Un buste pour UBU...

28 juillet 2007

Cela fait plus de deux semaines que nos confrères du “JIR” ont jeté sans vergogne, à la Une de leur journal, deux élus en pâture, n’ayant crainte de jeter l’opprobre sur leurs vies, les salissant par une information mensongère et truquée, sans aucun état d’âme, sur les conséquences de ce “la di la fé” de bas étage. Je n’ai pas de sympathies particulières pour M. René-Paul Victoria, ni même pour M. Didier Robert, mais la calomnie laisse toujours des traces, et il est insupportable de lire à longueur de colonnes des attaques sans aucun fondement sur tout ce qui passe à la portée d’une concierge, journaliste de son état ! Les mots et les images sont parfois cruels lorsqu’ils sont maniés dans le seul but de faire du mal pour faire du mal ! On sent la rancœur qui transparaît au travers de phrases assassines qui n’ont qu’un but, celui de se soulager de ses propres torpeurs issues de son passé. Le jour où François Mitterrand a comparé certains journalistes à des chiens, c’était parce qu’un homme qui n’avait rien fait d’autre dans sa vie que de servir honnêtement son pays s’était tiré une balle dans la tête parce que des journaleux sans scrupules avaient monté un faut scoop et ainsi sali l’intégrité de Pierre Bérégovoy.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! Voilà à quoi j’ai pensé en voyant la Une du “JIR”, mais dans le secret espoir qu’il y aurait réparation en première page et en caractère gras ! Pour toute réparation, on a eu un rédacteur en chef qui est tombé de son hamac pour venir, comme il le dit si bien, à la tête de ses troupes pour les soutenir. Mais les soutenir en quoi puisqu’elles ont fauté ? A-t-on lu la moindre ligne d’excuse ? Non, on a assisté à un virage digne des grandes heures d’Indianapolis pour aller percuter une autre tête de turc ! Ensuite, on vu le papier dériver comme un bateau fou vers d’autres endroits où jeter l’anathème !
Je ne connais pas M. Robert, peut-être un peu mieux M. Victoria, je pense que c’est bonhomme honnête même si je ne partage pas toutes ses idées, mais comme bon nombre de citoyens, et surtout de Dionysiens, je me suis senti insulté à la lecture de ces allégations proférées sans aucun fondement ! Comme bon nombre d’administrés de ce maire, j’attend que le “JIR” s’excuse pour avoir porté des accusions graves contre le premier magistrat de ma commune !
La presse tombe bien bas lorsqu’elle abuse des montages et de fausses informations pour vendre du papier, mais un journaliste doit-il informer ou bien dénigrer ? Dénigrer comme cela, salement, juste pour mettre un peu de baume sur sa conscience.

Puisque dans cette île, une guerre acharnée se déroule sous nos yeux pour vendre le plus de papiers possible, quitte à désinformer, il serait peut-être temps que nos concitoyens réagissent contre cette presse de caniveau ! En ce qui me concerne, je préfère la dérision contre ces fouilleurs de poubelle, et qui mieux que ce bon vieux Jarry pour nous montrer la voie qui va de la “couillonise” à la méchanceté gratuite, enfin presque, ce sont tout de même des propos orduriers vendus 1 euro en kiosque ! Puisque le remord ne suffit pas à changer leurs âmes, et surtout leurs comportements de médisants, je pense que bien mieux que le mépris, la dérision devrait être de mise !
Alors, j’aimerais ouvrir une souscription pour élever face au magnifique immeuble Cadjee au Chaudron, qui abrite le “JIR”, un buste du père UBU en mémoire de toutes ces victimes des Unes scandaleuses, qui ont perdu parfois l’honneur, ou bien l’amitié et le respect de leurs proches, ou qui ont vu leurs malheurs jetés en pâture à la vindicte populaire par une presse caniveau qui ne respecte rien ! Ensuite, nous lancerons un appel d’offre pour que ce buste soit réalisé par un artiste local ou autre, on ne va pas être chauvin ! Ce buste devra être de face et visible du bureau d’un rédacteur en chef bien connu. Ne vous inquiétez pas, cette œuvre d’art ne devrait pas coûter bien cher puisque la structure pourrait être réalisée avec du papier journal. Il suffira de récupérer toutes les Unes ordurières ainsi que quelques éditos vulgaires, croyez-moi, il n’en manque pas. Certes, cette œuvre d’art ne durerait que l’espace d’un été austral, mais ces papiers valent-ils plus ?
Cette info du journal “Le Monde” devrait nous aider à réfléchir sur la lutte d’influence menée par l’Eglise dans les médias.
« C’est la version moderne du sabre et du goupillon : une fresque de la Vierge Marie rehaussée d’un satellite de transmission orne murs et vitraux des studios de Radio Maryja. C’est ainsi que Tadeusz Rydzyk, le "Père directeur" de la radio, mène sa croisade médiatique, religieuse et politique. Une croisade très controversée que le Père rédemptoriste a entreprise, dit-il, “pour sauver la Pologne, une grande nation, une nation avec une seule langue, une seule culture, une seule religion” ».
Entre deux messes et trois cantiques sur les ondes de Radio Maryja ou les écrans de la chaîne Trwam (« je perdure »), ou bien dans les colonnes du journal “Nasz Dziennik” (« notre quotidien »), les ennemis sont clairement désignés. « Le Père Rydzyk s’érige en rempart contre les juifs, les francs-maçons, les libéraux en tous genres, les proeuropéens et les homosexuels, les socialistes, les étrangers en général, les médias qui ne lui appartiennent pas... », énumère Marcin Kowalski, journaliste au quotidien “Gazeta Wyborcza”.
Depuis sa création en 1991, « Radio Maryja a retransmis toutes les messes, tous les pèlerinages de Jean Paul II qui, en retour, lui a rendu hommage. Il reconnaissait les mérites de la mission évangélique de la radio, de l’aide psychologique qu’elle apporte aux plus démunis, et il n’a jamais rien dit de l’engagement politique de la radio ».
Il faut dire que la réforme est dans l’air du temps. Pourquoi ce média se priverait-il alors du fait que le Pape Benoît XVI viennent, sans que cela ne froisse personne, remettre au goût du jour une messe en latin dans laquelle les Juifs sont insultés, alors qu’il a affirmé que seule l’Eglise Catholique est l’Eglise du Christ, rejetant ainsi toute idée d’œcuménisme. Les protestants, depuis quelques jours, doivent se sentir mal à l’aise. Ils viennent de découvrir qu’il y a un copyright sur la personne de Jésus, le Nazaréen ! Comme quoi, ce genre de radio a de beaux jours en Pologne, et les victimes de la Shoa n’ont pas encore fini de subir les affres d’une pensée nauséabonde !


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