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Social
Une délégation de C.E.S. rencontre les élus de la Commission permanente de la Région
9 août 2003
Le président du Collectif Emplois en Danger (C.E.D.) se disait lui-même « impressionné par le nombre de personnes présentes » hier à l’hôtel de Région. Plus d’une centaine de C.E.S. dès le départ, venus de différentes communes et rassemblés dans le hall d’entrée, ont répondu à l’invitation du Conseil régional. Lors de sa première prise de parole, le responsable du CED confirme que « le combat continue, que le collectif sera partout, tout le temps et insaisissable ».
Il résumait le but de la rencontre : « Di anou kosa zot i vé pou La Réunion, nou va di sak nou vé, na war ansanm ». Les manifestants étant trop nombreux pour être accueillis dans une salle, les élus de la Commission permanente sont venus à leur rencontre. Une des personnes présentes a fortement interpellé l’ensemble des élus sur un autre problème : celui des personnes handicapées et notamment de leurs difficultés d’accès dans les lieux publics. Une cause que le collectif a rejointe.
Le président du Conseil régional s’est adressé aux personnes présentes en soulignant la courte période pendant laquelle doit s’inscrire le combat : « Il nous reste huit jours pour gagner ou perdre. (NDLR - avant la réunion du FEDOM) Il s’agit de milliers de personnes et de jeunes, la lutte sera loin d’être facile ».
Le président de la Région voulait que tous comprennent « qu’il n’y a qu’une seule voie ». Celle de l’union totale pour sauver dix mille emplois de Réunionnais. Il a ensuite pris l’exemple de la lutte menée pour les aides éducateurs, où grâce au rassemblement de tout le monde, la priorité a pu leur être donnée pour les postes d’assistants d’éducation. La seule voie est donc bien celle de l’union de tous pour arriver à résoudre un problème encore plus grave.
Paul Vergès mettait en perspective les chiffres annoncés : « Une baisse de 75%, c’est passer de 13.000 CES à 3.000, c’est deux fois le nombre de planteurs de sucre, c’est comme deux tiers des ouvriers du bâtiment, cela représente plus de la moitié des employés communaux ».
Face à l’urgence, il resituait l’action à mener autour d’une seule cause : « que les CES gardent leur travail ». S’il y a un intérêt général à défendre en premier lieu, c’est bien celui-là : « Mèt pa déor 10.000 travailleurs ».
Le président de la collectivité annonçait que du côté de la Région, le but de cette rencontre était de s’occuper de ce problème primordial et de réfléchir à « ce que nous voulons mettre en place : quelque chose d’acceptable pour tout le monde, on ne peut pas jeter dans le désespoir des milliers de personnes ».
La délégation et les élus ont ensuite rejoint la salle du dernier étage pour échanger. Parmi les élus de la Commission permanente, on reconnaissait Marie-Andrée Jaubert, Margie Sudre, Michel Vergoz, Guy Jarnac, Philippe Berne, Jocelyne Lauret, Paul Vergès, Camille Sudre, René Mondon, Antoine Minatchy, Raymond Lauret. Du côté de la délégation reçue, on remarquait la présence de Jean-Hugues Ratenon, Monica Govindin, Fabrice Hoarau et d’autres membres du collectif.
Au cours de l’entretien, le collectif a remis sa motion aux élus (voir "Témoignages" de jeudi). Cette motion s’intéresse autant à la sauvegarde du secteur des emplois-aidés qu’à la formation. Mais vu l’urgence, le thème de la formation a été remis à plus tard pour se concentrer sur le combat à mener pour empêcher la suppression des emplois.
Le collectif présentait la motion comme une base, une proposition à partir de laquelle construire un partenariat. Les interlocuteurs se sont accordés à dire qu’il fallait construire une revendication réaliste, demander au gouvernement de prendre au moins le temps de la discussion. Cette revendication consiste à demander une reconduction des fonds pour les emplois menacés. Le Collectif Emplois en Danger a demandé aux élus « plus qu’un soutien sur le papier, une présence dans le chemin » avec eux, « pour montrer leur soutien à la population ».
Pour sa part, Margie Sudre a indiqué que « nous sommes tous concernés par cette mesure annoncée, mais j’ai peine à croire que cette décision ait été prise à un haut niveau politique », tellement elle lui paraît injuste et aux conséquences graves. Pour elle, « il faut s’assurer de la provenance de cette annonce » et « trouver des réponses plus satisfaisantes que les CEC ».
Pour sa part, Jocelyne Lauret déplorait « le manque de décision officielle » à deux mois du second semestre 2003 concernant le Fonds pour l’emploi dans les DOM (FEDOM). Elle fournissaient quelques chiffres, qui concernaient les emplois-verts dans le champ de compétence de la Région, eux aussi menacés et n’ayant pas l’assurance d’être payés.
De son côté, Michel Vergoz affirme s’associer « sans réserve à la motion du collectif. Nous condamnons toute baisse du FEDOM qui est le nœud du problème ». Pour lui, plus qu’une crise économique et sociale, il s’agit « d’une crise politique majeure », « d’un choix idéologique de société ». Il a réclamé une nouvelle fois un bilan clair et précis du FEDOM 2002, et une évaluation du FEDOM 2003, avant la prochaine réunion, prévue officieusement pour le 18 août.
René Mondon ajoutait aussitôt : « ce qui se passe en ce moment est mauvais, très mauvais, c’est inacceptable, je voulais vous dire que même avec une sensibilité de droite, je suis 100% avec vous ».
Antoine Minatchy se déclarait « entièrement solidaire » et affichait son soutien à la motion du collectif, une position partagée par Raymond Lauret.
En conclusion, Paul Vergès notait que s’il y a un problème « sur lequel tout le monde est d’accord », c’est qu’il faut empêcher la suppression des emplois "aidés". « Il faut maintenir l’union, se recentrer sur l’urgence avec ce point central : pas de licenciement ». Il précisait à nouveau le délai imparti : « il nous reste une semaine ».
Le président du Conseil régional a pris acte « que toute la Commission permanente, toutes tendances politiques confondues, est d’accord sur le problème ». Il a annoncé que « la Région s’engage à prendre contact avec le Département, avec les maires, les associations, les syndicats et les parlementaires dans les huit jours à venir, afin que La Réunion s’exprime à l’unanimité ». Ainsi, espère-t-il, « le gouvernement se posera la question ». Il expliquait que « si le problème des CES est marginal en France et dans les autres DOM, pour nous, en raison de la démographie et du chômage que connaît notre pays, c’est un problème capital ».
C’est le même discours qu’il a tenu ensuite aux travailleurs rassemblés au rez-de-chaussée lors d’un compte-rendu : « C’est peut-être la bataille la plus difficile, il n’y a pas d’autres moyens que de rassembler les Réunionnais ». Il conviait tout le monde à éliminer les conflits secondaire face à l’urgence, et à faire preuve d’esprit de responsabilité et de fermeté.
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