À 20 heures 05 sur Tempo : ’Le festin de Babette’

Un peu d’humanité dans un monde de brutes

30 mars 2006

Film danois de Gabriel Axel. Avec Stéphane Audran, Birgitte Federspiel, Bodil Kjer, Jarl Kulle, Jean-Philippe Lafont, Ghita Norby.
Ce film a reçu l’Oscar du meilleur film étranger en 1998.

Un soir d’orage de 1871, Babette débarque sur la côte danoise. Elle fuit Paris et la répression qui s’abat sur la Commune. Dans un petit village du Jutland, elle frappe à la porte de Filippa et Martine, deux vieilles demoiselles, filles de pasteur. Babette trouve à s’y employer comme servante. Elle s’intègre au pays, son seul lien avec la France étant un billet de loterie qu’elle rejoue tous les ans. Un beau jour, elle gagne le gros lot. Mais après 14 années d’exil, maintenant qu’elle a reçu ces fonds inespérés qui vont lui permettre de rentrer dans sa patrie, elle propose avant son départ de préparer avec cet argent un dîner français pour fêter dignement le 100ème anniversaire de la naissance du défunt pasteur...

"Le festin de Babette" que nous verrons ce soir sur Tempo, est inspiré d’une nouvelle de Karen Blixen, et le réalisateur s’est attaché à respecter scrupuleusement le livre. Il serait bien difficile et osé de vous raconter l’histoire que nous allons voir sur nos petits écrans, car comment définir l’humilité, la beauté, l’humanisme et le désir du bonheur des autres, tous ces sentiments contenus dans une même et seule personne ? Fragile et grand cœur, Babette concrétise au fur et à mesure que les images défilent, l’idée d’un inaccessible rêve, celui d’un monde qui se parle et qui jouit d’un repos dans les luttes que s’obligent les humains les uns envers les autres. Ce moment de grâce, Babette l’offre à ses hôtes autour d’une table bien dressée, car c’est bien là que s’accomplit le miracle de ce film, celui du vrai partage, contrairement aux repas familiaux auxquels nous avons tous rêvé mais qui malheureusement, ont souvent fini par des querelles.
Tout le monde connaît ce vieil adage : "On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille", mais lorsqu’il s’agit d’amis, de ce type d’amis qui se complaisent à recevoir et à donner, les rapports humains basculent lors d’un repas synonyme de partage et de merci.
Je sais, tout comme pour moi, cette perspective vous fait rêver. Pourtant, bien des exemples autour de nous, nous prouvent que c’est possible, il n’y a qu’à regarder ces fabuleux festins de quartiers qui se multiplient en métropole dès le printemps venu. Il suffit juste de mettre sa table dehors, collée à celle de son voisin, et de partager ses victuailles et surtout son amour de l’autre.
Alors ce soir, je vous recommande fortement ce film, un peu d’humanité dans ce monde de brutes ne peut que nous réjouir.

Ph. T.


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