Social

Reprise des cours et amplification la mobilisation

Mouvement dans l’Éducation nationale

28 avril 2003

Les représentants de l’Intersyndicale et de la coordination Réunion ont tenu une conférence de presse samedi, à l’issue de leur réunion, pour indiquer les suites à donner au mouvement de grève qui a réuni entre 25.000 et 30.000 personnes à Saint-Pierre. L’action se poursuit avec une suspension de la grève dans la majeure partie des établissements, chacun décidera de manière autonome de la reprise des cours. Trois grand rendez-vous ont été annoncés, pour les matinées du premier mai à Saint-Denis, du six mai à Saint-André correspondant à l’appel à la grève national, et du 13 mai, dont le lieu n’est pas encore fixé. Chaque membre de l’Intersyndicale est intervenu, avant que la coordination Réunion se prononce sur la poursuite de la mobilisation. Jean-Louis Belhôte (SGEN-CFDT), soulignait que la mobilisation se poursuivait en prenant de l’ampleur : « Tout le monde est conscient maintenant que depuis trois semaines c’est une mobilisation qui ne cesse de s’amplifier. Face à cela nous n’avons toujours pas de réponses concrètes, satisfaisantes, de la part du gouvernement. Sachant que ce mouvement, où La Réunion s’est impliquée fortement, est un mouvement dont la gestion est nationale, la mobilisation est toujours aussi forte ».

Ce que Gilbert Romain (UNSA) confirmait en donnant les prochaines dates de grande mobilisation : « Le 1er mai, il faudra être présent pour marquer notre opposition au projet du gouvernement sur le démantèlement, mais aussi sur les retraites et les pensions. Le 6 mai, pour le mouvement national, après le Nord et le Sud, nous avons décidé d’aller vers l’Est, et c’est à Saint-André que nous manifesterons. Ne voyez pas de la provocation, nous irons ensuite dans l’Ouest, ainsi nous aurons pris les quatre points cardinaux. Le 13 mai, il y a une mobilisation nationale, et entre ses dates nous continuerons à mener des actions sous diverses formes ».

Pour Jean Marc Gamarus (CGTR) : « La mobilisation va se poursuivre jusqu’aux réponses du gouvernement. Le 6 mai est un appel national de grève reconductible. L’action, le combat, continue. Il peut prendre diverses formes ». Vincent Cellier (FSU) déclarait pour sa part : « Nous resterons mobilisé, nous maintiendrons la pression pendant les vacances partout où il le faudra. Il y a un consensus général contre ce projet de réforme ». Et Frédéric Bergamin (FO) terminait le tour des membres de l’intersyndicale : « Le mouvement est demandeur de cette mobilisation, il en réclame tous les jours face au mutisme du gouvernement qui en alimentant les mécontentements provoque l’élargissement du mouvement ».
Joëlle Abecassis s’est exprimé pour la coordination Réunion. Son organisation « se prononce pour la poursuite de l’action après une telle mobilisation, et pour une suppression du mouvement de grève ». La coordination « souligne que chaque établissement demeure souverain de sa décision, prise collégialement, à chacun ses responsabilités et son autonomie » Et de préciser qu’« il n’y a pas de suspension de l’action, mais accentuation de celle-ci. La coordination va continuer l’action durant les vacances, dans les établissements scolaires partout sur l’île. Un calendrier sera défini mardi ».

Appel à manifester le 1er et le 6 mai
Dans un communiqué diffusé samedi, la FCPE de Saint-Joseph « invite les parents à se mobiliser très nombreux en participant aux marches du 1er mai à Saint-Denis et du 6 mai à Saint-André aux côtés des personnels de l’Éducation nationale ».

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