
Désaccord entre les canniers et les usiniers, toujours pas de date pour la récolte
8 juilletLes planteurs et usiniers réunis en commission mixte d’usine dans le sud le 7 juillet ne sont pas parvenus à un accord. Dans un contexte où la (…)
11 juin 2003
- Cyclistes solidaires
Deux cyclistes sont arrivés samedi soir à la Trinité et se sont rendus au chevet des grévistes de la faim, Gladys et France-Neige. Ils ont notamment déclaré aux deux jeunes femmes : « Nous avons fait le tour de l’île à vélo en quittant Le Port ce matin à cinq heures et en passant par le Sud puis l’Est. Nous avons pensé que nous ne pouvions pas passer à Saint-Denis pour rentrer chez nous sans venir vous apporter notre soutien dans le combat difficile que vous menez pour garder votre emploi. Durant toute la journée, sur la route, à chaque kilomètre, nous avons pensé à vous, à votre souffrance et à la cause que vous défendez en mettant votre santé en péril. C’est une lutte courageuse et juste que vous menez pour vous-même et pour tous vos collègues emplois-jeunes menacés de perdre leur travail. Nous espérons que vous recevrez le soutien maximum des Réunionnaises et des Réunionnais à votre combat. Car il est légitime et exemplaire. Nous tenions à vous le dire ».
Avant de repartir, les deux cyclistes ont rédigé un message de solidarité dans le journal de bord des grévistes de la faim.
- Solidarité de SUD Éducation Réunion avec les aides éducateurs
« La lutte des aides éducateurs (600 d’entre eux seront exclus de l’Éducation nationale le 30 juin à La Réunion) témoigne d’une politique générale de destruction de l’emploi public, par le refus de créer des emplois statutaires, parallèlement à la précarisation des personnels recrutés.
La responsabilité du gouvernement Jospin est grande dans ce conflit. SUD Éducation s’était opposé, dès 1997, à la mise en place du dispositif "emplois jeunes", argumentant que les postes créés répondaient souvent à des missions utiles de service public et néanmoins pourvus par des emplois précaires (CDD de 5 ans) dont la pérennité n’était pas assurée. Le diagnostic se révèle hélas aujourd’hui vérifié : le solde entre les emplois supprimés par le gouvernement Raffarin (aides éducateurs et MI-SE) et les emplois créés (assistants d’éducation) est négatif (moins 10.000 emplois au total).
Cette politique désastreuse pour l’académie de La Réunion, notoirement sous-encadrée alors que le taux de chômage est sans égal en France, est contraire à la volonté affichée de combattre l’échec scolaire et la violence : plutôt que d’augmenter (ou au moins maintenir) le nombre d’adultes présents dans les établissements scolaires, on privilégie l’installation de caméras, portails électriques ou barbelés, procédés déshumanisants s’il en est, et dont la moindre efficacité a été reconnue, mais qui ont le mérite, il est vrai, de ne pas exiger de salaire.
SUD Éducation Réunion est pleinement solidaire des aides éducateurs en lutte, et exige la pérennisation de ces emplois : ces personnels, membres à part entière de la communauté éducative, doivent être titularisés sur de vrais emplois publics. Cette lutte s’intègre parfaitement dans notre combat quotidien contre le statut tout aussi précaire d’"assistant d’éducation", contre le projet de décentralisation, qui vise à exclure de l’emploi public tout le personnel non enseignant, et finalement, contre toute idée de privatisation de l’Éducation nationale, qui passerait par la destruction de l’emploi public ».
- Yvon Virapin, secrétaire général du SNUipp :
« Entendre leurs cris du cœur »
« La méga manifestation de ce jour montre que les personnels du public et du privé sont déterminés à se battre pour obtenir qu’enfin le gouvernement daigne revenir sur sa position qui ne s’appuie sur aucune donnée sérieuse. La convergence public - privé est enfin d’actualité. Le moment est donc venu pour que tous ensemble nous réfléchissions à l’avenir de notre pays en faisant des propositions susceptibles de le sortir de l’impasse.
L’urgence aujourd’hui est de trouver dans l’immédiat une solution concrète pour les 600 aides-éducateurs dont le contrat se termine en fin de ce mois. On ne peut pas les laisser sur le pavé. L’inaction entraînerait l’irréparable pour les deux grévistes de la faim. Ce serait dommageable de ne pas entendre leurs cris du cœur ».
- Parnouminm : « Des solutions existent ! »
« Depuis plus de 50 ans, la précarité reste la seule issue pour de nombreux jeunes réunionnais. Touzour la zenès i rèst atèr. La mise en place du dispositif des emplois-jeunes a été une opportunité. Malgré la précarité, il a permis de jeter une passerelle entre les jeunes et le marché du travail. Le dispositif correspond à l’émergence de nouveaux besoins dans une société foudroyée par le chômage et en mal d’innovation.
La pérennisation de ces emplois pose la question de la résorption de pratiques sociales et économiques datant de la colonie. Les solutions doivent faire preuve d’audace afin de renforcer la cohésion réunionnaise et l’esprit de responsabilité. Les 6.000 emplois-jeunes réunionnais doivent être pérennisés. Nous devons sortir de l’impasse du "toujours demander plus" et étudier d’autres pistes :
- CACEP : Soutien aux grévistes de la faim
Dans un communiqué publié hier, la CACEP (Coordination des associations contre le chômage, l’exclusion et la précarité) « déplore le grand flou et les précipitations sur la décentralisation et sur la réforme des retraites. Elle demande au gouvernement (…) que l’emploi revienne au centre des priorités et que le gouvernement au-delà des annonces prenne clairement et rapidement des mesures significatives, exceptionnelles voire particulières pour l’emploi et contre le chômage des aides-éducateurs à La Réunion.
La Coordination soutient les deux aides-éducatrices en grève de la faim. (…) Selon la coordination, l’urgence de la nation en général et de La Réunion en particulier c’est l’emploi et non pas la décentralisation ni la réforme des retraites. (…)
Les dirigeants de la CACEP déclarent qu’ils souhaiteraient que le gouvernement agisse maintenant et qu’il n’attende pas de le faire avant les campagnes électorales comme ce fut le cas avec le gouvernement précédent ».
Certificat médical |
---|
Communiqué du docteur De Camaret : « J’ai été appelé au chevet de Mme Margareth Sinaman (Gladys - NDLR) dimanche dans le cadre de ma garde au centre 15. J’ai assuré son suivi au long du week-end de Pentecôte. Au 5ème jour de sa grève, Mme Sinaman a perdu 10% de son poids. Sa tension couché est à 9. Elle présente des malaises quand elle se lève. J’ai insisté depuis hier auprès d’elle pour qu’elle suspende son mouvement de grève, et elle accepte ce matin de faire le point sur son état aux urgences du CHD de Bellepierre. Mme France Neige Dalleau est dans un état équivalent mais a décidé pour sa part de poursuivre son action ». |
Dialogue |
---|
Un élu U.M.P. rencontre un responsable socialiste local et lui fait la proposition suivante : « Pourquoi ne demandez-vous pas que la Région prenne en charge les 600 emplois-jeunes de l’Éducation nationale qui vont se retrouver sans travail dans quelques jours ? »
Réponse du représentant du P.S. : « Vous n’allez quand même pas nous faire jouer le rôle de pourris du gouvernement ! En effet, vous ne voyez pas qu’il serait indigne de faire prendre en charge par une collectivité réunionnaise un problème qui relève de la compétence de l’État ? Et deuxièmement, vous ne voudriez tout de même pas que nous piégions les dizaines de milliers de personnes qui manifestent depuis deux mois contre le transfert de personnels de l’Éducation nationale vers le Département et la Région… ! Vous savez parfaitement que si l’on faisait ce que vous demandez, il faudrait également que ces collectivités prennent également en charge les IATOSS… ! » Après cette réponse du responsable socialiste, l’élu U.M.P. n’a pas fait de commentaire. |
Les planteurs et usiniers réunis en commission mixte d’usine dans le sud le 7 juillet ne sont pas parvenus à un accord. Dans un contexte où la (…)
Mézami bann marmaye lékol dopi étan pti ziska étan jenn-jan lé an vakanss é mi souète azot ropoz azot in pé an atandan la rantré i ariv… In rogré (…)
Le 13 juin 2025, l’opération surprise "Rising Lion" est lancée par Israel. Des frappes larges et coordonnées sont larguées contre plus de 100 (…)
Médam, zé Méssyé, la sossyété, zot i koné bann franssé i di konmsa : « la kolèr lé movèz konséyèz » é dann kozman kréol ni rotrouv anou mèm pwin (…)
L’Assemblée nationale débat depuis le 7 juillet de la proposition de loi sur la revalorisation du statut d’élu local, adoptée par le Sénat en mars (…)
Les mesures fiscales engagées, dans le cadre du budget 2026, auraient « un effet désincitatif majeur sur les dons » en leur faveur, avec des (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)