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Emploi
Le Collectif Emploi en Danger prépare la réunion du 17 juin
13 juin 2003
Le Collectif Emploi en Danger se réunit ce matin en assemblée générale extraordinaire pour préparer la réunion du 17 juin, qui aura pour objet unique : l’avenir des 600 aides éducateurs dont le contrat arrive à terme le 30 juin.
Depuis des mois et des mois, les aides éducatrices et les aides éducateurs ont multiplié les démarches, actions, courriers, entretiens, lettres… pour sensibiliser le gouvernement à leur sort. Pour 600 d’entre eux, le contrat se termine le 30 juin. Et après, c’est le chômage, en principe indemnisé. Mais devant la surdité totale du gouvernement à leur égard, devant son mutisme, ils avaient décidé d’occuper le siège de l’Association des maires de La Réunion ; puis, à l’issue d’une réunion stérile en préfecture, il n’y avait plus d’autre chose à faire que d’entamer cette grève de la faim, ultime recours. C’est ce qu’ont fait Gladys et France Neige vendredi dernier (voir encadré). Les raisons sont simples : il faut que le gouvernement entende les revendications des aides éducatrices et des aides éducateurs ; ces emplois jeunes de l’Éducation nationale, qui, contrairement à leurs collègues travaillant dans les collectivités ou les associations, n’ont pas le droit à une prolongation de trois ans de leur contrat. Ce qui est une injustice monstrueuse. Et cela s’apparente à de la discrimination.
Mais comme ils l’ont toujours fait depuis plus de 10 mois, les membres du Collectif Emplois en Danger ont travaillé, réfléchi et commencé à faire de nouvelles propositions.
Cette proposition, c’est d’accepter un contrat d’assistant d’éducation, le nouveau dispositif mis en place par le gouvernement, à la condition expresse que deux garanties soient apportées :
• La première concerne le nombre de poste d’assistants d’éducation devant être créés. Les indications initiales faisaient état de 200 postes. Ce chiffre pourrait être augmenté et positionné à 400. Ce n’est qu’une rumeur. Aucune confirmation n’est venue du rectorat.
D’ailleurs, dans la journée d’hier, Jean-Hugues Ratenon et le Collectif ont multiplié les initiatives pour tenter de joindre le recteur. En vain. Ils ont été reçus par le directeur de cabinet de celui-ci, qui les a accueillis plus que tièdement.
Les aides éducateurs ont expliqué vouloir rencontrer les responsables de la plateforme de professionalisation (les agents du rectorat en charge du dossier emplois jeunes). Là aussi, en vain. Personne ne savait où ces agents étaient.
Le directeur de cabinet, campé devant les grilles (fermées) du rectorat, a précisé qu’il ne savait pas où joindre Madame Thinès, la responsable de la plateforme. Même réponse : « je ne sais pas si elle est là ». Comme fin de non recevoir, il n’y a pas mieux... Et pour comble d’ironie, ce même directeur de cabinet a précisé aux aides éducateurs : « je ne comprends pas pourquoi la plateforme est fermée ».
Un contact entre les services du rectorat et les emplois jeunes aurait pu se faire par téléphone. Là aussi, l’attente a été vaine, les portables sont restés désespéremment muets (tout du moins, pas d’appels du recteur, mais énormément d’appels de soutien et de messages de solidarité). Jusqu’à quand les aides éducatrices et les aides éducateurs devront-ils attendre pour avoir une réponse à cette question : combien de postes d’assistants d’éducation avez-vous demandés pour la prochaine rentrée ?
• Deuxième point non négociable dans la proposition des aides éducatrices : oui pour le contrat d’assistant d’éducation, mais que le salaire versé soit maintenu au niveau de celui perçu actuellement. Ce qui est le minimum que l’on puisse faire. Si Paul Vergès avait mercredi dernier totalement abondé dans le sens du Collectif, cela n’avait pas été le cas du président du Département qui avait incité les aides éducateurs « à faire un geste ».
Toujours est-il que les aides éducatrices et les aides éducateurs ont fait preuve une nouvelle fois de leur esprit de responsabilité, de leur volonté de s’en sortir, de trouver des pistes de travail, des solutions. Ils ont encore et toujours rencontré les élus (les mêmes élus, ceux qui se sont ouvertement et toujours prononcés pour eux), pour leur faire part de leur proposition.
Le Collectif, réuni aujourd’hui en assemblée générale extraordinaire, va préparer le prochain rendez-vous. Celui-ci est fixé au mardi 17 juin, à 9 heures 30, à la villa du Département, à Saint-Denis. Il devrait réunir les élus (Région, Département, Association des maires), les parlementaires (si ceux-ci ne sont pas à l’Assemblée nationale pour débattre du dossier des retraites), ainsi que les services déconcentrés de l’État : Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et bien évidemment le Rectorat.
Inutile de dire que les jeunes attendent beaucoup de cette réunion.
8ème jour de grève de la faim pour France Neige |
Affaiblie mais toujours déterminée |
Aujourd’hui vendredi 13 juin 2003, cela fait 8 jours que France Neige a cessé de s’alimenter. Il y a une semaine aujourd’hui, dans l’après-midi, c’était la réunion avec le préfet, tout du moins son représentant, le recteur, tout du moins sa représentante, l’Associations des maires représentée par l’un de ses vice-présidents. Une réunion à l’issue de laquelle Gladys et France Neige ont pris cette décision énorme : entamer une grève de la faim.
Pour France Neige, les signes d’affaiblissement se font de plus en plus sentir : « J’ai l’impression que cela tourne à l’intérieur de la tête. Lorsque je m’assois un peu trop vite, j’ai des ombres et des points devant les yeux. Et je ne peux plus du tout me lever toute seule, j’ai trop d’étourdissements. Mais ce n’est pas cela qui va m’empêcher de continuer ma grève de la faim. Il y a peut être une solution, dans la réunion de mardi. Plus que jamais, je suis déterminée à poursuivre mon action, pour que les 600 aides éducatrices et aides éducateurs soient entendus, qu’on leur propose quelque chose à la fin de leur contrat. Quelque chose qui corresponde à leur parcours, à leur vœux, et qui soit rémunéré de la même manière que ce que nous avons eu jusqu’ici », explique calmement mais avec une farouche détermination France Neige. Le médecin est passé hier soir. Les signes d’affaiblissement sont normaux, l’état de santé de France Neige doit être surveillé étroitement, mais ne présente pas pour les prochaines 24 d’heures, de danger spécial, expliquent les membres du comité de soutien. Ce qui regaillardit la jeune femme : en face d’elle, sur un tableau, un message de sa fille : « Maman, je t’aime très fort ». |
Des soutiens, encore et toujours |
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Comme tous les jours, les soutiens affluent à la salle paroissiale de la Trinité à Saint-Denis, où France Neige continue sa grève de la faim. Il y a ceux qui viennent, avec un "petit quelque chose", une revue, du dentifrice, de l’eau... ou qui pensent aux membres du comité de soutien et leur amènent café, jus de fruit, sucre, gâteaux.. Il y ceux qui envoient les télécopies à "quelqu’un qui connaît la mère d’un membre du comité". Ou ceux qui transmettent leur message par personne interposée, parce que trop loin, ou occupés, ou "trop sensible pour voir cela". Il y a ceux qui téléphonent. ll y a ceux qui ne veulent pas laisser de messages, il y a ceux qui écrivent des mots d’encouragement, d’amité, de solidarité. Comme depuis 6 jours, se succèdent des noms inconnus, des signatures et des noms plus connus : l’association des pêcheurs de Saint-Benoît, Jocelyne Lauret, vice-présidente de la Région, Marie-Cécile Seigle-Vatte (porte parole des Verts), une Gladys, intermittente du spectacle et comédienne, les représentants du Collecif de Saint-Denis… Il y a ceux qui laissent, comme signature, ces mots "Contrat précaire", "CES", "emploi jeune", "mère de famille". |
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