
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Social
Les syndicats réunionnais appellent à la mobilisation demain au sujet des retraites et de la décentralisation
2 avril 2003
Ivan Hoareau (CGTR) a présenté hier matin à la presse la position de l’ensemble des organisations syndicales de La Réunion (CGC - CGTR - SGEN - CFDT - UNSA - FO - FSU) au sujet des projets gouvernementaux en matière de retraites. « Nous nous basons sur un principe : viser le plus haut niveau de retraite. Au-delà du droit à une pension de retraite décente, il s’agit de s’opposer à la retraite par capitalisation, à l’épargne individuelle », dit-il.
« Nous visons un taux de remplacement élevé de l’ordre de 75% du salaire brut et nous voulons garantir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans au plus tard. Nous devons nous opposer à la volonté du MEDEF et de certaines orientations gouvernementales qui visent à allonger la durée de cotisation », précise Ivan Hoareau.
Soixante ans est un âge butoir, un repère collectif. Ivan Hoareau ajoutait au nom de l’intersyndicale : « la priorité doit être donnée aux politiques de l’emploi » ; pour cela, les périodes d’inactivité forcée dues à l’entrée de plus en plus tardive sur le marché du travail (études, recherche d’emploi) doivent être validées.
Pour l’intersyndicale, les retraites constituent un problème de société. Ivan Hoarau posait la question : « Les vieux vivent-ils aux dépens d’une société ou, au contraire, produisent-ils du lien social par des actions bénévoles, par le biais des associations ? » Les organisations syndicales conviennent de la nécessité d’une réforme, mais vers le haut, pour « une autre répartition des profits et de la valeur ajoutée créée par le travail ».
Il estime que « les réunions de concertation sur les retraites et les orientations du gouvernement sont très discutables. Il est de plus en plus évident qu’il ne s’agit pas d’une consolidation du système de retraite par répartition, mais de la mise en place d’une répartition au rabais ouvrant droit à la capitalisation ». Pour lui, « ces orientations sont des ballons d’essais pour mesurer la capacité de mobilisation des syndicats ». Un défi que les organisations relèveront demain.
En effet, l’ensemble des organisations syndicales veut mobiliser fortement les Réunionnais pour peser sur la concertation. Le projet de loi sur la réforme des retraites devant passer au Conseil des ministres le 6 mai, jusque-là une série de manifestations vont se succéder pour contrer le gouvernement.
Gilbert Romain (UNSA) abordait le second thème, celui de la décentralisation : « une grande mascarade sans concertation ». Selon Gilbert Romain, « Jean-Pierre Raffarin, lors de sa prise de fonction, a annoncé sa politique décentralisatrice et d’expérimentations, déclinée lors des Assises des Libertés Locales. Or très peu de Régions et de Départements sont demandeurs de transferts de personnels. Depuis le 25 juillet 2002, devant l’intersyndicale, le gouvernement jurait que les personnels IATOSS (Ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, santé et sociaux) ne seraient pas transférés. Et c’est à Rouen, le 28 février 2003 que son chef annonce le transfert des personnels IATOSS vers les collectivités territoriales ».
Gilbert Romain accusait aussi Luc Ferry, le ministre de l’Education nationale, d’avoir « trahi l’école ». L’attitude du gouvernement traduit selon lui « le mépris pour le système éducatif et la communauté éducative ». Il poursuivait : « nous ne sommes pas de l’immobilier, ni du mobilier, nous sommes des éducateurs au contact des élèves. Nous disons non au démantèlement du service public ».
Avec la décentralisation telle que le gouvernement la propose, les organisations syndicales craignent l’arrivée d’une situation où deux sortes de personnels travailleront dans un même établissement avec deux statuts différents et deux employeurs différents. « Nous allons gagner cette bataille à condition d’être dans la rue. Nous appelons tous nos adhérents, nos militants, nos sympathisants et tous les acteurs à se mobiliser pour défendre le service public ».
Armand Hoarau (UNSA) continuait : « Cette décentralisation provoquera un affaiblissement de l’ensemble du service public. À La Réunion, nous connaissons déjà un retard structurel auxquelles les collectivités doivent faire face. Les collectivités ne peuvent accepter une décentralisation sans garantie, les conséquences seront plus graves à La Réunion qu’en métropole et mèneront à l’appauvrissement du service public ».
Jean-Louis Belhôte (SGEN-CFDT) dénonce « un marché de dupes » à propos de cette décentralisation. « Les collectivités n’ont pas été consultées correctement. À aucun moment il n’y a eu concertation avec le personnel concerné. Cette grève de jeudi, ne sera que la première d’une série d’actions pour lutter contre le démantèlement du service public national. Tout le monde est concerné. Nous devons nous rendre massivement à cette manifestation ».
Michel Zerwetz (FSU) notait que « pour les usagers, le plus grave c’est que l’équipe éducative éclate, les familles fragiles qui ont le plus de mal avec le système scolaire en souffriront ». Il évoquait également les risques de créations de Centres d’Information et d’Orientation privés aux services payants. Il craint aussi que « pour gérer les IATOSS, soit les collectivités augmentent les impôts, soit elles font le choix de la privatisation des services, ce qui amoindrirait la qualité ».
Patricia Cicé (SNASEN-UNSA) s’exprimait aux noms des assistants sociaux : « Nous sommes choqués par la méthode du gouvernement, qui méprise les usagers. Nous sommes compétents, diplômés, spécialisés dans les problèmes sociaux. Sans nous, ce sont les élèves les plus vulnérables qui ne seront plus pris en compte ».
Ivan Hoareau clôturait la conférence de presse en précisant : « Nous sommes opposés à cette décentralisation mise en place par un gouvernement ultra-libéral, nous avons une autre conception de la décentralisation. La défense des IATOSS est une défense du caractère national de leur statut, qui leur assure une protection et apporte aux usagers une meilleure satisfaction ».
Éric Marguerite (FO) lançait encore une fois l’invitation : « Nous devons réagir contre ces projets destructeurs, conçus par le patronat et le gouvernement. C’est l’ensemble de la population qui doit descendre dans la rue ».
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