À 19 heures 55 sur Tempo : ’Lola’

Une passion dévorante sur fond de souvenirs

7 décembre 2005

Film dramatique réalisé par Jacques Demy, musique de Michel Legrand. Avec Anouk Aimée, Marc Michel, Alan Scott, Jacques Harden...

Sous le doux ciel de Nantes, 4 personnages vont vivre un moment décisif qui fera surgir en même temps leurs souvenirs et leur passé. Une femme jeune encore : elle s’appelle Cécile, mais est devenue Lola, mi-danseuse, mi-entraîneuse dans le cabaret L’Eldorado. D’une aventure qu’elle n’oublie pas, elle a eu un petit garçon et elle espère toujours voir survenir celui qu’elle a aimé : Michel. Roland, lui, est un ami d’enfance de Lola, quand elle s’appelait encore Cécile. Il n’est pas riche, traîne ses rêves et son manque de volonté, et se retrouve à Nantes d’où il compte s’embarquer pour un pays lointain afin de tenter l’aventure. Un marin américain, Frankie, de passage dans la ville, fait la connaissance de Lola au dancing. Elle est troublée par le souvenir de Michel que Frankie fait resurgir en elle. Enfin, Michel est revenu à Nantes, très riche, très beau...

C’est le premier film de Jacques Demy que je vous invite à regarder ce soir sur Tempo. C’est dans "Lola" que commença la collaboration entre Jacques Demy et Michel Legrand. Déjà dans ce film, on sent poindre les futurs grands succès de l’auteur des "Parapluies de Cherbourg". Cette œuvre est sans doute la plus intimiste que réalisa Demy, mais pas la moins intéressante. Le spleen qui tout au long de l’histoire se promène sur les quais crasseux de la ville de Nantes, nous fait vivre les instants précieux où l’amour baguenaude au-dessus des nuages.
L’Amour est le sujet de "Lola", une passion dévorante sur fond de souvenirs et de ralentis, des retours en arrière qui font mal mais indispensables pour les jeunes cœurs qui s’ouvrent à la vie.
Si je vous recommande ce film, c’est qu’il a un parfum de "temps lontan", des odeurs de papier jauni, des couleurs de vieilles cartes postales, oui c’est cela "Lola". C’est une carte postale jaunie que l’on retrouve au fin fond du grenier, les souvenirs se font plus forts et vous tirent des larmes.
La projection de ce film est une bonne nouvelle pour les cinéphiles, et je ne peux que les engager à ne pas oublier de brancher leurs magnétoscopes.

Ph. T.


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