De "Manapany, ti coin charmant" aux Lianes, de Carosse à Langevin, de Grand-Coude à Vincendo, Saint-Joseph conjugue le vert de sa végétation et de ses exploitations agricoles au bleu de l’océan qui caresse son littoral. Mais au-delà de la carte postale et des paysages qui lui confèrent de multiples atouts touristiques, Saint-Joseph, c’est aussi un des plus fort taux de chômage de l’île, avec 51,6% de la population active sans emploi pour une population globale de 30 293 habitants.
Quel développement pour Saint-Joseph ? « Nous devons faire preuve d’imagination, ouvrir davantage les yeux pour trouver tout ce qui peut être fait », déclarait Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph.
Un des axes sur lequel la municipalité travaille, c’est le désenclavement de la commune. Situé aux portes du Sud sauvage, dans une région dont le tourisme demeure un des principaux atouts, un réseau routier digne de ce nom s’impose. Première étape de ce désenclavement : la réalisation du rond-point de la ZAC des Grègues. Commencé en octobre 2002, cet ouvrage répond à un double objectif : offrir un accès sécurisé à la ZAC des Grègues, fluidifier un axe routier qui absorbe chaque jour 25.000 véhicules et, dans un proche avenir, il marquera aussi le début de la voie de contournement de Saint-Joseph. Coût de l’opération : 815.000 euros dont 623.480 euros investis par la Région, le reste étant financé par la commune.
Seconde étape : l’aménagement de la RN2 à l’entrée Ouest de la ville, entre le rond point des Grègues et le pont sur la rivière des Remparts. Les travaux devraient débuter à la mi 2004 pour s’achever à la mi-2005 pour un coût de 6 millions d’euros dont 5 millions d’euros financés par le Conseil régional.

Restera ensuite à aménager la route digue qui permettra de soulager le quartier de Goyaves, qui supporte le passage quotidien de 600 camions fréquentant la seule carrière d’extraction de sable de la rivière des Remparts, pour un coût de 6 millions d’euros. Après quoi, la pénétrante de Saint-Joseph sera lancée, à partir d’un nouveau pont sur le rivière des Remparts. Longue de 5,3 kilomètres, cette voie de contournement coûtera 53 millions d’euros.
Au plan interne, la municipalité travaille aussi sur un programme de désenclavement des voiries agricoles. Au total, plus de 6 kilomètres de voiries sont concernés pour un montant de travaux de 1,5 millions d’euros, financés par le FRDE et subventionnés par le FEOGA à hauteur de 658.000 euros. Toutes ces voiries contribuent à la fois au désenclavement agricole et confortent l’intérêt touristique.
Le développement du tourisme et de l’économie en général passent aussi par la création du port de Vincendo. Si pour l’heure, ce futur site est encore en phase d’études. Mais d’ores et déjà, ce projet démontre que Saint-Joseph veut jouer tous ses atouts, en se tournant vers les hauts, mais sans pour autant tourner le dos à la mer.

En visitant les locaux d’Art-Sud, élus municipaux et régionaux ont pu se rendre compte que l’art, l’artisanat, l’industrie peuvent se conjuguer sur le mode du développement. Dans son allocution de présentation, Claude Berlie-Caillat, qui se présente avant tout comme un militant et un passionné. Et lorsqu’il évoque les "arts du feu", c’est pour allier créativité et usage pratique, dans la vie de tous les jours. C’est aussi pour décliner « le volcan et ses matériaux en devenir ». C’est aussi pour évoquer l’intérêt que des créateurs, d’Afrique, du Japon ou d’Europe pour le travail effectué dans les ateliers de Saint-Joseph. Message reçu cinq sur cinq par le président de la Région pour qui, en terme de construction, notamment, il serait temps que l’on se tourne vers un matériau que l’on trouve à profusion chez nous : la pierre…
Enfin, petit détour par le LEPAH, le lycée d’enseignement professionnel agricole et horticole de Saint-Joseph, lieu de formation par excellence de nos futurs agriculteurs et éleveurs. Une formation qui est l’un des atouts de notre pays pour affronter les défis qui nous attendent.