Saint-Pierre

Salaires et conditions de travail au centre des revendications

Le débrayage se poursuit à l’entreprise Apaya

11 août 2003

Même s’il est difficile de savoir exactement ce qui se passe au sein de l’entreprise saint-pierroise de transport de marchandises Apaya, il semble que le mouvement revendicatif entamé il y a une semaine par plus des deux tiers du personnel se poursuit. Au centre des revendications posées par les salariés : les conditions de travail et les salaires.
Pour ce qui concerne les conditions de travail, elles sont proche d’une certaine forme d’esclavage. Selon certains témoignages, chauffeurs et manœuvres sont à pied d’œuvre dès quatre trente du matin pour un départ de Saint-Pierre sur le coup de cinq heures, direction Le Port pour charger des cargaisons de ciment, fers et autres matériaux de constructions à livrer dans toute l’île. Le retour sur Saint-Pierre s’effectue souvent bien après vingt heures, vingt et une heure, parfois même vingt-deux heures…
Quant aux salaires, certains manœuvres ne touchent même pas 800 euros par mois pour des journées de travail qui commencent à cinq heures du matin et s’achèvent en début de soirée ! Pourtant, ces salaires - versés "au lance-pierre" selon la formule consacrée - tardent à être versés. D’où le mouvement de grève entamé par plus des deux tiers des salariés. En fin de semaine dernière, deux camions seulement sur plus d’une dizaine étaient en opération…


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