Social

Ultimes négociations hier soir à la Direction du Travail ?

Grève de la C.C.I.R.

10 mai 2003

Le conflit de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR), commencé le 23 avril dernier, a connu hier de nouveaux rebondissements. Comme annoncé depuis mercredi soir lorsqu’a été connue la dernière version des propositions négociables, la Fédération CGTR Ports et Docks, regroupant les divers syndicats de la place portuaire, a tenu au début de la matinée une assemblée générale. En perspective : la suspension de la grève des travailleurs du port.
Les négociations reprises hier entre les représentants du personnel et ceux de la direction de la Chambre ont d’abord débouché sur une rupture causée par des propositions patronales jugées « indécentes » par les syndicats. Après plusieurs heures de contacts bilatéraux du médiateur pour tenter de renouer le dialogue, l’espoir était intact de voir reprendre des négociations que tant les syndicats, pour leur part, que le médiateur étaient fermement décidés à mener à leur terme.

« Nous avons apporté notre soutien à la poursuite des négociations et notre action a été déterminante puisqu’elle a remis le médiateur dans son rôle, à la table des négociations », a dit hier matin Michel Séraphine, secrétaire général de la Fédération Ports et Docks, devant plusieurs dizaines de personnes, employés de la CCIR ou dockers.
Parmi les syndicats du port, certains comme les marins, avaient déposé un préavis pour une grève de soutien de 24 heures. La question de la reprise du travail était clairement avancée depuis le début de la semaine pour les Portois. Suite aux propositions faites mercredi soir, ils ont estimé qu’il y avait « des pistes d’avancées importantes » et qu’« une issue doit être trouvée ».
« La balle est dans le camp des vrais négociateurs », a poursuivi Michel Séraphine en se félicitant que l’action des syndicats du port ait permis d’apporter un peu de clarté dans ce conflit, diversement perçu dans l’opinion. « L’action CGTR a permis de dégager ceux qui étaient là pour nuire au dialogue et à la bonne marche de l’institution », a-t-il dit encore.
Il reste à savoir ce que va produire la négociation qui a repris hier matin et a été marquée, après deux interruptions de séance, par l’abandon du préalable des 35 heures avancé par les différents syndicats de salariés (CFDT, CFE-CGE, CGTR, FO, FNAPCC et SNASSIS-CFTC). Après la reprise de fin d’après-midi, les négociations ont été brusquement interrompues par le départ des syndicats de salariés, qui ont jugé « indécentes » les propositions patronales « revues à la baisse depuis mercredi », disait hier Corine Ramoune, déléguée CGTR.
Les syndicalistes étaient d’autant plus irrités qu’ils estimaient avoir levé le point de blocage, constitué par la demande d’harmonisation des horaires de travail sur la base d’une baisse pour tous. Après la rupture, le médiateur a rencontré les patrons siégeant aux négociations pour tenter de renouer le fil du dialogue.

An plis ke sa
Mauvaises langues...?
Dans un courrier adressé aux internautes, Vincent Cellier de la FSU Réunion attire l’attention sur un texte paru au Journal Officiel, accessible sur le site gouvernemental legifrance : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspa...
dans lequel les termes "Ministre chargé de l’Education Nationale" sont remplacés par "Ministre chargé de l’Education".

« On peut y voir la mise en place de la décentralisation et le risque de démantèlement du service public d’Education Nationale ou à plus long terme un désengagement de l’Etat et la privatisation des Services Publics prônée par le rapport du Conseil d’Etat. Mais bien sûr, nous sommes des mauvaises langues... », affirme le secrétaire académique de la Fédération syndicale unitaire.

Postes de TZR supprimés : le rectorat renonce ...
Les représentants des syndicats siégeant aux commissions paritaires du second degré (SGEN-CFDT, SNALC, SNES, UNSA) ont obtenu du secrétaire général du rectorat l’annulation des mesures de carte scolaire (suppression de postes) qui menaçaient 60 titulaires sur zone de remplacement (TZR).
« Ces collègues n’ont donc plus aucune obligation de participer au mouvement intra-académique, affirme un communiqué des syndicats. Les collègues TZR concernés qui souhaiteraient cependant participer au mouvement dans le cadre normal (hors procédure de carte scolaire) pourront s’ils le désirent modifier exceptionnellement leurs voix en utilisant un dossier papier », conclut le communiqué.
Mobilisation des communaux
Dans un communiqué publié hier, la Fédération Syndicale Sud Communaux de La Réunion « appelle l’ensemble du personnel à manifester le 13 mai 2003 pour garantir leurs salaires et surtout leurs retraites ». Le communiqué ajoute : « Il va de soi que le gouvernement Raffarin voudrait faire passer son projet par force à l’assemblée. La détermination des travailleurs prouvera qu’il s’est trompé et que la volonté et la raison primeront sur la démagogie du gouvernement. Rendez-vous toutes et à tous à la manifestation de Saint-Paul pour prouver notre détermination ». Pour sa part, la Fédération CGTR Fonction publique territoriale « appelle l’ensemble des agents (titulaires, non titulaires, CEC, CEJ, CES, CIA) à participer massivement à la journée de grève générale et à la manifestation organisée par l’Intersyndicale pour dire non à la volonté du gouvernement Raffarin de remettre en cause la retraite par répartition, d’allonger la durée de cotisation, d’abaisser le montant des pensions ».

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