Collectivités

Un partenariat exemplaire au service du développement

Visite de la Région à La Petite Île

3 avril 2003

Une fois par an, selon une habitude initiée depuis plusieurs années déjà, le Conseil municipal de La Petite-Île effectue une tournée des principaux chantiers et des principales réalisations initiées par la municipalité. C’est dans le même esprit qu’une importante délégation du Conseil régional, conduite par son président Paul Vergès, s’est rendue hier dans la capitale de l’ail pour une visite des principales réalisations auxquelles la Région a apporté son financement. Cette visite marque en fait le début d’une série d’autres du même genre, destinées à vérifier sur le terrain tout la pertinence des efforts consentis par le Conseil régional en direction des communes. Au cours de leur visite sur le terrain, les élus ont pu également mesurer les projets en cours et les réalisations menées avec le concours financier de la Région.

Dans une prochaine édition, nous reviendrons plus en détail sur ces différentes réalisations.
Pour Christophe Payet, député-maire de La Petite-Île, le slogan de la municipalité, "Petite-Île, une ville à la campagne" est bel est bien une réalité. À la tête de la municipalité depuis vingt ans, il rappelle, pour mémoire quelques réalités : un habitant sur quatre n’avait pas l’électricité, l’eau était encore une denrée rare, et nombreux étaient ceux qui devaient la "charroyer" l’eau les citernes publiques…
Vingt ans plus tard, le visage de la capitale de l’ail a considérablement changé. « Notre commune est essentiellement agricole. Ce que nous avons voulu avec ce slogan, c’est amener tous les équipements que l’on trouve en ville, faire en sorte que la population puisse bénéficier du confort et des avantages de la ville tout en gardant son caractère rural, tout en gardant son âme, et je crois que nous sommes en train de réussir notre pari », précise Christophe Payet.

« Premier partenaire financier de la commune »

En vingt ans, la population est passée de plus de 7.834 à 10.151 habitants, ce qui a engendré, outre le retard à combler, de nouveaux besoins en termes d’infrastructures routières, de collecte des eaux usées, de constructions d’équipements publics, de développement de l’animation et de la pratique sportive et culturelle… Et si la commune a pu accompagner cette poussée démographique et répondre aux besoins nouveaux, elle le doit bien sûr au dynamisme de ses élus, mais aussi au soutien de partenaires tels que l’État et des collectivités au premier rang desquelles la Région qui, soulignait le député-maire de La Petite-Île, « est devenue le premier partenaire financier de la commune » et interviendra pour la mandature 2001-2007 « pour un tiers des financements sollicités par la municipalité ».
S’adressant au président de la Région, le député-maire de La Petite-Île soulignait que le Conseil régional « a su sortir du champ traditionnel des compétences des Régions, permettant ainsi de donner aux jeunes le maximum d’atouts pour l’apprentissage des fondamentaux scolaires et leur épanouissement ». Et il ajoutait : « De plus, la Région continue son action en intervenant fortement dans de nombreux domaines. À La Petite-Île, cette intervention est remarquable s’agissant du sport, de la culture et du développement économique » et Christophe Payet de conclure en soulignant la qualité du partenariat que les deux collectivités ont su développer « et qu’il convient de renforcer ».

Un lycée pour La Petite-Île

Pour le président du Conseil régional, il y a d’un côté les besoins de la population, de sa jeunesse, exprimés par la commune, et de l’autre, la préoccupation de la Région d’équilibrer, de coordonner les équipements, les infrastructures… Ce rééquilibrage, les élus municipaux et régionaux ont pu en avoir un exemple concret, avec le stade régional dont la vocation première sera l’athlétisme, puisqu’il sera homologué pour les compétitions internationales, mais permettra aussi d’accueillir d’autres disciplines telles que football ou rugby.
Mais que ce soit dans le domaine des équipements sportifs ou des équipements publics en général, il existe une réelle nécessité de rééquilibrage. « Il y a un retard qui a été accumulé dans le Sud. Or, quand nous regardons le recensement, nous constatons que l’augmentation de la population est plus forte dans l’Ouest et dans le Sud ». Et dans ce domaine, les chantiers et projets ne manquent pas, rappelle le président de la Région : « traversée de Grand-Bois par les Hauts, itinéraire pour rallier Saint-Joseph, aménagement du littoral, futur lycée de La Petite-Île, ce sont là des équipements structurants permettant de fixer la population, de répondre à ses besoins, et de donner à chaque jeune l’égalité des chances avec n’importe quel jeune dans le reste de l’île ».

Programme "écoles solaires"

Cette « égalité des chances », c’est la traduction de l’effort de la Région - en dehors de ses prérogatives - pour venir en aide aux communes dans la restauration des écoles primaires. Et là encore, La Petite-Île a su tirer son épingle du jeu, comme en témoignait la visite de l’école "les Alpinias", du centre-ville. Sur l’ensemble de la commune, c’est un programme ambitieux de 5 millions d’euros qui est engagé pour réhabiliter des établissements souvent vieux de 30, voire 40 ans. Mais c’est aussi, d’une certaine façon, joindre l’utile et l’agréable, comme ont pu s’en rendre compte les élus à l’école des Platanes, à Piton des Goyaves, avec une opération de "confort thermique". À ce titre, la commune de La Petite-Île a été choisie, avec trois autres, comme site pilote pour la mise en œuvre du programme "écoles solaires" de la Région.

Concrètement, cela signifie revoir la conception et réaménager l’école de manière à ce que, par son architecture et par le choix des matériaux utilisés et grâce aux énergies renouvelables, on puisse faire bénéficier les élèves et l’équipe pédagogique d’un confort thermique été comme hiver. Pour mener à bien cette opération, la commune s’appuie sur le savoir-faire de l’équipe de génie thermique et de l’habitat de l’université de La Réunion et de l’Agence réunionnaise des énergies renouvelables (ARER). « Il faut penser à l’enfant, aux efforts qu’on lui demande pendant l’été dans les bas et durant l’hiver dans les Hauts. Il faut le mettre dans les meilleures conditions pour lui offrir les meilleures chances de réussite », explique Paul Vergès. Et le président de la Région de poursuivre : « Ce sont ces préoccupations de la vie quotidienne de la population, traduites par la Mairie, et les moyens et les efforts de la Région et la satisfaction de ces besoins qui permettent de s’inscrire dans un aménagement équilibré de l’île ».

R.F.O. boycotte la visite
Aussi incroyable que cela puisse paraître, R.F.O.-Réunion a volontairement refusé d’informer les Réunionnais sur la visite de la Région hier à La Petite-Île. La direction dionysienne de la station du Barachois a interdit à ses équipes radio et télé du Sud de répondre à l’invitation du député-maire de La Petite-Île et du président de la Région.
Quelles sont les raisons d’une telle décision ?
S’agit-il d’une marque de mépris à l’égard de la population du Sud et de celle de La Petite-Île en particulier ? Est-ce la manifestation d’une attitude partisane contre ces élus réunionnais ? Ou alors est-ce un signe d’incompétence professionnelle ? Il est en effet impossible que les journalistes professionnels qui dirigent Radio-Réunion et Télé-Réunion ne comprennent pas l’importance d’un tel événement.
Rappelons que cette journée de travail fut notamment l’occasion de présenter à la population divers équipements réalisés en partenariat entre deux collectivités, la Région Réunion et la commune de La Petite-Île : un stade régional ouvert aux sportifs de toute l’île, des écoles, des routes, une aire d’aménagement touristique fréquentée par des Réunionnais de toutes les communes, etc…
La direction de RFO-Réunion estime-t-elle que cela n’intéresse pas les Réunionnais ? Ou alors que les Réunionnais n’ont pas le droit de connaître ces faits ?
En définitive, quelle est la conception de cette direction sur la mission de service public d’information à La Réunion et sur le droit des Réunionnais à l’information ?

L. B.


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