En 1570. Monsieur de Malassise, Ambassadeur en Italie, rentre en France après de longues années. Il traverse un royaume ravagé par l’intolérance, où catholiques et protestants s’entretuent depuis plusieurs décennies. Le diplomate est chargé par le roi Charles IX et sa mère Catherine de Médicis de négocier avec les représentants de l’amiral de Coligny un traité qui doit ramener la paix. Animés d’un fantasme unitaire, protestants et catholiques se déchirent pour exister, chacun dans leur singularité. Tandis que leurs frères ennemis se déchirent pour se partager le gâteau des origines (le christianisme). Pour ces frères en monothéisme, les accalmies succèdent aux combats dans un jeu narcissique qui se chante comme une ritournelle dévote.

Votre soirée Télé

Tout d’abord, sur Télé Réunion, on peut toujours regarder “Boulevard du Palais”, série qui est dans la même veine que celle d’Antenne Réunion à la différence que j’aime particulièrement le personnage du vieil “Anar” de flic, un peu soûlard, mais tellement décalé qu’il me fait dire que si tous les policiers étaient comme lui, cela me rendrait la police beaucoup plus sympathique. Pour ceux qui sont patients et qui aiment le bon cinéma, c’est sur Tempo que cela se passe avec “Saint-Germain ou la négociation”. Pour clore cette sélection, je vais vous parler du tout début de votre soirée, (je devrais même écrire la fin d’après-midi) je vous recommanderais un divertissement pal mal foutu, “Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds”.

Le film que vous pouvez regarder

C’est un peu plus tard dans la soirée, après le sempiternel rendez-vous des amoureux de “la petite reine”, que vous pourrez regarder un film à la gloire de la diplomatie. C’est sans doute un des rares films consacrés à cet art qui est presque une seconde nature pour les Français, la diplomatie ! Ce soir, nous verrons une des plus belles leçons de négociation dans une situation qui n’est pas sans nous rappeler l’indescriptible chaos qui prévaut au Moyen-Orient. Comme quoi, si j’étais Israélien ou Palestinien, en regardant ce film, je me dirai que ma région a juste quelques centaines d’années de retard ! Le film nous entraîne dans les méandres de cette négociation qui se conclura par le Traité de Saint-Germain, mené de main de maître par Monsieur de Malassis, un habile dialecticien rompu à toutes les tactiques et peu scrupuleux des fins pour y parvenir.
L’analyse que fait Gérard Corbiau de cette histoire est que si Malassis réussit à élaborer le Traité de Saint-Germain, chef-d’œuvre d’accord diplomatique qui en inspirera bien d’autres dans l’Histoire, il vit intimement une catastrophe personnelle. Son domaine part à vau-l’eau, sa femme et son fils basculent dans le camp des réformés qu’il combat pied à pied. Une catastrophe individuelle qui préfigure la catastrophe collective que vécut la France lors de la Saint-Barthélemy. C’est donc davantage qu’une désillusion que vit Malassis dont la famille périra dans le massacre.

Focus Télé

Petit coup de projecteur sur une nouvelle émission diffusée en fin d’après-midi sur Télé Réunion. Le titre en lui-même m’a amusé, “Pourquoi les manchots n’ont-ils pas froid aux pieds” ! Mais au-delà de ce titre, j’ai trouvé le concept de l’émission assez intéressant. En effet, bon nombre de questions parfois anodines nous brûlent les lèvres, et nous ne les posons jamais ! Un jour, un de mes amis m’en a posé une qui peut paraître idiote, mais qui peut avoir un certain intérêt. Cette question était : “Pourquoi la mer est salée ?”. Voilà de quoi faire cogiter pas mal de cerveaux en mal de réflexions. Oui, je sais, certains philosophes ou autres grosses têtes pensantes vont me dire que les réponses ne vont pas faire avancer le monde plus que cela. Mais qui sait !
Tiens, je ferai cadeau de ma considération au lecteur qui saura me répondre de manière non pas scientifique, mais philosophique à la question de cet ami. Vous voyez que cette émission de divertissement n’est certainement pas plus bête que les questions posées dans “Qui veut gagner des millions”, et de surcroît, dans l’émission de Stéphane Bern, on développe la réponse.

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