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Politique
Croissance zéro, budget du ministère, FEDOM...
26 août 2003
Premier dossier d’actualité analysé par le Parti communiste réunionnais : celui des emplois dits aidés. Un dossier qui, comme celui des journaliers communaux, est depuis longtemps ’sur la table’, et comme l’autre, n’a pas encore trouvé de solution satisfaisante. Tous deux vont, avec la perspective de la décentralisation, se complexifier. Car comme le rappelait Élie Hoarau, les journaliers communaux et les emplois dits aidés constituent près de 75% du personnel communal, les CES à eux seuls représentant entre 30 et 40% de l’effectif total. « Une situation spécifique à La Réunion » souligne le secrétaire général du PCR, et « la manière dont on traite ce problème ne peut pas se confondre avec la manière dont on traite ce problème en France ou aux Antilles et en Guyane ». Explications et analyse.
Il n’y a qu’à voir la manière dont les Réunionnais ont vécu les premières semaines d’août, avec la question des quotas d’emplois dits aidés pour comprendre l’importance de la situation : l’inquiétude était bien réelle, et absolument pas basée sur une quelconque « désinformation ». Car l’opinion publique a été informée de la situation par les services de l’État. Et le fait d’attendre près de deux semaines pour « faire dégonfler le problème » n’a pas contribué à calmer les esprits. Par ailleurs, dans son annonce, la ministre de l’outre-mer, rappelant que le quota allait être maintenu, soulignait que 76% des mois CES étaient destinés uniquement à La Réunion « ce qui est vrai, mais qui n’est absolument pas nouveau », précise Élie Hoarau. Depuis des années, le taux de chômage aux Antilles est inférieur à celui de La Réunion « pratiquement une différence de 10 points », les départements français d’Amérique (DFA) ont réalisé leur transition démographique, « alors que les projections placent celle-ci, pour La Réunion, à une échéance d’une vingtaine d’années », la population active sur le marché de l’emploi est sinon décroissante au moins stable. Avec éventuellement une petite particularité pour la Guyane qui connaît une immigration forte. La situation étant totalement différente, il est tout à fait logique que le nombre nécessaire d’emplois dits aidés soit différent, notait Élie Hoarau.
Deuxième élément de réflexion apporté par Élie Hoarau : lorsque la ministre a fait son annonce, elle était déjà en possession de « la lettre de cadrage », autrement dit le montant du budget pour 2004 affecté à son ministère. D’où cette question : « les crédits du FEDOM pour l’année prochaine seront-ils maintenus à la même hauteur que pour 2003 ? ». Et il serait judicieux d’avoir une réponse rapidement, afin de « ne pas laisser enfler la rumeur ».
Cette question est légitime et totalement fondée au vu de certains éléments : le Premier ministre a dit et répété que les dépenses 2004 seraient identiques aux dépenses 2003, et « cette croissance zéro des dépenses » aura des conséquences sur certains ministères, puisque d’autres (éducation, culture, recherche) voient leur enveloppe augmenter. Par ailleurs, le gouvernement veut respecter les promesses de Jacques Chirac, tant sur la baisse du taux de TVA dans l’hôtellerie restauration, que du taux d’imposition sur le revenu. Le tout étant réaffirmé par le Premier ministre. « Si toute chose doit rester égale, et si quelques ministres voient leur budget augmenter, cela veut dire que certains autres ministères verront le leur chuter ». Cela va-t-il être le cas pour le ministère de l’outre-mer ? « La ministre doit lever l’ambiguïté », et donner des chiffres, essentiellement pour le FEDOM.
Toujours est-il que la question des emplois dits aidés est « un problème récurrent » : les gouvernements successifs ont toujours eu l’habitude d’attribuer les quotas en deux fois (pour le premier puis pour le second semestre). Mais on peut relever une chose : quand la ministre dit que le nombre des emplois dits aidés doit baisser, car ce sont des emplois précaires, et qu’il faut les remplacer par des emplois durables, elle reprend en cela les vœux de Jacques Chirac et du gouvernement, et les objectifs de la loi programme. Et la ministre a clairement laissé entendre que le montant du nombre de contrats d’emplois dits aidés sera maintenu tant que les effets de cette loi programme ne se seront pas faits sentir, en termes de créations d’emplois. La justification peut se comprendre. Mais il n’en reste pas moins vrai que toute diminution des crédits 2004 par rapport aux crédits 2003 aurait immanquablement des conséquences dans l’opinion publique : « un grand émoi, comme celui connu début août ». Cette question du budget affecté à l’outre-mer et au sein de celui-ci au FEDOM est donc à suivre avec attention.
Cette question des emplois dits aidés, et plus particulièrement des CES n’est donc pas fermée. Le PCR apporte sa pierre au débat et rappelle les propositions formulées depuis... très longtemps. À savoir, par exemple, « le maintien du système actuel de répartition » : un budget annuel, connu en début d’année et coupé en deux semestres. Ou pour l’attribution le fait, pour les maires, « de céder leur prérogative pour l’embauche de ces CES ». Certains l’ont fait (comme les maires intégrant l’ex-SIVOM, suivis par ceux d’autres communes). Le recrutement pourrait alors se faire conjointement par les services de l’État, les organisations de chômeurs, de précaires et autres associations, « afin de rendre plus démocratique la gestion des crédits publics ». Élie Hoarau est également revenu sur autre point relevé dans le discours de la ministre : la petite phrase concernant l’attribution des CES aux publics les plus défavorisés. Nous aurons l’occasion de développer ce point dans une édition ultérieure.
Enfin, les récents événements ont fait émerger une nouvelle revendication de la part de celles et ceux qui ont des contrats précaires. « L’émergence d’une volonté de pérennisation de leur emploi, même si le travail n’est pas valorisant ». Non seulement cela montre la détresse et le besoin de travailler de celles et ceux qui les ont, mais « cela montre aussi les limites des emplois dits aidés ».
Ces limites sont essentiellement liées au fait que si le quota est maintenu dans les années à venir, au vu de l’augmentation de la population active, il restera "au bord du chemin" un nombre de plus en plus grand de Réunionnaises et de Réunionnais. Si les quotas sont restés stables entre 2000 et 2003, la population en âge de travailler, elle, a augmenté entre ces deux dates. « Et l’on va vers une impasse, car les solutions préconisées ne sont pas à la hauteur des besoins ». La LOOM avec ces aspects positifs, la loi programme, avec ces quelques aspects positifs et ses insuffisances procèdent, l’une comme l’autre, de la même démarche : l’action sur l’emploi se fait par l’allégement des charges sociales, par l’octroi de subventions. « Mais cela ne règle pas les problèmes de fond qui sont posés », souligne Élie Hoarau, en évoquant les chiffres donnés dans les études prospectives en terme de population, de population active, de taux de chômage si des solutions efficaces ne sont pas apportées. « Il y a nécessité d’élaborer autre chose. Les propositions ne doivent pas seulement venir du gouvernement, elles doivent émaner des Réunionnais. Et plus les Réunionnais se rassembleront, non sur des suffrages mais en apportant leur approbation à un projet, émanant de toutes les forces vives, plus on augmentera les chances d’aboutir à des vraies solutions ». Et sortir de l’impasse.
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