Emploi

Une perte du nombre d’emplois sans précédent depuis 1996

49.300 emplois ont été perdus en France en un trimestre

20 mai 2003

Dans le secteur de l’économie concurrentielle, si cher au gouvernement, cela va mal. Cela va même très mal. En un trimestre, en France, ce secteur a perdu 49.300 emplois... Et c’est vers ce secteur concurrentiel que la loi-programme pour l’outre-mer s’est tournée...

S’il y a un journal que l’on ne peut pas traiter d’aller à l’encontre du gouvernement actuel et des patrons, c’est bien "Le Figaro". Et pourtant, celui-ci vient de titrer, dans son édition du samedi 17 mai : « L’économie française détruit des emplois ».
Ce journal reprend, comme d’autres titres de la presse française, certains chiffres et certaines données. Les analystes sont unanimes pour l’affirmer : Le secteur concurrentiel a détruit près de 49.300 emplois sur les trois premiers mois de cette année par rapport au dernier trimestre de 2002, ce qui correspond à une baisse des effectifs de 0,3%, selon les derniers chiffres fournis par le ministère du Travail.
Sur un an, ce secteur concurrentiel n’affiche plus qu’une hausse de 19.600 postes, soit une toute petite augmentation qui n’est que de +0,1%. La France comptait un total de 15.448 millions de salariés dans le secteur concurrentiel à fin mars.
Cette baisse d’un trimestre sur l’autre, « qui traduit les efforts croissants des entreprises pour redresser leur rentabilité sur fond de ralentissement conjoncturel », est la première depuis 1996. Elle a été particulièrement forte dans l’industrie, où l’emploi salarié a reculé de 0,7% (moins 30.300 postes). Mais aussi dans le tertiaire, secteur dans lequel l’emploi s’est replié de 0,2% (moins 23.800 postes). Seul le secteur de la construction a continué à créer des postes (+4.800, soit une progression de 0,4%).

Baisse du pouvoir d’achat

La baisse des effectifs n’a pas été la seule conséquence de la "faiblesse" de la croissance économique sur la situation des salariés au premier trimestre 2003 en France. Les salariés ont également perdu 0,2% de pouvoir d’achat sur ce même trimestre, l’indice du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés n’ayant progressé que de 0,9% contre une hausse de 1,1% de l’indice des prix. Sur un an, le SMB a progressé de 2,5%, soit à un rythme très légèrement supérieur à celui de l’inflation (+2,4%).

Baisse du temps de travail

Quant au temps de travail, il a continué à diminuer. Le ministère indique en effet que la durée hebdomadaire collective moyenne du travail s’est établie à environ 35,7 heures à la fin du mois de mars 2003. Une durée stable sur le trimestre mais en baisse de 0,3% sur un an. Au 31 mars dernier, 79% des salariés à temps complet des entreprises de 10 salariés ou plus travaillaient moins de 36 heures par semaine, contre 76,5% un an plus tôt.


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