
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Aménagement et société
Parution du n°115 de la revue de l’INSEE
4 avril 2003
présente une « typologie des quartiers » du pays, sur le modèle d’une étude faite en France pour faire apparaître les facteurs d’exclusion et de ségrégation spatiale. Les statisticiens de l’INSEE-Réunion ont quelque peu modifié les critères pour mieux cerner la réalité de l’île, à partir de l’étude de la répartition des catégories socio-professionnelles sur le territoire.
Ils ont ainsi mis en évidence dix ’types’, à partir des 275 quartiers analysés, des plus aisés - où vivent 35.312 habitants - aux plus deshérités, abritant 82.678 personnes. Les quartiers ruraux mixtes, les quartiers agricoles mixtes et les quartiers agricoles de petites exploitations concentrent une population de plus de 260.000 habitants.
Cette approche des quartiers est complétée par deux aperçus sur la situation du logement : l’un examinant les constructions nouvelles en 2002, l’autre le surpeuplement de logements où vivent 50.000 ménages.
La rubrique Économie parle des « transferts d’entreprises » -elles sont plus de mille à avoir changé de lieu en 2001- et de l’innovation des entreprises. Dans la rubrique Société, la revue présente un article sur les décès, dont le nombre augmente avec le vieillissement de la population. Enfin, ce n°115 se termine avec une fenêtre ouverte sur la Guyane et sa population d’étrangers, qui repré-sentent 30% de l’ensemble.
La typologie des quartiers à La Réunion constitue le dossier central du dernier numéro de la revue économique de l’INSEE. Un dossier difficile à établir et délicat à utilliser. Il se présente en cinq chapitres, dont deux éclairent plus spécialement Saint-Pierre et Saint-Denis. Les autres présentent « la hiérarchie sociale, facteur de ségrégation », les « pôles urbains et mosaïque rurale » et les « disparités entre communes ».
Les catégories socio-professionnelles ne structurent pas seulement la vie économique et la vie sociale, elles sont aussi partie prenante des « processus d’exclusion et de concentration sociale qui aboutissent à une certaine ségrégation spatiale ». C’est ce qui ressort de l’analyse menée par l’INSEE au niveau des quartiers à partir de l’activité professionnelle des chefs de ménage masculins.
Les 275 quartiers étudiés comptent chacun un peu plus de 2.000 habitants. L’étude porte sur les phénomènes de concentration spatiale ou d’exclusion entre groupes socio-professionnels. Ces groupes sont d’autant plus éloignés au sein d’un même quartier qu’ils sont distants sur l’échelle sociale. C’est ce que montre un graphique de l’INSEE dans lequel les actifs agricoles et les militaires présentent le maximum d’éloignement. Les premiers sont au plus bas de l’échelle - où ils côtoient souvent des ouvriers - tandis que les autres, regroupés en logements de fonction dans des quartiers plutôt aisés, se situent en haut de l’axe hiérarchique. Ils sont suivis de près par les cadres d’entreprises et de la fonction publique, les patrons de grandes entreprises et les professions libérales.
« Omniprésence du chômage »
Un autre axe d’analyse fait apparaître « l’omniprésence du chômage dans toutes les parties de l’île ». Le taux de chômage moyen est de 31,3%, oscillant entre 5% et 63% selon les quartiers. « Ce sont les ouvriers qui en souffrent le plus : près de la moitié d’entre eux le vivent au quotidien », note Nelly Actif en conclusion de ce premier chapitre.
Dans les dix types de quartiers retenus, une ou plusieurs catégories sociales dominent, sans que les autres soient exclues. Dans les quartiers aisés, par exemple, plus de la moitié des chefs de ménages masculins (57%) sont cadres ou chefs d’entreprise, exercent une profession libérale ou une profession intermédiaire. Mais on y trouve aussi 14,5% d’employés, 16,3% d’ouvriers non agricoles, 1% d’actifs agricoles et un total de 12,5% qui sont au chômage.
Ces quartiers s’étendent sur les hauteurs de Saint-Denis et sur les zones balnéaires de l’Ouest. « D’autres quartiers sont habités surtout par des professions intermédiaires, mais les employés et les ouvriers qualifiés y sont aussi présents ainsi que quelques cadres » : ce sont les « quartiers de classe moyenne ».
De La Possession à Sainte-Marie en passant par les Hauts de Saint-Denis, ces quartiers sont spécifiques des communes du Nord. De même que les « quartiers urbains ouvriers », dans lesquels les ouvriers sont la catégorie dominante (46%), en association avec les employés (24,6%).
Au-delà des quatre communes du Nord, le paysage social change et de nouveaux types de quartiers apparaissent.
« Dans le "Grand Sud", les centres des agglomérations regroupent une population très mêlée où les commerçants, artisans et professions intermédiaires sont assez présents. Ces petits centre urbains sont entourés de "quartiers ruraux mixtes" qui regroupent le quart de la population réunionnaise. Ils associent des ouvriers, souvent au chômage, des agriculteurs et des artisans ».
Chômage maximum
Dans une trentaine de quartiers, le chômage est à son maximum, frappant 43,3% des chefs de ménage. Il s’accompagne de tous les signes de la plus grande pauvreté, en particulier à Saint-Paul et à Saint-Pierre.
Le Sud-Est de l’île est à dominante agricole : un homme sur cinq vit de l’agriculture et le plus souvent toutes les tailles d’exploitation sont associées.
Un éclairage particulier est apporté à la commune de Saint-Pierre, « pôle d’emploi marqué par le chômage ». « Saint-Pierre ne se distingue pas du tissu social de l’ensemble du Sud » note l’étude, en relevant que bien que la capitale du Sud soit le deuxième pôle d’emploi du pays, elle n’a pas vu naître de quartiers aisés ni de quartiers de classes moyennes.
L’étude ajoute que ce trait s’explique par la nature des emplois offerts et parce que les catégories intermédiaires et dirigeantes y sont proportionnellement moins nombreuses qu’à Saint-Denis. « Le privé et l’Etat y offrent beaucoup moins de fonctions d’encadrement supérieur ou intermédiaire qu’à Saint-Denis, et même au Port. Ces manques ne sont qu’en partie compensés par une offre supérieure de la part des collectivités locales » conclut l’étude à ce sujet.
Les transferts d’entreprises |
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En 2001, plus de mille entreprises - ou plutôt leurs établissements - ont quitté leurs locaux. La majorité de ces déplacements concerne des établissements créés depuis moins de trois ans. Pour la plupart, ils sont restés dans le même secteur d’activité. Les transferts avec l’extérieur du pays sont positifs. Ces deux dernières années, ils ont amené plus de 40 établissements supplémentaires à La Réunion. Les transferts internes au pays s’effectuent pour 60% à l’intérieur d’une même commune. Parmi les micro-régions, celle de l’Ouest se révèle la plus attractive. Elle gagne chaque année 15 établissements au dépens du Nord et du Sud. La commune du Port accueillie ainsi chaque année une dizaine d’établissement de plus qu’elle n’en voit partir. La Possession a le même solde positif depuis 1998. En revanche, l’attractivité de Saint-Paul s’émousse. |
Les décès augmentent |
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Le nombre de décès est depuis sept ans en forte augmentation. Cette tendance à la hausse se poursuivra dans les années à venir. Elle s’explique par le vieillissement de la population qui accroît la proportion de personnes âgées : actuellement de 10% elle sera de 22% en 2030. Dans trente ans, le nombre de décès se situera probablement entre 8.000 et 9.000 chaque année, soit le double du nombre actuel. Comme en France, les décès interviennent plutôt au cours de l’hiver. Malgré ses températures élevées, l’été austral semble meilleur pour la santé que les fraîcheurs d’un hiver pourtant clément. Sur les dix dernières années, 58% des décès concernent des hommes, plus enclins à une mort précoce. Les risques de décès des hommes dépassent le double de ceux des femmes entre 15 et 70 ans. Ils sont même trois fois plus élevés entre 15 et 44 ans. À leur décès, la moitié des hommes laissent une veuve, alors que la moitié des femmes sont déjà veuves. L’espérance de vie a augmenté de moitié au cours des cinquante dernières années - de 47 à 71 ans pour les hommes et de 54 à 79 ans pour les femmes - mais elle reste inférieure à celle de la France. Elle pourrait atteindre 75 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes d’ici vingt-deux ans. Si le taux de mortalité réunionnais est bas, c’est grâce à la jeunesse actuelle de la population, dont la moyenne d’âge est actuellement de 30 ans. En fait, à chaque âge les taux de mortalité sont plus élevés à La Réunion. On peut faire la même analyse par commune : celles qui ont les plus faibles taux de mortalité sont celles où la population est la plus jeune. Abstraction faite de la structure par âge, c’est à l’Entre-Deux et à la Petite-Ile que la mortalité frappe le moins. |
An plis ke sa |
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Publications Parmi les parutions récentes de l’INSEE, il faut relever : - un CD-Rom DOM dressant un panorama complet, détaillé et synthétique des comptes économiques des DOM (1993-1998). 25 euros. - l’édition 2002-2003 des "Revenus et patrimoines des ménages" (collection Synthèses, n°65. 93 pages.13,80 euros. - La France des services, édition 2002-2003. 119 pages. 12 euros. Sur la "toile" L’INSEE met sur Internet de plus en plus d’informations gratuites, sur le site www.insee.fr/reunion. Une lettre d’information électronique est consultable à l’adresse insee.net.actualité Un nouvel indicateur de l’emploi D’ici un mois, un mois et demi, le système d’information sur l’emploi va se trouver enrichi d’un nouvel indicateur trimestriel, portant sur l’emploi salarié dans le secteur marchand. |
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