TÉLÉ-DÉCRYPTAGES DE PHILIPPE TESSERON

5 mai 2008

À 20 heures sur Tempo

Carnets de voyage

Film argentin, américain, cubain, allemand réalisé par Walter Salles. Avec Gael García Bernal, Mía Maestro, Rodrigo de la Serna...

En 1952, l’Argentin Ernesto Guevara de la Serna, 23 ans, jeune bourgeois étudiant en médecine, et son ami Alberto Granado, 29 ans, biologiste grassouillet et coureur de jupons, décident de prendre une année sabbatique pour faire un voyage à travers l’Amérique latine sur une vieille moto Norton toute déglinguée. Partis de Buenos-Aires, les deux compères traversent l’Argentine et le Chili. Après une halte prolongée dans l’Amazonie péruvienne, dans une léproserie de San Pablo, ils terminent, métamorphosés, leur périple au Venezuela.


À 20 heures 05 sur Télé Réunion

Identité culturelle : Madagascar, Réunion

Film documentaire produit par la TVM (Télévision Malagasy) - août 2000. Réalisatrice : Simonette Rasoampananina.

Le culte des ancêtres qui se pratique à Madagascar lors des “joro” à Ambohimanga Rova (Palais du Roi Andrianampoinimerina) ou lors du “famadihana” ou retournement des morts, ainsi que le “tromba”, des gens sont habités momentanément par l’esprit des morts ; ceci est le même que le culte des ancêtres entrepris lors des services malgaches ou service cabaret par Gramoune Lélé et Gramoune Baba de l’île de La Réunion. Ce documentaire sera l’affirmation d’une volonté renouvelée afin de continuer à vivre ensemble la grande aventure initiée par les ancêtres.


À 21 heures 10 sur Télé Réunion

Vu du ciel

Documentaire. Présenté par Yann Arthus-Bertand. Réalisé par Pascal Plisson. Produit par Société Européenne de Production. Musique de Armand Amar.

“L’animal sauvage existe-t-il encore ?” : Quelle place l’Homme laisse-t-il à l’animal sauvage ? Pour répondre à cette question, l’équipe de Yann Arthus-Bertrand est partie en Afrique du Sud, pays exemplaire en matière de protection de la biodiversité. Là-bas, des femmes et des hommes parviennent chaque jour à protéger la faune sauvage. Ils nous enseignent ainsi que la cohabitation est encore possible, et plus encore : que vivre au contact de l’animal sauvage nous ouvre vers la philosophie humaniste. Dans cet épisode, Yann Arthus-Bertrand nous fait découvrir cette nation arc-en-ciel (notion inventée par Desmond Tutu suite à l’abolition de l’Apartheid en 1994), l’Afrique du Sud, et ses réserves naturelles publiques comme privées. Du Parc Krüger en passant par la Réserve de Motswari, de la pointe du Cap au survol de l’île de Robben Islend, Yann Arthus-Bertrand nous surprend avec des paysages préservés.

Votre soirée Télé

Excellente soirée en perspective devant votre aquarium, et j’ai l’impression que quel que soit votre choix, vous risquez juste d’être un peu plus instruits après avoir regardé toute ou partie de ma sélection. Mais pour ceux qui veulent juste se vider la tête d’une journée de travail harassante, il y a également sur la petite chaîne privée de quoi faire. En effet, comme chaque lundi, les amateurs de séries retrouveront l’inclassable toubib américain qui leur fera vivre deux nouvelles aventures. En ce qui concerne ma sélection, il y a tout d’abord deux excellents documentaires sur Télé Réunion. Nous commencerons avec “Identité culturelle : Madagascar, Réunion”, mais ce film réalisé par la télévision malgache en 2000, j’en ai fait l’essentiel de ma page média du week-end, alors je n’y reviendrai pas, sauf peut-être pour insister sur la qualité de ce programme qui nous démontre à quel point nous sommes liés historiquement mais surtout culturellement avec la Grande Île. Le second documentaire que je vous invite à regarder sur le même canal est un nouvel épisode de la magnifique série télévisée de Yann Arthus bertrand consacré à la biodiversité de notre planète, il s’agit de “Vu du ciel”. Le photographe s’est intéressé aux animaux sauvages et va tenter de nous démontrer qu’il est peut-être souhaitable de les réintroduire dans leurs milieux naturels. Pour les amateurs de cinéma, c’est sur Tempo qu’il faut se rendre et pas pour n’importe quel film. En effet, sur le second canal de RFO, nous pourrons voir un film politique consacré aux “Carnets de voyage” du Che Guevara. Vous voyez qu’il y a de quoi faire ce soir devant la boîte à images, et si vous êtes l’heureux possesseur d’une machine à enregistrer, je ne peux que vous conseiller de la préparer afin d’enregistrer l’un ou l’autre de ces programmes qui sont, ma foi, fort alléchants.

Le film que l’on peut regarder

C’est un excellent film que je vous invite à voir ce soir sur Tempo en première partie de soirée. “Carnets de Voyage” s’inspire des notes de voyage écrites par Ernesto Che Guevara lors de son périple et du livre de son coéquipier Alberto Granado, “Con el Che por America Latina”. Ce film nous permettra de mieux comprendre le début de l’engagement du Che dans la lutte armée. Les hommes d’exception n’apparaissent pas comme cela du jour au lendemain, ils ont eu une enfance, une adolescence et puis l’âge de raison, celui qui fait que l’on devient tel ou tel individu. Si le Che n’avait pas consigné ses impressions de voyage, nous ne saurions pas grand-chose de la construction idéologique du révolutionnaire qui prendra son envol au côté de Fidel Castro lors de la révolution cubaine. Etre révolutionnaire, c’est quoi ? Bien sûr, la première chose à laquelle on pense, c’est la vision d’un révolutionnaire romantique, le fusil à la main et le visage bellâtre qui s’en va libérer le monde de ses injustices. La révolution est sans doute portée par ce genre de personnage, mais en tête, il faut des idées de changement, et le fusil ne suffit pas pour transformer le monde. La preuve, c’est Karl Marx, le révolutionnaire numéro 1 qui n’a fait que penser la révolution sans jamais tirer un coup de feu. Le réalisateur du film que je vous propose de regarder, Walter Salles, connaissait bien les livres de souvenirs d’Ernesto Che Guevara : « Ce livre a eu un impact sur moi parce qu’il n’est pas seulement un voyage initiatique mais aussi la recherche de ce que j’appellerais une identité latino-américaine. J’ai retrouvé au fil de mon périple l’essentiel de ce que j’avais ressenti en lisant les témoignages d’Ernesto et Alberto. Ces livres sont modernes et contemporains, signe que les réalités sociales et politiques de la culture latino-américaine ont peu changé en cinquante ans ».
En adaptant le carnet de bord du Che Guevara, Walter Salles nous offre une véritable épopée fraîche, pleine d’humour et de sentiments. Rares sont les films aussi puissants proposant un tel voyage à la fois si beau et si dur, ce que l’on découvre en même temps que les deux véritables légendes. Inutile de vous dire que cette œuvre est à ne manquer sous aucun prétexte.

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