À 20 heures 20 sur Télé Réunion : ’Comme sur des roulettes’

’Si tu veux ma place, prend mon handicap’

21 juillet 2006

Téléfilm de Jean-Paul Lilienfeld. Avec : Frédéric Diefenthal (Max), Olivier Brocheriou (Toine), Beatriz Segura (Lucia), Tania Garbarski (Lise).

Max, un passionné de robotique très doué, a de gros soucis financiers et risque de voir le peu de bien qu’il possède saisi par les huissiers. Il doit donc trouver un travail au plus vite. Son cousin Toine, un ambulancier, trouve une combine malhonnête mais efficace : Il lui propose de se faire passer pour un handicapé afin d’être engagé dans une entreprise qui n’emploie que des personnes à mobilité réduite. Pour ne pas se trahir, Max apprend du jour au lendemain à vivre dans un fauteuil roulant. Dès lors, il commence à comprendre que la vie d’une personne handicapée est loin d’être facile tous les jours. Au sein de l’entreprise, il se fait des amis et devient proche de Lucia.

C’est une sympathique comédie que je vous propose de regarder ce soir sur Télé Réunion, mais c’est aussi une comédie sociale et morale. Un slogan pour le respect des places de parking pour handicapés dit "Si tu veux ma place, prend mon handicap". Ce pourrait être en quelque sorte le sous-titre du téléfilm de ce soir, bien que l’idée du réalisateur aille un peu au-delà de cette réflexion en plaçant un valide dans la position d’un handicapé. Bien sûr, nul ne peut réellement vivre la vie d’un handicapé, et ce téléfilm nous le prouve. Faire semblant, ce n’est pas simple, et Frédéric Diefenthal, dans le rôle d’une personne à "mobilité réduite" comme on dit maintenant, nous démontre que même à faire semblant, on n’a pas forcément tout le ressenti des ces accidentés de la vie.
Le handicap est aussi dans la tête, ce n’est pas seulement le fait de se déplacer en fauteuil roulant ou avec une canne blanche. Cela va bien au-delà, et ce téléfilm, sous son aspect comédie, nous le prouve avec brio, bien que l’on puisse considérer que les problèmes liés à l’insertion des handicapés dans la vie active devraient être une chose sérieuse.
Jean-Paul Lilienfeld, le réalisateur de "Comme sur des roulettes", aborde avec pragmatisme et justesse le sujet, et si certains rangent ce téléfilm dans le rayon des divertissements, moi pas. J’irais même jusqu’à souhaiter que cette œuvre soit diffusée dans des réunions où se côtoieraient des non valides et des valides, juste pour voir si les réactions seraient les mêmes que celles que l’on perçoit dans le film.
Vous aurez compris à quel point j’ai aimé cette comédie et toute l’importance que j’y attache. Même si cela finit bien comme dans toutes les histoires au cinéma, et même si la trame paraît un peu facile, pour tout dire à l’eau de rose, tout est dans le fond qui transparaît à qui veut se donner la peine de le trouver et de le partager.

Ph. T.


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