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Emploi
5ème jour de grève de la faim pour France Neige
11 juin 2003
France Neige entame son cinquième jour de grève de la faim. Cinq jours auxquels il faut ajouter 5 autres jours de tension extrême, durant lesquels les aides éducatrices et les aides éducateurs ont occupé les locaux de l’Association des maires à Saint-Denis. Durant ces cinq jours, le stress n’a cessé de monter. Un stress lié aussi bien au fait qu’une évacuation musclée était possible, au vu des événements qui s’étaient déroulés au rectorat, notamment. Mais aussi formidable espoir mis en cette réunion en préfecture. On sait ce qui en a été : une « réunion bidon » pour reprendre l’expression de Jean-Hugues Ratenon, avec une issue terrible : « aucune solution ». L’accumulation des points de tension, des motifs de stress, les conditions de vie quelque peu aléatoires n’ont pas fortifié l’organisme de France Neige et de Gladys. Bien au contraire. Déjà, elles expliquaient, comme la totalité des aides éducatrices et des aides éducateurs engagés dans ce combat, qu’elles avaient « l’estomac noué » et qu’elles mangeaient difficilement. Rien d’étonnant donc, à ce que les capacités physiques de résistance de Gladys et de France Neige aient été entamées. Et comme elles sont de petit gabarit, ne pèsent pas plus de 50 kilos, il était bien évident que le point de danger allait arriver très vite.
Pour Gladys, ce point de danger est arrivé hier matin. Lorsqu’elle avait rencontré les médecins, elle leur avait fait part de son intention de continuer sa grève de la faim. Les deux docteurs avaient souligné que les risques allaient considérablement augmenté au fil des heures. Et ce matin, l’avis médical est tombé : cela devient très difficile pour Gladys. Mais il a fallu tous les efforts de persuasion de toute l’équipe, pour que Gladys accepte d’être hospitalisée.
Ce n’est pas en absorbant uniquement de l’eau sucrée qu’on peut résister longtemps. Psychologiquement, elle "tenait le coup", mais les "signes cliniques" devenaient plus alarmant. Le médecin a donc pris la décision qui s’imposait : l’hospitalisation.
Les pompiers sont arrivés, l’ont emmenée au service des urgences, sous la surveillance du docteur Guy Henrion, responsable de ce service à Bellepierre. Des examens approfondis lui ont été faits.
Doriane, l’amie fidèle, l’a accompagnée à Bellepierre. À son retour, Doriane nous a dit que l’état de Gladys s’était légèrement amélioré, qu’il était néanmoins souhaitable qu’elle reste sous surveillance médicale pendant les prochaines heures. Non seulement, par une perfusion, mais aussi, par la suite des examens, afin d’être sûr qu’aucune séquelle n’apparaisse.
L’annonce de l’hospitalisation de Gladys s’est rapidement répandue dans la manifestation. Et les appels sur les portables des aides éducatrices, restées dans les locaux de la salle paroissiale de la Trinité ne sont succédés. Appels pour être rassurés, appels pour témoigner la solidarité, appels pour France Neige, qui a décidé de poursuivre son combat.
France Neige se retrouve donc seule aujourd’hui.
Son état de santé, d’après les médecins venus la voir hier après-midi et hier soir, n’est pas des plus satisfaisants. Chez elle aussi apparaissent des signes de fatigue extrême, bien sûr, mais aussi quelques symptômes plus graves. Les médecins estimaient, unanimement, que s’il n’y avait aucun risque très grave pour les 12 prochaines heures - autrement dit, la nuit de mardi à mercredi -, ils n’étaient pas du tout sûrs qu’il n’y ait pas d’aggravation dans les heures qui suivaient. Ils repasseront ce mercredi matin, afin de déterminer s’il est bien "raisonnable" - mais que veut dire ce mot aujourd’hui, dans ces circonstances - de la laisser continuer son action. Même si, unanimement, ils ont reconnu qu’elle avait un mental d’acier et était toujours déterminée à faire entendre sa revendication : travailler.
Des visites de plus en plus nombreuses |
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Après ce long week end de Pentecôte (3 jours), les Réunionnais ont repris le cours "normal" de leur vie. Ce qui se ressent énormément à travers le nombre de visites reçues. Si l’on a pu constater un léger "creux" entre 10 heures et 12 heures (heures grosso modo de la manifestation), dès 13 heures, les visites n’ont cessé. D’autant plus que la salle paroissiale de la Trinité était juste sur le passage entre la préfecture et le rectorat.
Et comme les jours précédents, les témoignages reçus proviennent de toute l’île, de toutes les catégories professionnelles : professeur d’université, femme de ménage, enseignant, chômeur, politiques, religieux... Des personnes connues (Alain Armand, Cyril Lebon, Michel Vergoz, Gilbert Aubry, Céline Lucilly), les conseillères municipales du Port (Mmes Franchin et Le Toullec). Des personnes moins connues : des étudiantes, des amis, des voisins, des femmes et des hommes qui venaient soutenir Gladys et France Neige dans leur combat. Les pompiers qui ont transporté Gladys à l’hôpital ont laissé un message, en promettant de revenir voir France Neige, et non dans le cadre de leur travail, mais « en tant que Réunionnais » fiers « de voir la jeunesse réunionnaise se battre pour conserver son travail ». Les marques d’amitié se sont succédées : des revues, des magazines, de l’eau, des chewing gum, des disques... Un geste pour symboliser une sympathie. |
Une réunion bidon bis |
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À la fin de la manifestation, une délégation d’emplois jeunes et d’aides éducateurs a été reçue à la préfecture « à l’invitation expresse du préfet », précise Jean-Hugues Ratenon. Et comme les emplois jeunes et les aides éducateurs l’ont toujours fait, ils se sont présentés avec une motion, reprenant non seulement les points déjà exprimés, mais surtout avançant d’autres pistes de réflexion. Une motion qui, expliquaient les aides éducatrices et éducateurs, allait être présentée également aux responsables locaux : les élus de la Région, du Département, peut-être l’Association des maires, vraisemblablement les parlementaires. Motion de la dernière chance ? On pouvait le supposer, en entendant les propos du responsable du Collectif Emplois en Danger, devant le rectorat. Car les réponses du préfet n’en étaient pas. Ou tout du moins, n’ont apporté aucun élément nouveau à la situation. Aucune ouverture. Seulement des mots, des promesses. Et des déclarations de bonnes intentions. « C’est une deuxième réunion bidon à laquelle le préfet nous a conviés. Il n’a pas pu nous répondre sur aucun point. Il a seulement précisé que Brigitte Girardin était très sensible à ce qui se passait ici », poursuit Jean-Hugues Ratenon. Autrement dit, encore un faux espoir. |
L’État hors la loi |
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Jusqu’à quand les aides éducatrices et les aides éducateurs devront-ils patienter pour voir le principe d’égalité s’appliquer à eux ? Car, de tous les emplois jeunes, ce sont eux qui portent le plus lourd fardeau. En effet, par le biais d’une injustice sur laquelle le gouvernement devra bien s’expliquer, les aides éducatrices et les aides éducateurs n’ont pas de droit à la convention pluri-annuelle. Alors que les emplois jeunes qui travaillent dans les collectivités locales (Région, Département, Communes) et ceux travaillant dans les associations ont eu droit à une prolongation de trois ans via cette convention. À quel titre, au nom de quel principe, en vertu de quelle loi une aide éducatrice et un aide éducateur ne pourraient-ils pas prétendre au même traitement que n’importe quel autre contrat emploi jeune ? Leur contrat est le même, leur rémunération la même. Mais la manière dont on les traite est différente. Faut-il une preuve supplémentaire aujourd’hui, pour comprendre que l’État se désengage de tout, et surtout de la fonction publique, notamment l’Éducation nationale ? Qu’il n’assume pas ses responsabilités alors qu’il exige des autres qu’ils les assument (pour la pérennisation des postes par exemple). En vertu de quoi l’État se dispenserait-il d’appliquer des dispositifs qu’il applique à d’autres ? Le gouvernement a joué la montre, non seulement depuis les 10 derniers jours, mais pendant ces 10 derniers mois. Il veut laisser pourrir le conflit ; l’enterrer définitivement. Aujourd’hui, c’est celui des aides éducateurs. À qui le tour, demain ? |
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