Après la très bonne adaptation de Sartre interprété par Laurent Deutsch où l’on a pu survoler la vie de l’auteur des "Mains Sales" c’est au tour de Denis Podalydès de rentrer dans la peau d’un des plus grands philosophes français, Jean Paul Sartre.
Du boulevard Saint-Germain à la Sorbonne, de Rome à Venise en passant par La Havane, ce film a l’ambition de faire sentir, frémir ces formidables années qui annoncent 1968 et qui constituent en fait le terme de l’après-deuxième guerre mondiale : guerres coloniales, craquements de l’empire stalinien, émergence du tiers-monde, autant de problèmes, autant de polémiques, dont les bretteurs, outre Sartre sont, excusez du peu, Raymond Aron, Camus, Mauriac, Genet...
Un jeune couple estudiantin franco-italien - Frédéric et Carla - rencontre en 1958 Sartre et Beauvoir. L’accord politique est immédiat : ils s’engagent. L’admiration est totale. Ils décident de vivre leur vie, sur tous les plans, comme leurs prestigieux aînés...
Avouons que France-Télévision fait très fort en ce moment avec la diffusion de nombreux téléfilms de qualité. C’est le 11 décembre que les métropolitains pourront voir le premier épisode et si tout va bien, RFO Réunion devrait évidement nous programmer ce téléfilm en deux épisodes un ou deux jour après. Sauf, bien entendu, si le grand directeur des programmes, le seul "spécialiste" des grilles de programmes ne décide pas de recaler ce téléfilm dans les profondeurs abyssales de la pensée de la station du Barachois. Ne riez pas, il est capable de tout le bougre, même de nous priver de cette œuvre si on n’est pas sage. Scrogneugneu !

Une première sur TF1 !

Dimanche 26 novembre à 23 heures la chaîne généraliste TF1 va diffuser le premier spot érotique publicitaire de la télévision française.
C’est la marque de préservatifs "Manix" qui a commandé à l’agence BDDP ce spot pas ordinaire qui pour la première fois dans une publicité montrera un couple faisant l’amour. Cette publicité ne sera diffusée qu’une seule fois, mais l’impact médiatique est détonnant à tel point que la société de préservatifs risque avec un unique passage de toucher bien plus de publics qu’en une campagne simple. Il est vrai que la publicité sur les moyens de contraception n’est pas des plus faciles, les marques doivent faire face à la pudeur et à un certain puritanisme. La société "Manix" se positionne dans le créneau de fêtes et de plaisirs avec des préservatifs que l’on peut assimiler à des accessoires érotiques. Alors ce spot est-il le bienvenu ? À l’origine, la diffusion devait être assortie d’une interdiction aux moins de 16 ans, à ce point de l’affaire bien évidemment cela devenait saugrenu. Ainsi cette restriction a été levée à charge pour les parents de laisser ou non leurs marmailles devant la télé à une heure aussi tardive.
À aucun moment, cette publicité ne parle de maladie sexuellement transmissible. Selon le responsable de l’agence de pub, "Manix" veut mettre en avant le plaisir et uniquement le plaisir, sachant que le message passera mieux auprès de la jeunesse. Il est certain que cette campagne marketing est avant tout réalisée pour vendre les produits de la marque qui sont assez onéreux. Mais qui sait si cela ne profitera pas aux messages relayés par les associations qui luttent contre les maladies sexuellement transmissibles ? Nous nous sommes tournés vers la vice-présidente du Conseil Régional Catherine Gaud qui est également responsable d’une association de lutte contre le VIH pour nous donner son sentiment sur la diffusion de ce spot.
Selon Madame Gaud, sans préjuger de la teneur de ce film, elle pense qu’il n’y a pas de raison de s’offusquer devant une telle campagne. L’amour est quelque chose d’humain. Mettre en avant le plaisir pour inciter les jeunes à utiliser le préservatif, n’est pas en soi un tabou bien au contraire, il pourrait être un bon moyen pour qu’au dernier moment on n’oublie pas le préservatif dans sa poche. Selon la vice-présidente du Conseil Régional, nombreux sont ceux qui ont un préservatif dans la poche, mais au moment de l’utiliser, sur le coup de l’excitation ils oublient la seule arme contre le SIDA. Alors si le préservatif devient un moyen de prendre du plaisir, il sera mis en avant. Pour terminer cet entretien, Madame Gaud nous a signalé que sans imiter la publicité pour "Manix", les trois associations de lutte contre le SIDA feront diffuser sur nos télés locales un spot publicitaire allant dans le même sens, enfin pas tout à fait, mais bien axé sur le préservatif accessoire de plaisir. C’est notre humoriste bien connu Thierry Jardinot qui prêtera sa voix à un préservatif rigolo qui interviendra entre deux couples sur le point de faire l’amour. Bien entendu, pas question d’images chaudes, il s’agit de laisser parler l’imaginaire de chacun. Mais tout de même, on voit bien que l’angle d’attaque des associations est beaucoup plus réaliste et surtout dans une voie où le sexe ne serait plus tabou, mais plutôt un composant sain et épanouissant de notre passage sur terre. Une dernière information pour ceux qui voudraient découvrir ce spot publicitaire révolutionnaire, il faudra veiller jusqu’à 2 heures du matin, car si TF1 est diffusé en direct chez nous sur les bouquets satellitaires, il est évident qu’avec le décalage horaire, les curieux vont devoir se coucher très tard.

Philippe Tesseron
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