Social

Une grève largement suivie et des négociations laborieuses à la SBTPC

Bâtiment et travaux publics

9 septembre 2003

Sur une initiative des salariés de l’entreprise, soutenus par une Intersyndicale CFDT-CFTC-CGTR-FO, une grève illimitée suivie par 85% à 90% des salariés de la SBTPC - 240 contractuels, 187 permanents et des intérimaires - a démarré hier. La cinquantaine de chantiers de l’entreprise portoise à travers l’île a été touchée par le mouvement revendicatif.
Les revendications portent sur les rotations des salariés, sur des embauches « indispensables pour soutenir les effectifs » disent les syndicats et sur divers points touchant aux contrats "fin de chantier", au statut des intérimaires et aux primes de rendement.
Plusieurs centaines de travailleurs - entre 350 et 380, de source syndicale - ont déserté les chantiers de la SBTPC pour rejoindre le siège, où une réunion s’est tenue hier matin en présence des représentants des divers membres de l’Intersyndicale. Une première rencontre a eu lieu le matin avec le directeur, M. Roger Georges, et les négociations ont repris l’après-midi sur les divers points évoqués.
Les salariés constatent que, depuis le passage aux 35 heures, la question des rotations n’a pas trouvé un aboutissement satisfaisant. « On travaille souvent plus qu’avant, avec une fatigue supérieure de 60% à celle des autres ouvriers de la branche », disait hier un salarié de la CGTR, tandis que les représentants syndicaux négociaient avec la direction.
Une des revendications porte sur l’embauche de trois ferrailleurs. Pour les salariés qui travaillent "au plancher", une rotation de deux travailleurs supplémentaires est nécessaire. « On nous a fait le coup de la grenouille (bouillie à petit feu - NDLR) en nous faisant passer de 4 à 2 et aujourd’hui nous faisons le même linéaire ou les mêmes surfaces avec un effectif de moitié », poursuit le syndiqué.
La question de l’effectif touche l’ensemble de l’activité de la SBTPC, qui connait une érosion permanente de son personnel : de 197 salariés l’an dernier, ils ne sont plus que 187, pour cause de départs négociés à la retraite, pour l’essentiel. Des permanents supplémentaires sont réclamés par certains syndicats - « ll en faudrait 20 de plus tous les deux ans », dit-on à la CGTR, qui demande aussi la création d’une commission d’embauche. Sur ce point, la direction répondait hier qu’elle « ne peut pas s’engager sur un chiffre ».
Les négociations ont duré plusieurs heures, hier, et les salariés s’attendaient à entamer un deuxième "round" ce matin.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus