À 20 heures 05 sur Tempo : ’Je rêvais de l’Afrique’

Un continent empli de valeurs ancestrales

27 mars 2006

Film américain d’Hugh Hudson. Avec Kim Basinger, Vincent Perez, Eva Marie Saint, Liam Aiken...

Divorcée, Kuki vit à Venise avec son fils Emanuele. Elle réchappe d’un accident de voiture qui bouleverse son existence. Paolo, autre survivant du drame, lui propose de l’épouser et de partir avec lui en Afrique. Au Kenya, sur les traces du passé de Paolo, ils découvrent une terre fascinante et rude, peuplée d’animaux magnifiques. Même si les débuts sont difficiles, Kuki s’adapte et adopte son nouvel univers. Son quotidien est rythmé par les intempéries, les maladies et la sécheresse.

S’il suffisait de rencontrer l’Afrique pour tout reconstruire, s’il suffisait d’aimer l’Afrique pour redécouvrir l’amour, c’est en quelque sorte ce que tente de nous démontrer Hugh Hudson dans le film que nous verrons ce soir sur Tempo. "Je rêvais de l’Afrique" est tiré du livre de Kuki Gallman, dans lequel elle raconte sa propre vie.

Et lorsque que je vous aurais dit que depuis que Kuki Gallman, en 1987, a créé la Gallmann Foundation, qui a pour objectif la coexistence harmonieuse des humains et de la vie sauvage, vous comprendrez comme moi qu’il n’y avait pas meilleure personne pour nous décrire ce continent. L’Afrique dont chacun rêve, celle qui est à quelques encablures de notre île et qu’obstinément nous refusons de voir, trop pressés de nous tourner vers la vieille Europe gangrenée par la société de consommation, alors que tout près de nous bat un cœur empli de valeurs ancestrales que jamais nous n’avons su explorer, ni même analyser.

Il faut préciser que Kuki Gallman a joué un rôle prépondérant dans la campagne contre le massacre des éléphants et des rhinocéros, et que depuis, avec sa fille Sveva, elle coule des jours heureux dans son ranch "Ol Ari Nyiro" au Kenya qu’elle dirige, toujours amoureuse de l’Afrique, comme au premier jour.

Quant au film, je ne peux que vous le recommander, il est tout simplement sublime autant par la qualité des images que par l’interprétation des acteurs. On retiendra surtout le remarquable jeu de Kim Basinger qui, avec "Je rêvais d’Afrique", est sortie de ses mimiques de bimbo, qui l’avaient poussée jusqu’à présent à se cantonner dans des rôles de poupée Barbie. Je terminerai cette chronique en vous disant que bien que l’Afrique soit toute proche de chez nous, il est bien dommage qu’il faille passer par le truchement du cinéma pour découvrir ce merveilleux continent où sont nés les ancêtres communs à toute l’humanité, (Lucy et Toumaï).

Enfin, rappelons-nous cette citation de l’auteur et acteur de cette fabuleuse aventure Kuki Gallman : "L’Afrique donne avec générosité, mais prend avec un prix à payer parfois très élevé".

 Ph. T. 


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