Samedi à 20 heures sur Canal Plus Réunion :

’Un petit jeu sans conséquence’ : Un bon moment de franche rigolade

7 janvier 2006

Un film de Bernard Rapp avec Sandrine Kiberlain, Yvan Attal, Jean-paul Rouve, Marina Foïs...

Claire et Bruno forment depuis 12 ans un couple établi, une "institution". Au cours d’une journée à la campagne réunissant tous leurs proches, ils vont, par jeu, prétendre qu’ils se séparent.

À leur grande surprise, ils s’aperçoivent que personne ne croit plus en leur couple. La famille, les amis se chargent de trouver de bonnes raisons à cette "rupture". Claire va prendre conscience de son insatisfaction et Bruno de la nécessité d’être plus vigilant à l’avenir. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Le film que nous propose la chaîne cryptée ce soir est tiré d’une pièce de théâtre. On peut même dire que c’est une pièce filmée, car l’histoire se déroule sur un même lieu. Qui n’a pas rêvé de se faire passer pour mort afin de jauger le regard que nos proches ont sur nous ? C’est en quelque sorte l’idée saugrenue qu’ont eu Claire et Bruno, sauf que ce n’est pas l’idée de la mort qu’ils choisissent pour tester leurs proches mais celle de la séparation. En voulant faire croire qu’ils se séparent, nos 2 héros n’ont pas réalisé qu’ils étaient en train de jouer avec le feu, et du feu à l’explosion, il n’y a qu’un pas qui est franchi allègrement avec l’aide de toute la famille.

La pièce a eu un succès retentissant et l’adaptation pour le cinéma n’a en rien altéré cette comédie très fraîche mais aussi extrêmement sarcastique. Les scènes et les gags se déroulent à la vitesse grand "V", le tout dans un même lieu entre le parc et l’intérieur de la grande maison bourgeoise, on ne s’ennuie pas un seul instant. Il est à noter qu’en plus des magnifiques interprétations de Sandrine Kiberlain et d’Yvan Attal, Jean-Paul Rouve nous prouve que le fait d’avoir été le membre d’une troupe de synoques comme "Les Robins de Bois", permet de jouer de la vraie et de la bonne comédie.

Cette comédie de Bernard Rapp est une véritable réussite, on pourrait la sous titrer, "Comment faire rire le public sans mimiques dévastatrices et ubuesques ni grossièretés ?".

Voilà de quoi réussir à passer un bon moment de franche rigolade un samedi en première partie de soirée, mais gare à ceux qui approfondiront, qui sait, peut être se reconnaîtront-ils !

Ph. T.


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