À 20 heures 05 sur Canal plus Réunion : ’Dresde 1945 1 / 2’

Un horrible épisode de la guerre

18 juillet 2006

Fiction allemande en deux parties de Roland Suso Richter avec Felicitas Woll, John Light, Benjamin Sadler, Heiner Lauterbach, Katharina Meinecke.
Au cœur de l’hiver 1945, dans un IIIème Reich en pleine déroute, Anna, 24 ans, soigne sans relâche les innombrables soldats blessés qui affluent dans l’hôpital de son père, à Dresde. La grande ville va bientôt être réduite en cendres par un terrible bombardement orchestré par les Alliés. Alors qu’elle vient d’accepter d’épouser Alexander, un jeune chirurgien, Anna s’éprend d’un aviateur blessé. Leur amour est réciproque... mais le blessé appartient au camp ennemi.

Une ville rasée

En 1945, après le débarquement, les Alliés décident de pilonner les grandes villes allemandes, signifiant ainsi clairement au peuple allemand sa défaite et annihilant tout reste de confiance dans le régime hitlérien. La magnifique ville de Dresde, appelée "la Florence de l’Elbe", paiera l’un des plus lourds tributs à cette politique de destruction. Dans la nuit du 13 au 14 février, durant une quinzaine d’heures, 7 000 tonnes de bombes incendiaires tombent sans interruption sur Dresde, faisant au bas mot 30.000 victimes. Dresde 1945 retrace avec précision, dans des décors ultra réalistes et avec une débauche effrayante de pyrotechnie, cet horrible épisode de la guerre.

On ne peut pas parler de ce téléfilm sans parler de Dresde, la ville qui au moment de la chute du IIIème Reich fut bombardée alors qu’aucun objectif militaire ne justifiait la destruction de ce joyau allemand. La ville historique a été méthodiquement étouffée sous un tapis de bombes alors que les ordres étaient de mitrailler les civils s’ils tentaient d’échapper au brasier. Mais attention, car il n’est jamais simple de parler de cet épisode de la dernière guerre mondiale, il faut mettre des moufles, car bien des révisionnistes se servent de cette période douloureuse pour remettre en piste leurs idées nauséabondes. Mais on ne peut nier qu’avec l’épisode de Dresde est né le bombardement aveugle qui depuis a fait rentrer l’aviation militaire dans le triste régiment de ceux qui tuent le plus les civils. Avec ce drame, l’avion devient l’arme aveugle par excellence, on a beau nous dire que depuis, les bombardements sont devenus plus sélectifs, une bombe lâchée d’un avion ne peut être une "arme chirurgicale", quoi qu’il arrive, les civils trinquent. Rappelons-nous Hiroshima ensuite Bagdad et maintenant Beyrouth. C’est à l’intérieur de cette fournaise que se déroulera cette histoire romanesque. Ce téléfilm a fait chavirer les Allemands et c’est bien normal, mais je suis persuadé que personne ne pourra rester insensible à cette histoire d’amour sur fond de guerre.

Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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