À 19 heures 45 sur Antenne Réunion

Julie Lescaut

Série policière réalisée par Eric Summer. Avec Véronique Genest, Jennifer Lauret, Christian Brendel, Isabelle Vitari, Jean-Charles Chagachbanian ...

Divorcée, mutée à Paris, Julie se retrouve à la tête d’un groupe d’enquêteurs criminels. Sa première grosse affaire va l’occuper à plein temps. En effet, elle enquête sur un meurtre, lié à la disparition d’une femme enceinte, maîtresse et collaboratrice de la victime, importateur de bijoux. Sarah, la fille de Julie, est enceinte. Elle connaît des problèmes de travail et souhaiterait que sa mère se soucie un peu plus d’elle. Pour simplifier la tâche de Julie, ses enquêteurs, Sandra, Gilles et Roland, ne sont pas tout à fait prêts à l’accepter comme patron. Pour couronner le tout, l’IGS et son propre directeur lui ordonnent d’espionner pour leur compte sa nouvelle équipe soupçonnée d’abriter un "ripou".

À 20 heures sur Télé Réunion

Le pianiste

Film franco-polonais réalisé par Roman Polanski. Avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Frank Finlay, Maureen Lipman.

Varsovie, au mois d’octobre 1939. Un jeune pianiste juif, Wladyslaw Szpilman, est enfermé dans le ghetto avec sa famille. Il assiste, impuissant, aux humiliations que subissent quotidiennement les siens. Grâce à une aide extérieure, il échappe de justesse à la déportation, mais voit partir toute sa famille. Le jeune homme se cache alors dans les maisons vides et observe passivement les derniers habitants se révolter contre l’occupation allemande. Après avoir réussi à s’échapper miraculeusement, il se terre dans des quartiers détruits et tente de survivre, ce qui s’avère de plus en plus dur. C’est alors qu’il rencontre un nazi mélomane.

À 20 heures 05 sur Canal Plus

Libero

Comédie dramatique italienne réalisée par Kim Rossi Stuart. Avec Alessandro Morace, Kim Rossi Stuart...

Tommi, 11 ans, vit avec sa grande sœur, Viola, et leur père, Renato, qui les élève seul depuis que leur mère, Stefania, les a abandonnés. Renato tente tant bien que mal de combler cette absence qui pèse à ses enfants. Parfois maladroit, il entre souvent en conflit avec son fils, le poussant ainsi à pratiquer de la natation, alors que Tommi ne rêve que de football. Qu’importe, l’amour sans borne que voue Renato à ses deux enfants finit toujours par l’emporter. Mais un jour, alors que Tommi et Viola rentrent à la maison, ils trouvent leur mère assise dans la cage d’escalier. Stefania supplie à genoux Renato de la reprendre avec eux.

Votre soirée Télé

Soirée très cinéma pour ce mardi. En effet, deux bons films sur les canaux hertziens plus une série policière passable. Commençons par la petite chaîne privée avec la diffusion de l’inusable “Julie Lescaut”. Il semblerait que les auteurs de cette série tentent de donner un coup de jeune à cette policière qui commence à se friper. Il faut dire que si les Allemands ont “Derrick”, nous, nous avons “Julie” et “Navaro” ! L’épisode que nous allons voir ce soir aurait pu tout aussi bien s’intituler “Il faut sauver le soldat Lescaut”. En effet, les scénaristes de la série ont décidé de donner un coup de jeune à ce feuilleton, c’est ainsi que l’emblématique commissaire de TF1 passe du commissariat des Clairières à un autre plus parisien. Qu’est-ce que cela va changer ? Pas grand-chose, sauf peut-être que la déco va prendre un coup de jeune et les personnages aussi. Une nouvelle équipe certes, mais les mêmes intrigues ficelées à la va vite, décidément, on est loin des séries de qualités comme “FBI : Portés Disparus” ou “Cold case : affaires classées”.
Le bon cinéma, c’est sur Télé Réunion ce soir, en première partie de soirée, avec la diffusion d’un chef d’œuvre de Polanski, “Le Pianiste”. Sur Canal Plus aussi, il y a du bon cinéma, mais là, c’est payant, enfin, réservé aux abonnés qui ont un décodeur. Avec “Libero” de Kim Rossi Stuart, c’est le cinéma italien qui renaît, ce cinéma qui sait nous faire rire, mais surtout nous émouvoir jusqu’aux larmes ! J’avertis tout de suite ceux qui ont la chance d’être abonnés à la chaîne cryptée, cette œuvre est bien plus que bouleversante, elle est dure, intense et jouée de façon magistrale !

Le film que l’on peut regarder

Comme je l’écrivais un peu plus haut, il y a du bon cinéma dans la boîte à images ce soir, et si je devais choisir un film, ce serait sans conteste sur Télé Réunion que je bloquerai ma zapette pour revoir le chef d’œuvre de Polanski “Le Pianiste”. La seule fois où je suis allé en Pologne, il y a deux choses que j’ai voulu faire en premier, c’est visiter la maison de Chopin et poser mes pieds à l’endroit même du Ghetto de Varsovie. L’impression que j’ai tirée de ma visite du lieu où naquit le grand pianiste, c’est de la quiétude et de la paix. Le lieu est sonorisé, et tout au long de la visite, on entend la musique du maître, mais lorsqu’on s’assoie devant le piano où il a composé ses plus grandes œuvres, on ne devient pas Chopin pour autant. Par contre, lorsqu’on est devant le monument aux déportés, sur les lieux même du ghetto de Varsovie, on devient pour un instant un Juif polonais. Sans conteste, il vaut mieux ce symbole fort plutôt que de confier la mémoire d’un petit enfant juif mort dans des conditions atroces à des marmailles de 10 ans ! Alors ce soir, si vous voulez faire la nique à Sarko, si vous voulez prouver qu’il n’est nul besoin de ses délires pour se souvenir, restez avec vos marmailles devant l’aquarium et faites leur découvrir la réalité d’un drame qu’on appelle la Shoah !
“Le pianiste” est une transposition de l’histoire de Wladyslaw Szpilman, né en Pologne en 1911. Il devient vite un pianiste et compositeur célèbre. Il est engagé en 1935 par la radio d’Etat polonaise, mais est victime comme les autres Juifs de Pologne de l’antisémitisme nazi après l’entrée des Allemands à Varsovie en septembre 1939. Il échappe à la mort grâce à l’aide d’un officier allemand. En 1946, le pianiste virtuose publie ses mémoires sous le titre “Mort de la ville”.
En 1993, Steven Spielberg, connaissant le passé de Roman Polanski et son désir de réaliser un film sur l’Holocauste, proposa au metteur en scène d’origine polonaise de réaliser “La Liste de Schindler”. Polanski refusa car le film ne lui semblait pas assez personnel. Roman Polanski souhaitait depuis longtemps évoquer la persécution des Juifs en Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale, ayant été lui-même victime de cet antisémitisme. Enfant, il avait été contraint de rejoindre le ghetto de Cracovie. Mais le cinéaste ne voulait pas réaliser un film autobiographique, et c’est par le biais des mémoires de Wladyslaw Szpilman qu’il a évoqué cette période douloureuse de sa vie.
Avec “Nuit et brouillard” et “La liste de Schindler”, “Le pianiste” fait partie des réalisations qui nous montrent le mieux la réalité de ce drame ! Alors ce soir, s’il est un endroit où l’on doit se trouver en première partie de soirée, c’est devant Télé Réunion pour regarder, se souvenir et surtout transmettre une idée, cette idée c’est : “Plus jamais ça” !

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