
C’était un 30 juin
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Avenir
Paul Vergès vient de prendre deux décisions importantes
28 mai 2003
Devant une situation économique et sociale réunionnaise extrêmement difficile, et devant les menaces qui s’amoncellent, Paul Vergès à pris deux décisions afin de trouver - avec tous ceux qui le veulent - des solutions pour sortir La Réunion de cette grave menace sociale, la plus importante que La Réunion ait connue depuis 50 ans : appeler les élus, les responsables d’organisations socio-professionnelles et consulaires à se réunir le plus vite possible ; et devant l’ampleur de cette tâche, il a demandé à être « libéré de ses responsabilités de président du PCR ». Une décision symbolique forte, qui met en évidence la sincérité de l’engagement toujours défendu : un projet de développement durable établi par et pour les Réunionnais.
La situation sociale, économique est difficile à La Réunion. Extrêmement plus difficile à La Réunion qu’en métropole. Depuis plus de trois mois, les mouvements de protestation s’enchaînent, la mobilisation ne faiblit pas. Les décisions annoncées hier à Paris vont-elles avoir des répercussions dans l’île ? Si elles peuvent apaiser une partie des craintes justifiées des fonctionnaires, notamment ceux de l’éducation nationale, elles ne calmeront en rien la colère des emplois-jeunes, notamment des aides-éducateurs : 600 d’entre eux vont se retrouver sur le bord du chemin à la fin juin.
Elles ne calmeront pas non plus les inquiétudes du monde agricole réunionnais. Ces craintes sont plus nombreuses qu’en France. En effet, si les agriculteurs se sont mobilisés lundi en France contre la réforme de la politique agricole commune, bien que concernés par ce dossier, les planteurs réunionnais sont également menacés par la renégociation de l’OCM sucre, par le règlement sucrier, par l’initiative "tout sauf les armes", par les plaintes déposées par l’Australie et le Brésil (aides européennes), par les difficultés d’irrigation...
Elles ne calmeront pas davantage les "journaliers communaux" (voir notre article en page 8) , qui ne sont pas près d’être titularisés ;
Elles ne satisferont pas les demandes des quelque 100.000 Réunionnais privés d’emploi et qui souhaitent travailler.
Elles n’apporteront aucune précision quant au sort qui sera fait au RMI et aux modifications qui seront apportées à cet acqui social, pas plus qu’elles n’offriront de réponse à cette question : quel dispositif va s’appliquer ? Celui de la loi-programme ? Ou celui contenu dans la loi Fillon, puisque, grâce à un certain amendement dans la Constitution, La Réunion est dans "le droit commun".
Elles n’apporteront pas de réponses aux questions des ménages réunionnais qui se demandent comment ils vont pouvoir se soigner, avec le déremboursement, total ou partiel, de centaines de médicaments : pas de réponse pour les exclus de la CMU.
Et la liste des Réunionnaises et des Réunionnais inquiets serait très longue.
Ces problèmes auxquels est confrontée La Réunion sont donc nombreux. Et complexes. « Il faut donc voir globalement chaque problème, et étudier les implications par rapport aux autres », soulignait lundi Paul Vergès. La solution apportée à un problème pourrait provoquer dans d’autres secteurs, des conséquences graves. Le travail ne va donc pas manquer, pour que les problèmes trouvent solutions, une solution satisfaisante pour tout un chacun.
Et le deuxième paramètre à prendre en compte, ce n’est pas uniquement l’étude des problèmes actuels, mais de voir comment ils vont évoluer dans les années à venir. La population réunionnaise sait bien que l’île comptera un million d’habitants dans les 20 - 25 prochaines années. Que cela va avoir des conséquences en termes d’emploi, de logement, de routes, d’infrastructures... Le deuxième souci à avoir est donc de proposer des solutions non seulement opérationnelles et satisfaisantes dans le court terme mais encore ne pénalisant pas l’avenir.
Le troisième paramètre à intégrer, c’est la nécessité « de faire une analyse politique de ce que fait le gouvernement ».
Analyse : « opération intellectuelle consistant à décomposer une œuvre, un texte en ses éléments essentiels, afin d’en saisir les rapports et de donner un schéma de l’ensemble ». C’est la définition du "Petit Robert" (édition de poche). Autre définition proposée : « méthode ou étude comportant un examen discursif en feu de discerner les éléments ». En clair, mettre de côté les "phrases toutes faites" et les déclarations lapidaires stériles, et ne garder que l’étude de la logique du gouvernement (celle de l’ultra-libéralité) « sans se faire d’illusion ».
Le quatrième et dernier paramètre, est l’obligation de s’atteler à ce travail titanesque ensemble. Pour que les intérêts sectoriels soient pris en compte sans pénaliser l’intérêt général. Pour que l’on applique ici à La Réunion ce que l’on reproche au gouvernement : une concertation réduite à sa plus simple expression. Avec une explication qui soit argumentée et non se référant sempiternellement à une question financière.
C’est tout cela qui a amené Paul Vergès à prendre ses deux décisions : appeler tous les élus réunionnais, quel que soit leur bord politique et leur mandat, tous les socio-professionnels, quel que soit leur syndicat, les acteurs associatifs, les responsables de Chambre consulaire « à se réunir le plus vite possible ».
Et il précisait : « nous sommes condamnés à vivre ensemble ». Une condamnation qui implique obligatoirement non seulement discussion, mais aussi engagement afin d’arriver à « un nouveau contrat social, adapté à la situation économique, sociale de la société réunionnaise ». Ces négociations devront se dérouler « dans le respect des interlocuteurs et le respect de ceux qu’ils représentent ».
Et pour mener à bien cette mission, Paul Vergès a fait un choix : celui « d’être libéré de ses responsabilités de président du Parti Communiste Réunionnais ». Une initiative qui a fait couler beaucoup d’encre (et de salive). Car il n’est pas habituel de voir un responsable de parti « prendre ses distances » avec son parti... « au moment où s’approchent des élections ».
Cette prise de position laisse apparaître clairement un fait : les élections, bien qu’importantes, ne seront jamais mises en avant au détriment d’un développement solidaire et durable de La Réunion. Le fait d’avoir demandé à être « libéré de ses responsabilités » de président du PCR, n’est que la traduction, par un fait symbolique et extrêmement fort, d’un engagement que Paul Vergès a toujours défendu : celui d’un projet de développement - quel que soit le nom qu’on lui donne - établi par et pour les Réunionnais.
Paul Vergès concluait dans sa conférence de presse : « jamais les dangers n’ont été aussi grands mais jamais les chances de s’en sortir n’ont été aussi importantes ». Car au bout de cette réflexion, de ces réunions et de ces négociations, il y a « un nouveau contrat social », qui définira « un projet de développement durable », dans toutes ses composantes, et dans « le respect des intérêts légitimes de chacun et de tous ».
Et ce n’est pas un vœu pieu : « les 30 amendements que j’ai déposés au Sénat, sont le reflet des demandes des socio-professionnels que nous avons rencontrés » avant le début du débat sur la loi-programme. (voir en page 6)
Cette loi-programme qui, justement, sera à insérer dans le projet réunionnais.
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