
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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2 février 2008
La suppression de la publicité dans le service public de l’audiovisuel continue à faire des remous. La réforme lancée à la cantonade par le Président de la République le 8 janvier ressemble à une lame de fond qui n’est pas prête de s’arrêter. Tout d’abord, il y a eu les réactions de son entourage et celles des ministres concernés qui se sont retrouvés les bras ballants, preuve, s’il en était besoin, que notre monarque a fait de l’absolutisme son idéal. Il a fallu un tour de force extraordinaire de François Fillon quelques jours plus tard pour nous dire que, bien entendu, il était au courant de cette décision ! Mais qui l’a cru ? Cela demeure un mystère ! La personne qui a été la plus gênée aux entournures, c’est Christine Albanel, et pour cause, elle est la ministre de la Culture et de la Communication, donc en charge de cette réforme qui lui tombe dessus comme un galet sur la route du Littoral ! Il paraît qu’elle aussi était, bien évidemment, au courant de cette grande réforme ! Mais qui l’a cru ?
Pour poursuivre la longue liste de ceux qui étaient soi-disant au courant de cette réforme, mais que je n’arrive pas à croire, il y a eu Patrick de Carolis, le grand manitou de France Télévisions qui, quelques semaines auparavant, pensait avoir le soutien de "N" pour une augmentation des écrans publicitaires et qui, tout penaud il y a peine quelques jours, décide d’un plan pour une télévision sans publicité. Jusque-là, et au vu des acteurs et du décor en place, on a pu s’apercevoir que notre "Roi" (pardon, notre Président) avait grugé tous les sous-fifres de sa cour. Mais là où cela devient plus grave, c’est lorsqu’on s’aperçoit que le manque à gagner va être beaucoup plus important que les 1 milliard d’euros prévus.
La création française en danger ?
Les créateurs français de programmes audiovisuels ont exprimé la crainte d’un tarissement de leurs ressources si la publicité disparaissait des chaînes de télévisions publiques. Dans notre île, la production est fragile, et RFO, grâce aux recettes publicitaires, permet la réalisation de bon nombre de reportages.
C’est ce que l’on pourrait appeler les dommages collatéraux de la grande réforme de "N". En effet, si chacun s’accorde à dire que dans le budget de France Télévisions, 850 millions d’euros, ce n’est pas rien, on peut dire qu’avec un coup de pouce sur la redevance et quelques taxes ici et là (au fait, qui a dit qu’il baisserait les prélèvements ?), cela pourrait faire la soudure, et puis, après tout, il n’y a pas que les automobilistes qui sont de bonnes vaches laitières, il y a aussi les téléspectateurs, souvent, ce sont les mêmes ! Mais là où le bât blesse dans cette réforme, ce sont les dégâts causés aux activités annexes qui vivaient de la publicité à la Télévision, et tout particulièrement aux créateurs de programmes.
Comme chacun ne le sait pas, bien souvent, lorsqu’une boîte de production veut réaliser un programme pour une chaîne, les patrons de télévisions demandent aux producteurs de bien vouloir trouver des sponsors pour leurs bébés ! De plus, le groupe France Télévisions risque fort de réduire la voilure en matière de productions et les responsables des chaînes de services publics seront bien obligés de revoir à la baisse leurs prétentions en matière de programmes innovants. Qui sait même s’ils ne vont se remettre à produire des programmes comme de bons artisans du temps béni où la télévision se faisait avec deux trois bouts de ficelles ?
Une chose est certaine, c’est que les producteurs, eux, ne sont pas du tout contents et qu’ils comptent bien faire entendre leurs voix !
« Nous ne sommes pas du tout sereins, nous sommes inquiets », a déclaré Jacques Peskine, délégué général de l’USPA, l’une des principales organisations des producteurs de programmes audiovisuels, lors d’une table-ronde réunissant les principaux acteurs du secteur, à Biarritz, dans le cadre du 21ème Festival international des programmes audiovisuels.
Il y a « des risques énormes que le Parlement vote facilement la suppression de la publicité, mais pas les recettes compensatoires », a-t-il estimé devant une centaine de réalisateurs et de producteurs. La loi oblige les chaînes publiques et privées à consacrer 16% de leurs revenus à la création d’« œuvres patrimoniales », c’est-à-dire françaises ou européennes. Président de la SCAM (Société civile des auteurs multimédia), Guy Seligman a estimé pour sa part que le président Sarkozy s’était livré à un « jeu de bonneteau » en multipliant les pistes de réforme pour l’audiovisuel public ces derniers mois. La SCAM a également considéré que toute réforme qui ne génèrerait pas plus d’un milliard d’euros doit être considéré comme « une volonté de détruire le service public ».
Patrice Duhamel, Directeur général de France Télévisions, a confirmé que la perte des recettes publicitaires coûtera « plus d’un milliard d’euros » au groupe public. La publicité représente 30% des recettes du groupe, et même 40% pour France 2. En outre, France Télévisions devra produire des programmes pour remplacer les écrans publicitaires (6 heures par jour du lundi au vendredi, 5 le samedi et le dimanche).
Mais ce n’est pas tout !
Après le risque de suppression d’emplois dans la production, après les compressions de personnels qui seront nécessaires puisque notre service public de l’audiovisuel devra vivre chichement, il est un pan entier d’une profession qui va disparaître dans le groupe France Télévisions. Ce sont, bien entendu, tous les personnels qui dépendent des régies publicitaires, et plus particulièrement les commerciaux, qui ne se retrouveront pas automatiquement reclassés dans les régies qui, elles, vont voir tomber cette manne publicitaire dans leur escarcelle.
Notre président a-t-il véritablement prévu l’effet domino qu’allait entraîner une mesure tout aussi idiote que dénuée de fondement ? En effet, les Français étaient habitués aux coupures publicitaires que ce soit sur le service public ou privé ! Il y a belle lurette que la publicité est entrée dans les mœurs des téléspectateurs de notre pays, à tel point que la coupure est devenue une plaisanterie qui sert à chacun pour sortir de sa léthargie toute "télévisionesque" et ainsi vaquer à d’autres occupations. C’est par exemple le moment choisi pour téléphoner à sa belle-mère ou bien jeter un œil dans la chambre des petits. Cette idée toute fumeuse sortie du cerveau hyper électrique de "N" ne serait-elle pas un écran de fumée (écran de fumée qui va coûter cher aux contribuables) pour masquer un manque d’imagination en matière de relance économique ?
Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/
Un peu plus loin dans l’esbroufe
On ne peut pas dire que Christine Albanel soit la plus mauvaise des ministres du gouvernement Fillon, mais comme chacun le sait, elle n’est là que pour la figuration, et peut-être pour surveiller les portes d’entrée de musées, puisque c’est là-dessus qu’elle va être jugée la pauvre ! Mais voilà que "N" lui a jeté une peau de banane sous le pied avec la grande réforme de l’audiovisuel public.
Vous savez comment ils sont au gouvernement, aussitôt que le Président leur donne un nouveau boulot, ils ouvrent un forum de discussions où chacun est libre de s’exprimer. Alors, Madame Albanel n’a pas hésité à faire comme son mentor, "communiquer". C’est donc en toute confiance que je me suis rendu sur le site du gouvernement à l’adresse "http://www.forum.gouv.fr/article.php3?id_article=293" pour me rendre compte de la nature du débat. Le début de l’article vous dit tout ou presque :
« Télévision publique, vers un nouveau contrat de service public ».
« La future disparition de la publicité des écrans de la télévision publique ouvre de nouvelles perspectives pour le paysage audiovisuel français. C’est une occasion historique de questionner les valeurs, l’identité et les missions des médias de service public ».
Tous ça là !! Mazette ! On pourrait presque souscrire à cette belle chartre si les dommages causés à l’emploi, à la création et surtout à la qualité qu’on est en droit d’attendre d’une télévision de service public étaient mieux pris en compte. Il faut dire que les intervenants sur le site ne se sont pas laissés berner par la longue marche de la privatisation d’un pan entier du service public, et les contributions laissées sont bien loin du succès escompté par le gouvernement.
Comme chacun le sait, ces consultations ne vivent que le temps des promesses, et une fois écrites, vos contributions s’envolent. De toutes les façons, notre monarque a décidé, il ne nous reste plus qu’à tirer l’échelle !
L’étape suivante, nous la connaissons tous, c’est la privatisation de certaines chaînes, la refonte avec fusion et charrettes de licenciements à la clef, mais cela, c’est pour un autre temps, celui d’après les échéances électorales !
Une chose est certaine, c’est que Madame Albanel est devenue une grande communicatrice, et on aimerait bien que "N" nous trouve un ministre de cet acabit pour, par exemple, discuter sur le douloureux problème des précaires ou pour dialoguer avec les pharmaciens, mais que voulez-vous, la suppression des écrans publicitaires sera la grande réforme de "N". On a envie de dire : Tout ça pour ça !
RFO menacé
La suppression annoncée de la publicité sur les chaînes publiques fait craindre une réduction des moyens financiers alloués à RFO et menace son développement, et notamment celui de France 3, sa lucarne hexagonale.
L’annonce faite par le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, au cours de sa conférence de presse, sur la suppression de la publicité sur les chaînes publiques a fait l’effet d’une bombe chez les salariés du Groupe France Télévisions. Une déflagration ressentie particulièrement à RFO. Non pas tant pour la place qu’occupe la publicité sur cette chaîne, mais surtout pour les ressources financières que génère cette manne publicitaire. Car les salariés de la chaîne outre-mer et les dirigeants savent pertinemment que ce sont les petites chaînes du Groupe qui pâtiront en premier lieu de ce manque à gagner. D’autant que Christine Albanel, leur ministre de tutelle, n’a pas écarté l’hypothèse d’une restructuration de France Télévisions, en assurant d’ailleurs que toutes les options seront étudiées. La ministre de la Communication est certes revenue sur ses premières déclarations qui laissaient supposer qu’elle n’était pas hostile à une fusion, voire à une privatisation de certaines chaînes du Groupe, mais elle n’a pas davantage rassuré les salariés sur l’origine du financement du Groupe.
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