Culture et mémoire

Un kabar marron pour que La Plaine des Cafres garde son nom

Dimanche dernier sur le chemin volcan

3 juin 2003

Le Kolèktif Rèspèk nout mémoir a organisé dimanche dernier un pik-nik partage au vingt-septième kilomètre à La Plaine des Cafres. Ce pik-nik, à la fois kabar, a pu compter sur des artistes venus de toute l’île pour apporter leur soutien au collectif qui lutte pour le devoir de mémoire que chaque Réunionnais se doit d’accomplir et de respecter. Mais le kabar était surtout destiné aux familles qui ont choisi de passer ce dimanche à La Plaines des Cafres, mais aussi au public venu aussi assister aux différentes prestations.
La musique et le maloya étaient au rendez-vous. Des poètes sont venus lire quelques petits fonnkèr. Une petites expo retraçait le rôle historique qu’a tenu La Plaines des Cafres pour les esclaves qui avaient décidé de fuir leurs domaines et leurs maîtres à cause des mauvais traitements qu’ils y subissaient. Tous les participants se sont unis pour dire non au projet du député-maire du Tampon de changer le nom de La Plaine des Cafres en plaine des volcans.
La Mairie ne voulait pas être en marge de la manifestation. Elle a aussi organisé une journée récréative pour les habitants de La Plaine des Cafres, à une centaine de mètres du kabar marron.
D’un coté, des artistes et des bénévoles venus montrer leur opposition au projet de changement de nom du quartier au travers de manifestations culturelles et historiques, et de l’autre, la contre-manifestation : un mini festival animé par des artistes rémunérés. Il y avait le choix dans les débats, mais l’essentiel reste le fait que chacun ait pu passer une bonne journée dans les Hauts du Tampon à La Plaines des...Cafres.

K-LO


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