Enseignement

Une rentrée tendue

Conférence de presse du recteur

26 août 2003

224.000 élèves reprendront ce matin le chemin de l’école. Mais cette rentrée s’annonce tendue avec un préavis de grève de la F.S.U. pour jeudi. Le nouveau recteur de La Réunion, Christian Merlin, a tout de même tenté d’apaiser les esprits dans sa conférence de rentrée hier matin.

Le recteur de l’Académie de La Réunion, Christian Merlin, a fait sa rentrée hier matin, lors d’une conférence de presse au rectorat. On sait qu’il a remplacé au pied levé Christian Duverger, désavoué par le gouvernement après les grèves du personnel de l’Éducation nationale qui ont émaillé les mois de mai, juin et juillet.
Pour commencer, il faut savoir que 224.000 élèves, dont 122.500 dans le primaire, vont reprendre le chemin de l’école ce matin. Les 17.000 enseignants les ont précédés d’une journée.
Pour rester dans les chiffres, La Réunion compte aujourd’hui 651 établissements scolaires, dont un lycée supplémentaire inauguré la semaine dernière par la Région à Saint-André. Un autre lycée est également en construction au Tampon. Son inauguration devrait ce faire en 2004. Ces nouvelles constructions doivent permettre de faire face à l’augmentation sensible des enfants scolarisés.
De son côté, le recteur a annoncé son intention de mettre l’accent sur le suivi des enfants. Il s’agit pour lui de lutter contre l’échec scolaire qui reste très important dans l’Académie.

Retenues

Mais cette rentrée s’annonce malgré tout tendue. En effet, si Christian Merlin se veut rassurant, il va tout de même devoir résoudre le délicat problème des retenues de salaires des jours de grève.
Sur ce sujet, le gouvernement a visiblement choisi d’être ferme. Une circulaire, signée du ministère de la Fonction publique, souligne en effet que « les périodes de grève sont considérées comme un tout » et rappelle une décision du Conseil d’État de 1978 (arrêt Omont) stipulant que le décompte doit inclure « jours fériés, congés et week-ends, si le salarié a fait grève les jours précédant et suivant immédiatement ces journées non ouvrables ».
Ces retenues comprennent donc « l’ensemble de la rémunération », c’est-à-dire le traitement, les indemnités de résidence, les primes et indemnités diverses, y compris les primes versées annuellement. Pour cela, Christian Merlin a indiqué qu’il s’appuierait sur les données qui lui seront transmises par les chefs d’établissement, en indiquant que « les Réunionnais ne comprendraient pas que les jours de grève ne soient pas retenus ».

Des T.O.S. devant le rectorat

Une décision qui ne devrait guère améliorer le dialogue avec les organisations syndicales. D’ores et déjà, la FSU a déposé un préavis de grève pour jeudi. Elle entend ainsi notamment peser de tout son poids dans les négociations qui doivent s’ouvrir avec le recteur ce mercredi.
Au menu : le dossier du transfert des TOS, les nouveaux postes d’assistants d’éducation, le décompte des jours de grève et le projet de loi de modernisation des universités.
Par ailleurs, le dossier des emplois-jeunes est loin d’être réglé. C’est ainsi qu’une trentaine d’entre-eux se sont rassemblés hier matin devant le rectorat. Ils souhaitaient notamment avoir des précision sur le quota d’aides éducateurs accordés à l’académie de La Réunion. Le recteur s’est engagé à les rencontrer au début de la semaine prochaine.

Après une réunion hier au rectorat

Le Collectif Emplois en Danger informe tous les aides éducateurs candidats à un poste d’assistant d’éducation
Sous la signature de Joëlle Patiram, le Collectif Emplois en Danger a publié hier soir le communiqué suivant :

« Suite à la réunion de vendredi dernier, le Collectif Emplois en Danger et les aides éducateurs se sont donné rendez-vous ce lundi matin devant le rectorat afin de rencontrer le recteur.

L’objectif de cette rencontre était d’avoir une réponse claire à la question des quelque 600 "ex" aides éducateurs quant à leur accession aux postes d’assistant d’éducation.

Car à l’heure d’aujourd’hui, ces derniers n’ont aucune réponse. D’où leur inquiétude.

Une délégation constituée de membres du Collectif et d’aides éducateurs a été reçue ce lundi 25 août par le directeur de cabinet du recteur, M. Nizart, et nous en sommes ressortis satisfaits.

En effet, au cours de cette entrevue, il nous a été certifié qu’un très grand nombre d’aides éducateurs seront recrutés sur les postes d’assistants d’éducation. Mais que le nombre dépendait des chefs d’établissements.

Donc, à cet effet, le Collectif demande à TOUS les aides éducateurs qui ont postulé via internet au poste d’assistant d’éducation d’interpeller directement leur chef d’établissement afin d’être fixés.

Le directeur de cabinet nous a signifié que pour la rentrée scolaire il n’y aura aucun assistant d’éducation en poste. Selon lui, cela se fera pour le 1er septembre.

Il nous a assuré que d’ici la fin de cette semaine, les jeunes auront une réponse à leur candidature, et que si cela n’était pas le cas, on se donnait rendez-vous pour mardi prochain.

En cas de non réponse d’ici samedi, il faut appeler le Collectif Emplois en Danger afin de régler au plus vite ce problème.


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