À 20 heures sur Tempo : ’Les enfants du paradis’

Un des plus grands chef-d’œuvres du cinéma français

21 septembre 2006

Film de Marcel Carné. Scénario et dialogues : Jacques Prévert. Avec Arletty (Garance), Jean-Louis Barrault (Baptiste Deburau), Pierre Brasseur (Frédérick Lemaître), Marcel Herrand (Lacenaire), Louis Salou (le comte Édouard de Montray), Maria Casarès (Nathalie), Pierre Renoir (Jéricho).

Paris 1828, sous le règne de Louis-Philippe. Le boulevard du Temple, rebaptisé le "boulevard du Crime", est le lieu privilégié des bateleurs et des baladins. C’est là, dans ce paysage de théâtre et de magie, que Garance rencontre Frédérick Lemaître, un acteur en herbe, et Baptiste Deburau, le mime. Elle vient tout juste de quitter Lacenaire, personnage inquiétant en guerre contre le genre humain. Les trois hommes aiment Garance. Garance, elle, a une préférence pour Baptiste. Mais celui-ci est aimé par la tenace Nathalie, dont le père tient un théâtre, "les Funambules". Un jour, Baptiste et Frédérick y remplacent deux acteurs au pied levé. Le succès est immédiat. Baptiste décide alors de faire engager Garance, au grand dam de Nathalie et pour le plus vif plaisir du comte de Montray, qui vient l’admirer chaque soir...

Ce soir sur tempo, nous pourrons voir la première partie d’un des plus grands chefs-d’œuvres du cinéma français, "Les enfants du paradis". Certains vont sans doute penser que ce film commence à dater, et puis le noir et blanc, ce n’est pas forcément très gai, mais la couleur est dans les dialogues de Jacques Prévert. Jamais dans l’histoire du cinéma français on n’a vu une telle reconstitution avec autant de grands acteurs.
"Les enfants du paradis" mêle réalité historique et fiction dans les personnages de Deburau, acteur de théâtre légendaire, ou de Lacenaire, le grand criminel, qui ont réellement existé, et dans celui de Garance, fruit du géni de Prévert qui lui donna vie.
Ce film en deux parties appartient au patrimoine mondial du cinéma et je connais bien des cinéastes qui devraient se le passer en boucle avant de nous inonder de navets. Mais n’est pas Carnet, ni Prévert qui veut ! Je vous recommande ce soir de faire tourner vos magnétoscopes et autres machines à enregistrer des images, car s’il est un héritage pour les cinéphiles, c’est bien celui-là.

Philippe Tesseron

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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