Social

Un surveillant de prison en grève de la faim

• Pour que le droit soit appliqué

26 août 2003

William Lépinay, surveillant de prison au centre pénitencier de Saint-Pierre, a entamé hier une grève de la faim devant la préfecture, place du Barachois à Saint-Denis.
William Lépinay s’estime « être victime de graves injustices de la part de mon administration ». Le 23 avril dernier, le surveillant a été accusé d’avoir frappé le chef de détention de la prison de Saint-Pierre. Le procès s’est déroulé le 10 juillet dernier et son innocence a été prouvée ; « j’ai même été défendu par le ministère public », précise-t-il. Mais le verdict a été entaché d’un vice de forme, poursuit-il, son avocat n’ayant pas été prévenu. Depuis cette date, William Lépinay est suspendu, et son salaire a été réduit.
Alors que la situation du surveillant est déjà très difficile, une décision administrative concernant son épouse a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Mme Lépinay travaille actuellement au commissariat central de Saint-Denis, en tant qu’adjoint administratif. Elle ne retrouve le domicile familial qu’une fois par semaine, du fait de l’éloignement de son lieu de travail. Elle a demandé sa mutation à Saint-Pierre, mais cette dernière a été rejetée, « malgré son classement prioritaire sur le commissariat de Saint-Pierre », précise William Lépinay. « Bien qu’elle soit première sur la liste, quelqu’un d’autre est passé avant elle », poursuit-il. Ce qui est contraire « aux critères de mutations sur le plan local », souligne-t-il.
« Je demande à être réintégré dans mes droits, et que soit mis fin aux discriminations et abus de pouvoir de l’administration pénitentiaire à mon égard », indique le surveillant de la prison de Saint-Pierre, « j’exige la révision de la décision de la C.A.P. du ministère de l’intérieur du mercredi 20 août 2003 entachée d’irrégularités flagrantes et inacceptables ». En attendant une réponse à ses revendications, il poursuit une grève de la faim devant la préfecture.
William Lépinay indique être soutenu par l’UFAP-UNSA (Union fédérale autonome pénitentiaire) et rappelle aussi une revendication défendue de longue date par le syndicat : la question des arrêts de travail pour cause de maladie. William Lépinay précise que si un gardien de prison en poste à La Réunion veut arrêter le travail pour se soigner, on lui retire les primes de son salaire pendant sa période d’arrêt. « Le personnel de l’administration pénitentiaire est le seul qui subit se traitement à La Réunion », déplore William Lépinay qui rappelle que les conditions de travail des surveillants de prison sont difficiles et que la pénibilité de ce métier est reconnue.


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Messages

  • bonsoir,je suis désolé de ce qu’il vous arrive moi qui viens de réussir le concours de surveillant pénitencier, je voulais vous demander comment se déroule l’orale devant le jury ainsi que le sport et qu’elles questions pertinente peuvent nous être demandé.
    On rend à césar ce qui appartient à césar, j’ai confiance à la loi et tout ce paie quand on est patient que dieu soit avec toi.


Témoignages - 80e année


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