
C’était un 30 juin
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1er Mai
2 mai 2003
• « Les retraites, c’est sacré »
Guy est venu de Sainte-Suzanne avec des amis, en car. Retraité des PTT, il a travaillé vingt-deux ans en France, de 1978 à 1999, après avoir travaillé 18 ans à La Réunion de 1961 à 1978. C’est dans le jardin de l’État que nous l’avons interrogé pour connaître les motivations qui l’ont poussé à venir manifester à Saint-Denis hier. Il nous répondait : « Les retraites, c’est sacré. Nous avons travaillé depuis longtemps, nous nous sommes donnés à fond pour cette administration. Nous avons travaillé pour vivre et on ne nous nourrit plus qu’à moitié. Je viens aussi manifester pour la cause des jeunes, pour qu’ils aient un boulot. Les jeunes c’est la vie ».
• « Il faut laisser la place aux jeunes »
Herbert Puylaurent est un Portois de vingt-trois ans, docker de son pays. Il est monté sur le chef-lieu pour le défilé du premier mai avec tous ses camarades, ils remplissaient deux bus. « En ce moment, nous explique-t-il, il y a un basculement de trafic qui cause un basculement de l’emploi et une perte de personnels ».
Une des raisons principales de sa mobilisation était son désaccord avec la réforme du système de retraites : « Il faut laisser la place aux jeunes sur les docks, laisser les anciens se reposer dignement ».
• « Non à la mort des intermittents du spectacle »
David Lefèvre est intermittent du spectacle, chanteur du groupe "Small Pleasure".
C’est la première mobilisation pour ce jeune venu de Sainte Clotilde. Son premier 1er Mai. Un jour cette année qu’il ne voulait pas louper. Comme il nous l’explique, des réformes pèsent sur le statut des intermittents du spectacle : « Il s’agit notamment de l’augmentation des heures de cotisations qui risquent de passer de 42 cachets à 64. C’est déjà difficile en métropole, c’est encore plus dur, voire impossible à La Réunion. C’est la mort des intermittents du spectacle. Je ne peux pas rester sans rien dire. J’ai peur qu’on n’entende pas la cause des intermittents lors de cette grande manifestation. Mais je devais faire quelque chose, avoir ce geste de manifester pour garder mon statut, comme je le fais en prenant la parole pendant mes concerts ».
• « Le gouvernement impose une marche forcée, à l’envers »
Dominique Picardo, éducateur spécialisé, ou Dominique Louis, animateur radio ("Quand la nuit s’avance" sur Radio Réunion), il portait les deux casquettes lors du défilé d’hier. En ce Premier Mai, il nous confiait vouloir « défendre la cause des intermittents du spectacle ».
Grand orateur il développait son propos : « Il faut prendre conscience que si tous les intermittents s’arrêtent, c’est toute la vie culturelle en France qui s’arrête : théâtre, radio, concerts... Le gouvernement impose une marche forcée, à l’envers. C’est un retour vers "Les Damnés de la Terre" ».
Pour lui, la politique générale de ce gouvernement est « suicidaire ou pour le moins rétrograde. On n’a jamais vu par le passé un mouvement aussi réactionnaire. Cette politique s’en prend à l’ensemble des forces vives, publiques, privées, syndicales et de santé ».
Il ponctuait notre court entretien par une phrase clef : « La mort des intermittents c’est la mort de la liberté de créer ».
• « Contre cette décentralisation »
Jean-Pierre Joubert et ses collègues enseignants se sont mobilisés « mais pas forcément à l’appel d’un syndicat ». « Pas là pour les retraites », les raisons qu’ils évoquent pour défiler sont multiples.
Ils se disent « contre cette décentralisation » et « contre tout ce que prépare ce gouvernement en matière d’éducation nationale, comme dans d’autres domaines ».
Jean-Pierre Joubert déclarait manifester pour « sauver l’école de la République », en mettant « un point d’honneur à rester mobilisé pendant les vacances ».
• « Oui à une fonction publique unie »
Enseignante elle aussi, Hélène Hoarau est venue de Sainte-Suzanne en voiture « pour dire non à Raffarin » et en particulier « pour dire non à une école à deux vitesses et oui à une fonction publique unie ».
Elle précisera encore : " Quand je dis non à Raffarin c’est pour toutes les raisons qui ont été évoquées, qu’il s’agisse des mesures concernant l’éducation nationale, les retraites, les médicaments... C’est pour tout ». Ou plutôt contre tout le contenu négatif de la politique actuelle ou annoncée par le pouvoir.
• « D’accord avec les revendications de l’intersyndicale »
Maxime Aubry est enseignant dans un collège à Vincendo. Venu du grand Sud avec ses collègues, il tient à dire « non au transferts des personnels copsy, infirmières, et des autres personnes non-enseignant et enseignants, dont certains ont déjà été avertis par lettre de modification de leur emploi ». Il se disait « d’accord avec les revendications de l’intersyndicale dans leur ensemble ». Et tenait à manifester son « inquiétude au sujet de l’éducation nationale et de toute la fonction publique ».
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