
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Où va La Réunion ?
Après la participation massive des Réunionnais au 1er Mai
3 mai 2003
Tous les observateurs ont noté l’exceptionnelle mobilisation des travailleurs dans le traditionnel défilé de la Fête du Travail jeudi dernier à La Réunion. Si l’on retient le nombre moyen de 15 à 20.000 manifestants, c’est bien un 1er Mai hors du lot qui a rassemblé de façon exceptionnellement massive les salariés du secteur privé et ceux du public. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d’années dans notre pays. Révélant un puissant mécontentement dans la population mais aussi beaucoup de morosité. Comment sortir de cette morosité ?
La solution est connue de tous. Il faut passer du constat ’On ne peut pas continuer comme cela’ à une œuvre de création collective : construire ensemble pour demain une société qui aura relevé les principaux défis qui l’attendent. Des défis comme n’en connaît aucun département en France en termes d’emploi, de logement, de formation, de déplacements, d’énergie, d’eau, d’environnement etc… C’est la création de ce projet d’avenir pour tous qui a été mise à l’ordre du jour par ce 1er Mai 2003.
Tous les observateurs ont noté l’exceptionnelle mobilisation des travailleurs dans le traditionnel défilé de la Fête du Travail jeudi dernier à La Réunion. Si l’on retient le nombre moyen de 15 à 20.000 manifestants, c’est bien un 1er Mai hors du lot qui a rassemblé de façon exceptionnellement massive les salariés du secteur privé et ceux du public. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d’années dans notre pays.
Chaque année, c’est la mobilisation des travailleurs du secteur privé qui fait le succès, plus ou moins fort, plus ou moins apparent, du défilé du 1er mai, où les personnels de la fonction publique, habituellement discrets, sont représentés par des délégations de leurs centrales syndicales.
Cette année, secteurs public et privé ont mobilisé très largement et très au-delà de leur représentation habituelle, dans tous les syndicats et au-delà des syndicats. Pourquoi ? Et que signifie un tel événement pour l’avenir ?
La nouveauté la plus notable est venue de la fonction publique d’État, dont les personnels, mobilisés déjà depuis plusieurs semaines contre la politique gouvernementale dans l’Éducation nationale, ont prolongé leur mobilisation dans le défilé du 1er mai.
Les chômeurs, les travailleurs du privé, eux aussi touchés par la politique du gouvernement Raffarin - l’augmentation des cotisations ASSEDIC, la refonte du système de retraite, entre autres nombreux exemples - se sont déplacés eux aussi plus massivement que les années précédentes.
Sans qu’il soit utile de s’arrêter sur les chiffres des dernières mobilisations, cette mobilisation massive est le signe qu’une prise de conscience s’est opérée dans le monde du travail : celui-ci a compris que seule l’union des travailleurs de tous les secteurs d’activités pourra amener le gouvernement à débattre de sa politique avec les intéressés, plutôt que de chercher à faire passer ses projets en force.
Cette convergence des forces vives de La Réunion autour des problèmes cruciaux du pays est donc réelle et se renforce au fil des mois. On a pu le constater dans les rues de Saint-Denis jeudi matin et dans les propos tenus devant la préfecture par les différents responsables des syndicats qui ont organisé la manifestation.
Certes, cette convergence donne encore parfois des signes de fragilités, lorsqu’elle est engluée dans la défense d’intérêts catégoriels. Tant dans le secteur public que dans le secteur privé, il faudra discerner ce qui relève de l’intérêt général et ce qui relève de l’intérêt catégoriel, pour donner la priorité absolue au premier aspect, en acceptant le cas échéant de laisser de côté les intérêts corporatistes.
Ce sont eux en effet - il ne faut pas s’y tromper - qui brident encore la force croissante de la dynamique sociale en voie de constitution. Ils étaient bien présents dans la manifestation du 1er mai, lui conférant son caractère de puissant mécontentement mais aussi de morosité.
Comment sortir de cette morosité ?
La solution est connue de tous. Il faut passer du constat "On ne peut pas continuer comme cela" - antienne bien connue de tous les mécontents -, à une œuvre de création collective : construire ensemble pour demain une société qui aura relevé les principaux défis qui l’attendent. Des défis comme n’en connaît aucun département en France en termes d’emploi, de logement, de formation, de déplacements, d’énergie, d’eau, d’environnement etc…
Pour le présent - et encore plus pour l’avenir -, le vieux moule est en train de craquer de partout. Le gouvernement, qui promettait une loi-programme sur quinze ans "pour voir loin", n’a proposé que des demi-mesures ou des articles de loi conçus pour l’Hexagone, inadaptés au contexte réunionnais, très insuffisants pour répondre aux besoins de La Réunion et imposés sans concertation.
De même que les Réunionnais ne veulent plus de cette façon de gouverner, de même, "l’œuvre collective" dont il est ici question ne peut davantage être décrétée.
Il est impensable d’espérer faire face aux défis qui nous attendent sans l’implication du plus grand nombre et des rencontres multiples et multiformes : faire face à la présence de 250.000 à 300.000 Réunionnais de plus d’ici vingt à vingt-cinq ans. Des Réunionnais auxquels il faudra préparer toutes les conditions nécessaires à leur intégration sociale - éducation, formation, santé… - ainsi qu’un emploi, un logement et des conditions de vie dans un milieu naturel préservé des agressions les plus nuisibles (changements climatiques, etc…).
Tout ceci exige que les convergences qui se sont fait jour dans le défilé du 1er mai - et que le mouvement syndical travaille à consolider pour les manifestations des 6 et 13 mai - s’affermissent et se traduisent par des rencontres et des débats étendus à toute l’île.
Ces débats sont indispensables pour clarifier les bases les plus larges possible du refus d’une politique inadaptée et autoritaire. À cette condition, les protestations actuelles pourront déboucher sur la phase de consultations réclamée par tous et sur des propositions nouvelles. Pour créer un projet d’avenir pour tous.
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