
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Octroi de Mer
Aujourd’hui délégation du gouvernement et d’élus à Bruxelles
14 avril 2003
Brigitte Girardin et les quatre représentants des Régions Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion se rendent ce lundi à Bruxelles pour y discuter de la question de l’octroi de mer. Une étape importante pour ce système fiscal.
Taxe remontant au "droit de poids" de 1670 et d’abord appliquée uniquement aux produits importés, l’octroi de mer a connu durant ces vingt dernières années de profondes modifications. Depuis la loi du 2 août 1984, ce sont les Conseils régionaux qui votent leurs taux. À la suite de décisions de la Cour européenne de Justice, agissant sur des recours mettant en cause l’octroi de mer, le Conseil européen décidait, le 22 décembre 1989, le principe d’une grande réforme. Concrétisée par la loi de 1992, celle-ci étendait la taxation sur les produits importés comme sur les productions locales. Ceci afin de mettre en conformité l’octroi de mer avec le principe de non-discrimination contenu dans l’Acte unique européen de 1986.
La loi de 1992 devait s’appliquer durant 10 ans. À son échéance, c’est-à-dire au 31 décembre 2002, le gouvernement français aurait dû faire un bilan et proposer de nouvelles modalités d’application. Pour cause d’élections présidentielle et législatives, d’une part, puis d’alternance, d’autre part, Paris n’a pas été en mesure de le faire. Sur une suggestion des présidents des quatre régions d’outre-mer, le ministère de la rue Oudinot demanda et obtint de Bruxelles la prorogation d’une année du dispositif.
Depuis plusieurs mois, les réunions de concertation se sont succédé entre les Régions, les milieux socio-professionnels et les différents services de l’État.
Des premiers contacts pris avec Bruxelles, il est très vite apparu que des membres de la Commission européenne militaient pour une réforme. Leur proposition était calquée sur un précédent ayant concerné les Îles Canaries. Dans cette Région ultrapériphérique (RUP), existait un système fiscal ressemblant à l’octroi de mer, dit "arbitrario". Soumis à l’appréciation de Bruxelles, il a été réformé depuis le 1er janvier 2002. L’UE (Union européenne) a limité le nombre des taux d’imposition à trois et exige l’aval de Bruxelles pour déterminer les secteurs devant être imposés ou protégés. De fait, la mise en œuvre de cette fiscalité spécifique canarienne est passée sous la tutelle des instances européennes. Bruxelles souhaitait appliquer les mêmes principes à l’octroi de mer français.
De son côté, le gouvernement français demandait à l’Inspection générale des finances et de l’administration (IGFA) d’établir un rapport sur ce problème. Remis à Brigitte Girardin en début d’année, ce texte, qui reconnaît l’apport positif de l’octroi de mer pour les entreprises domiennes, n’en recommande pas moins sa disparition : « le maintien du statu quo apparaît juridiquement très contestable et le fonctionnement du régime de l’octroi révèle des carences graves », est-il écrit dans le rapport. La mission mandatée par le ministère de l’Outre-mer proposait donc une solution de type canarien.
Lors d’une réunion de concertation organisée début février à la Pyramide inversée par le Conseil régional avec les maires et les socio-professionnels, une unanimité se dégageait pour demander, compte-tenu d’un certain nombre d’incertitudes - comme les conséquences pour les DOM de l’initiative européenne "Tout sauf les armes" - un moratoire sur 5 ans, c’est-à-dire une reconduction du système dans son état actuel.
Le communiqué du ministère de l’Outre-mer annonçant la délégation de ce jour indique que Mme Girardin va « demander la reconduction pour quinze années supplémentaires, à partir du 1er janvier 2004, du régime de l’octroi de mer ».
Ce n’est qu’à l’issue de la réunion d’aujourd’hui qu’on saura avec exactitude quel est l’avenir exact du système de l’octroi de mer.
Un communiqué de la rue Oudinot |
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Le ministère de l’Outre-mer proposera une reconduction sur 15 ans |
Vendredi dernier, dans la soirée, le service de presse du ministère de l’Outre-mer diffusait le communiqué suivant : « La Ministre de l’Outre-Mer, Brigitte Girardin, accompagnée des quatre présidents des Régions Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion, se rendra à Bruxelles le 14 avril pour demander la reconduction pour quinze années supplémentaires, à partir du 1er janvier 2004, du régime de l’Octroi de Mer. Le dispositif actuel de l’octroi de mer, mis en place en 1992 pour une durée de dix ans, a été prorogé d’une année, à la demande expresse du gouvernement français. Il expire en conséquence le 31 décembre 2003. La proposition de reconduction que la Ministre exposera le 14 avril au Commissaire Bolkeinsten a été définie après un important travail mené en commun avec les Régions, les milieux socio-professionnels et les différents services de l’État. Elle prévoit que les Régions conserveront leur liberté de fixation des taux de la taxe d’octroi de mer sur les produits importés comme sur les productions locales. Les Régions pourront également, dans le but de soutenir la production locale et pallier les handicaps liés à l’ultrapériphéricité, fixer des taux différents de taxes aux importations et aux produits locaux dans le cadre de quatre niveaux d’écarts maxima (10, 20, 30, l’écart de 50% étant limité aux alcools en Guyane et à La Réunion) définis pour certaines catégories de produits. Chaque Région a déterminé les produits auxquels cette différenciation s’appliquera. Certaines dispositions techniques contenues dans la demande (par exemple seuil d’imposition fixé à 550.000 euros, clause de souplesse permettant d’adapter le système à d’éventuels changements brutaux du contexte économique, clause de révision triennale à l’initiative des Régions…) visent à perfectionner le régime fiscal de l’octroi de mer afin de lui permettre de remplir au mieux sa double fonction de principale ressource des collectivités locales et de soutien de l’activité productive dans nos DOM. Après son examen par la Commission, la reconduction du régime devra, après avis du Parlement Européen, être approuvée par le Conseil des Ministres européen. Une loi nationale devra être votée dans les six mois suivant l’adoption de la décision pour que les nouvelles modalités du régime de l’octroi de mer entrent en vigueur. Il sera demandé à la Commission un délai technique correspondant pour éviter tout vide juridique à l’expiration des modalités actuelles le 31 décembre 2003 ». |
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