À 20 heures 05 sur Télé Réunion

Chez Maupassant

Collection. Produite par JM Productions. Avec la participation de France 2.

“Au champs” : Réalisé par Olivier Schatzky. Avec : Marianne Basler, Guillaume Gouix, Anne Benoît, Jean-Louis Coulloc’h, Bernard Blancan...

Les Tuvache et les Vallin, deux familles paysannes pauvres - huit enfants à elles deux -, vivent dans des maisons voisines. Une riche femme de la ville qui ne peut pas avoir d’enfant propose un jour aux Tuvache de leur acheter leur dernier fils. Ils refusent. Elle fait la même proposition aux Vallin, qui acceptent, moyennant une rente annuelle. Les années passent, les Tuvache critiquent à longueur de temps les Vallin, qui vivent à leur aise grâce à la pension. Un jour, une voiture s’arrête et un jeune monsieur en sort : c’est Jean, le fils Vallin. Le jeune Tuvache, jaloux de la situation du jeune homme, quitte ses parents, leur reprochant de ne pas l’avoir vendu.
“Le petit fût” : Réalisé par Claude Chabrol. Avec : Tsilla Chelton, François Berléand, Stéphane Butet, Michaël Abiteboul et Joachim Salinger (Martial).

Maître Chicot, l’aubergiste d’Épreville, convoite la ferme de la mère Magloire, qu’elle refuse de lui vendre. Comme il lui propose de lui verser chaque mois une assez forte somme jusqu’à sa mort, elle finit par accepter, attirée par l’appât de ce gain facile. Trois ans plus tard, voyant qu’elle se porte à merveille et connaissant son goût pour la fine, Chicot lui en offre un petit fût. Elle boit tant d’alcool qu’elle en meurt.

À 20 heures 10 sur Ciné Emotion

L’enfant

Film français réalisé par Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne. Avec Jérémie Renier, Déborah François, Jérémie Segard...

Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l’allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L’insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui, jusqu’alors, ne se préoccupait que de l’instant présent.

À 22 heures 35 sur Tempo

Vraie Jeanne, fausse Jeanne

Documentaire historique réalisé par Martin Meissonnier.

Est-ce bien la vraie Jeanne d’Arc qui, après avoir chassé les Anglais d’Orléans et fait sacrer le roi Charles VII à Reims, a été brûlée vive à Rouen en 1431 ? Qui donc était celle que les historiens appellent la "fausse Jeanne", réapparue dans la région de Metz 5 ans après son supplice ? Sait-on que l’histoire d’une pucelle élue par Dieu pour sauver le royaume était prophétisée avant même sa naissance ? Que la famille de l’humble bergère de Domrémy était en fait l’une des plus aisées de son village ? Comment expliquer que la jeune fille parlait un excellent français alors qu’elle se déclarait illettrée ? Quelle a été sa formation militaire pour parvenir à renverser le cours de la guerre de Cent Ans ? Autant de questions surprenantes qui font de l’existence de la plus célèbre héroïne de l’histoire de France un mystère encore loin d’être résolu. Si, dans la mémoire collective, Jeanne d’Arc est la petite bergère devenue guerrière et sainte après avoir entendu des voix célestes, quelle est la part de vérité et quelle est la part de légende dans cette histoire édifiante ?

Votre soirée Télé

C’est jeudi et vous avez rendez-vous chez Maupassant pour deux petites histoires que les amateurs vont déguster bien calés dans leurs canapés. Maintenant, pour ceux qui ont une soucoupe sur le toit, c’est autre chose que je leur propose. Il s’agit d’un grand film des frères Dardenne, “L’enfant”, et c’est sur Ciné Emotion. Pour les couches tard qui, de surcroît, sont passionnés d’histoire, je leur recommande un excellent reportage sur Tempo, une enquête sur mademoiselle d’Arc, pas Mireille, mais l’autre, la pucelle de Domrémy. Vous allez sans doute penser que le choix n’est pas extraordinaire et je suis assez d’accord avec vous, sauf si vous êtes fadas de Monsieur Maupassant et de ses fables à deux balles, je ne vois pas bien comment s’en sortir.
Sur Tempo, il y a également du cinéma, il s’agit d’un film de Mauro Bolognini, avec Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale. Pour tout vous dire, je ne l’ai pas retenu, bien qu’il soit un grand classique. Je trouve que cette œuvre a mal vieilli et qu’elle ne plaira guère qu’aux cinéphiles avertis comme on dit pudiquement.

Le film que l’on peut regarder

Le film que je vous recommande ce soir, il faudra être parabolé pour le voir, et qu’importe votre fournisseur satellite, puisqu’il est programmé sur les deux bouquets. Palme d’Or à Cannes 2005, “L’enfant” des frères Dardenne traite entre autres le thème de la paternité, un père irresponsable "pris", cette fois-ci, au moment de la naissance de son enfant. Il s’agit de cinéma social tout comme le sublime film “Le couperet” avec José Garcia. C’est presque aussi dur, mais il est vrai différent, car la misère dans “L’enfant” est loin des considérations d’un José Garcia en proie au chômage. La vraie misère dénoncée par les réalisateurs n’est pas tant matérielle que morale. Il existe au Cambodge (et ailleurs) des milliers de familles qui vendent leurs bébés à des Occidentaux souhaitant adopter. Qu’est-ce qui fait donc que ça semble plus choquant quand ce sont des jeunes Belges qui le font ? Car c’est bien de cela dont traite cette œuvre : peut-on vendre son enfant lorsque rien ne vous sourit et que le manque d’argent est cruel ? Les frères Dardenne ont le mérite de poser les bonnes questions dans leur cinéma, et quand bien même ils n’ont pas les réponses, ce cinéma là, c’est du cinéma qui nous interpelle. On est loin des strass et des paillettes hollywoodiennes, on est dans le paradoxe d’une fiction qui raconte la vraie vie !

Focus Télé !

Un petit focus pour féliciter RFO, une fois n’est pas coutume. En effet, après nous avoir fait profiter du premier reportage sur notre “Île miracle” et avant de nous montrer la suite, hier soir, la station du Barachois a bousculé quelque peu ses programmes pour nous offrir un autre documentaire sur notre caillou et les frasques de notre bien aimé volcan, “Le Tremblet : Autopsie d’une éruption”. Cela prouve que La Réunion est sans conteste une star et que les sujets de reportages à propos de notre nature sont inépuisables. On peut penser que c’est bien normal qu’à La Réunion, nous produisions des reportages comme ceux-là, mais que dire lorsque ces films sont réalisés par de grandes chaînes de télévisions nationales, sinon que le surnom d’“Île à grand spectacle” n’est pas usurpé. Et sans faire trop de nombrilisme, il faut avouer que si on s’intéresse à nous et que si on se penche de plus en plus sur notre biodiversité, il y a quelque chose de particulier sur ce territoire français de l’Océan Indien, un petit truc comme ça qui fait que l’on a l’impression de vivre dans un endroit extraordinaire, et c’est bien que la télévision de service public nous rappelle la chance que nous avons de vivre à La Réunion.

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