
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Culture et identité
Causerie sur la musique indienne avec Kamini Rangaradjou
23 avril 2003
Le programme du Groupe de recherche sur l’archéologie et l’Histoire de la terre réunionnaise pour le Jour de l’An Tamoul reposait essentiellement cette année sur des actions en direction des plus jeunes, dans les écoles. Kamini Rangaradjou, danseuse professionnelle qui s’est produit les 10 et 15 avril dernier à Saint-André et à Saint-Paul, intervient depuis la mi-avril auprès des élèves. Elle a été accueillie par l’école de Trois-Bassin, l’école Henri Dunam à Saint-Denis jeudi dernier, hier, elle était reçue par l’école de l’Ermitage à Saint-Gilles les hauts, et aujourd’hui elle sera au collège de La Saline les hauts.
Depuis début avril l’école Henri Duman à Saint-Denis sonne la récréation avec un extrait de musique indienne. Les élèves sont partis au Théâtre de Champ Fleuri voir un film sur le Sri Lanka diffusé dans le cadre de "Connaissance du monde", et jeudi dernier ils ont reçu dans leur école, une danseuse indienne pour une causerie dans la cour de récré. C’est le mois de l’Inde pour fêter l’année Soubanou 5104. La directrice Danielle Duvergè explique que tout au long de l’année des actions sont menées : « Nous avons fêté le 20 désanm avec Daniel Waro et Gramoun Lélé qui sont venus jouer pour les enfants et discuter avec eux. Pour le Jour de l’An chinois nous avons diffusé des musiques chinoises pour annoncer la récréation. Nous avons aussi organisé des journées autour de Mayotte, de Rodrigues pour faire découvrir aux enfants notre région ».
Kamini Rangaradjou est venu à la rencontre de ces trois cents garçons et filles pour leur parler de la danse indienne et pour répondre à leurs questions. Kamini est Réunionnaise, elle est partie étudier la danse en Inde, elle travaille dans une école française à New-Delhi auprès d’autres enfants. Elle espère revenir maintenant à La Réunion, c’est dire si elle devait être ravie d’être venue présenter son art.
Kamini a commencé par leur dire qu’il y avait plusieurs danses indiennes, et que celle qu’elle allait leur présenter venait du Sud de l’Inde. Il s’agit du Bharata natianm. Les premières questions arrivaient : « Quelle musique est-ce qu’on entend en Inde ? », « Combien de danses y a-t-il ? », « Comment as-tu appris à danser ? ». À quoi la danseuse répondit qu’on entendait beaucoup de musique classique, et aussi des musiques de film en Inde, qu’il existe sept genres de danses classiques selon les régions et qu’elle-même avait commencé à apprendre la danse à Saint-Pierre et que plus tard elle avait suivi les cours d’une école de danse en Inde.
D’autres questions suivaient aussitôt comme : « qui a inventé le Bharata natianm ? » Les élèves apprennent alors que « le Bharata natianm au départ racontait l’histoire de la mythologie indienne, la danse est décrite dans des livres datant du quatrième siècle avant Jésus Christ, selon la mythologie ce sont les dieux qui sont venu danser pour nous ». Parmi toutes les questions, celle d’Alexandre en CE2 : « Que ressent-on quand on danse la musique indienne ? » « De la joie, comme pour toutes les danses. Quand je danse je suis heureuse », lui répond Kamini. Au fil de leurs questions les enfants découvrent que le Bharata natianm était dansé dans les temples avant de devenir un art de spectacle, que dans le récital traditionnel certaines danses sont faites de purs mouvements tandis que d’autres sont plus expressives. La danseuse leur dit aussi que depuis une dizaine d’années, les Indiens composent sur la politique, sur les problèmes de société, qu’en Inde la danse et la musique font partie de la vie quotidienne de chacun.
Ils sauront encore les différentes traductions de Bharata natianm. Dans un premier sens Bharata veut dire "Inde", et natianm "danse". Une autre hypothèse veut que Bharata soit le nom d’un ascète qui aurait enseigné la danse selon la mythologie suite à une révélation. Enfin on peut décomposer le mot, en ce cas "bha" renvoie à "Bhava" qui veut dire "expression", "Ra" à "raga" qui veut dire "mélodie" et "Ta" à "tala" pour "rythme", cette danse réunissant les trois aspects.
La danseuse s’attendait plutôt à des questions sur les mouvements, car « chaque geste est un signe, comme celui de la biche, des vagues... » Le Bharata natianm compte une infinité de mouvements et d’expressions des yeux et du visage, on dénombre une centaine de mouvements de base, et 26 mouvements par main. La danse laisse une partie personnelle à la danseuse en ce qui concerne l’expression, et lui accorde une part d’improvisation. Selon les écoles les chorégraphies peuvent être différentes. Longtemps dansé en solo, il se danse désormais aussi bien en couple, qu’en groupe.
Après cet échange, Kamini Rangaradjou a présenté le salut et une danse qui ouvre une procession avec des musiciens. L’occasion pour les enfants d’assister à un petit spectacle dans leur école. Une démonstration qu’ils ont applaudi avant de jouer pour la danseuse un morceau de maloya avec les instruments de l’école.
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