À 20h05 sur Tempo : “La décade prodigieuse”

Un titre étrangement prémonitoire

12 avril 2006

Réalisation : Claude Chabrol. Scénario : Paul Gegauff, Eugène Archer et Paul Gardner. Musique : Pierre Jansen. Orson Welles (Théo Van Horn), Anthony Perkins (Charles Van Horn), Michel Piccoli (Paul Régis), Marlène Jobert (Hélène Van Horn).

Charles Van Horn, fils adoptif du magnat de la finance Théo Van Horn, souffre d’amnésie passagère. Il demande l’aide de son ancien professeur de philosophie, Paul Régis. Celui-ci arrive dans la somptueuse demeure des Van Horn et découvre que Charles est l’amant d’Hélène, la jeune femme de Théo, et que tous deux sont victimes d’un inconnu qui les fait chanter. Le maître-chanteur exige d’eux 12 millions de francs contre des lettres écrites par Charles. Le jeune homme parvient à les dérober dans le coffre de Théo. Mais son bourreau ne se tient pas pour satisfait. Il exige un nouveau versement. Hélène se résoud à vendre un bijou de prix. Paul Régis sent confusément qu’un piège se referme sur lui.

Depuis 1964, Orson Welles s’est engagé dans l’adaptation, la production, la réalisation et l’interprétation d’un sujet de toujours : Don Quichote d’après Cerventès. Jamais terminée pour la télévision, l’œuvre ne verra jamais le jour. Pour la financer, Orson Welles s’engage dans une myriade de productions hétéroclites.
On le voit dans “Paris brûle-t-il ?” (1966, René Clément), “Le Marin de Gibraltar”, d’après Marguerite Duras (1967, Tony Richardson), “Casino Royal” (1967), parodie mythique des James Bond, réunissant pas moins de 5 réalisateurs, dont John Huston ; “Waterloo” (1970) de Sergei Bondartchouk, ou “Malpertuis” (1972, Harry Kumel), une des rares adaptations d’un roman de Jean Ray.
Orson Welles tournera même sous un titre étrangement prémonitoire, sous la Direction, en France, de Claude Chabrol, “La décade prodigieuse” (1971), où un arrêt du temps ramène un homme sur lui-même : tout Welles.


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