’ailleurs, n’est pas perçu de la même manière par les habitants, les élus ou décideurs, les aménageurs... Et de suggérer que les MOUS s’applique non seulement aux opérations de construction, mais aussi à celles de réhabilitation.
Du côté des aménageurs, sans pour autant rejeter l’idée, on met en avant le "coût" de telles opérations. Et de se demander s’il ne convient pas de "s’appuyer" davantage sur les associations que sur les professionnels, les premières étant "moins chères" que les seconds...
Mais on peut aussi intégrer une idée intéressante, révélée par les pratiques qui se sont déroulées à La Rivière des Galets (Le Port), ou sur la RHI multi-sites de La Petite Île (expériences présentées lors de cette journée), qui intègrent non seulement "l’accompagnement social au logement", mais "l’accompagnement social" tout court, "les habitants" n’étant pas considérés comme des sujets destinés à recevoir un toit, mais comme des citoyens qui ont besoin d’être pris en compte en tant qu’êtres humains, avec des besoins et des rêves, des peurs et des méfiances...
Témoignages |
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D’autres interventions ont soulevé des questions intéressantes. Celle de Bernard Araye, représentant une association de locataires, sur la marge de manœuvre laissée à cette « population organisée » pour « réaliser par elle même » un aménagement. Une toute petite place, occupée, de plus en plus par les régies de quartiers. Jacques Behr, représentant la Fondation Abbé Pierre, a évoqué le suivi des familles en difficulté et la recherche de solutions adaptées, autrement dit les plus précaires des précaires, accueillis dans des « centres d’accueil temporaire », sorte de "cités de transit", avec tout ce que cela comporte. Il évoquait aussi la question du logement des personnes handicapées, des malades, des personnes âgées. « Pourquoi ne pas créer des agences immobilières à vocation sociale » demandait-il. Stéphane est à la rue depuis presque 8 mois. Il a une femme, un enfant, et veut s’en sortir, avoir un loyer. Mais pour l’instant, il n’a rien. Et commence à perdre espoir, surtout quand il constate que les attributions de logements sociaux se font « par piston », et que les « travailleurs sociaux n’étant pas sur le terrain, ils ne connaissent pas la situation des gens ». D’autres intervenants ont évoqué des procédures utilisées il y a quelques années, et qu’il serait peut-être intéressant de ressortir des cartons : les opérations d’auto-construction ou les opérations castor, par exemple. |
La Réunion a-t-elle un comportement de pays riche ? |
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Lors de la seconde journée de la "Semaine du logement" mardi dernier au Port, consacrée au financement des logements et de l’aménagement, Éric Wuillai, président de l’ARMOS, allait donner une toute autre dimension au problème en posant cette question volontairement provocatrice : « Nous sommes un pays en voie de développement, mais nous avons les comportements d’un pays développé, d’un pays riche ». L’exemple choisi est intéressant : pour construire des logements, il faut au préalable que la question des stations d’épuration soit réglée, sinon la législation - française et européenne - empêche la construction. Mais pour avoir une station d’épuration, il faut débourser 300 millions de francs. Quelles sont les communes pouvant financer une telle opération ? Si les communes doivent budgétiser d’abord la station d’épuration pour pouvoir par la suite procéder à des opérations d’aménagement et de construction, les délais vont sacrément s’accroître... Laissant ainsi une grande partie de la population réunionnaise vivre dans la précarité. Et Éric Wuillai de conclure : « Avons-nous les moyens de nous doter de stations d’épuration ? ». Mais là aussi, la question est permise : pourquoi n’y a-t-il pas eu, préalablement, de réflexion sur cette question, notamment dans les communes ? Tout du moins dans certaines... |
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