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Quoi de neuf sur le Web ?
3 novembre 2007
Cette semaine, j’ai reçu un mail pour me remercier de mes papiers sur le problème des clandestins à Mayotte. L’auteur de ce courrier, M. Nidhoir Daoud, m’a annoncé la création d’un collectif "Stop Kwassa" en Métropole. Le responsable de cette initiative étant un lecteur régulier de mon blog, je me devais de lui rendre la politesse et d’aller surfer du côté de son site. Bien m’en a pris, car je suis tombé sur une campagne de pétition pour la recherche d’une solution pour les clandestins qui tentent l’aventure de la traversée du bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte.
Ces 70 kms de mer qui séparent les deux îles sœurs sont considérés comme le plus grand cimetière marin de l’Océan Indien avec près d’un millier de morts par an !
Depuis la parution de ces papiers sur mon blog, je suis copieusement arrosé de messages concernant ce problème, et chacun y va de sa solution. Mayotte et l’ensemble de l’archipel comorien ont une place privilégiée dans mon cœur, l’île hippocampe est une des îles les plus accueillantes du monde et pourtant, chaque jour, se vivent des drames qui sont inacceptables lorsque l’on prétend être des humains ! Mon contact en Métropole m’a demandé si je voulais bien relayer la pétition "Stop Kwassa".
Après avoir parcouru longuement le site, après avoir lu les nombreux commentaires des signataires de la pétition, on peut dire que la cause est bien défendue et qu’il n’y a pas de revendications alambiquées, seul le désir de ne plus voir des femmes, des hommes et des enfants se noyer anime cette croisade. Notre journal “Témoignages” a prouvé avec toutes les campagnes que nous avons mené pour alerter l’opinion publique sur ces assassinats par abandons, et faute grave d’Etat interposé, que la cause comorienne nous concerne tous, et tout particulièrement les populations des pays de la zone.
“Un petit clic pour une grande cause”
La cause est juste, le site que j’ai visité la défend honnêtement et je me fais à la demande des responsables de cette initiative le porte-parole pour que de nombreux Réunionnais signent cette pétition. En Métropole, cette initiative commence à faire du bruit. Bien plus loin encore, dans de nombreux pays étrangers, comme le Canada ou la Belgique et même en Afrique du Sud, de nombreuses personnes signent ce texte !
Il serait normal que dans la liste des signataires, de nombreuses fois on puisse lire : Habitants de l’île de La Réunion". Dès à présent, j’ai mis le logo et le lien de ce site sur mon blog, il serait bien que chaque auteur de sites ou de blogs en fasse autant. Il s’agit de la première tentative d’envergure pour trouver une solution. Dans notre région, cette campagne de signatures doit être relayée et amplifiée surtout dans notre île, terre de partage et de tolérance. Cette cause est juste, il faut interpeller nos politiques pour qu’ils relaient cette pétition, et il serait tout à fait justifie que des élus Réunionnais portent ce combat à Paris. Le temps n’est plus aux palabres, il faut agir et pousser le gouvernement français à s’investir pour réparer, si tant est que cela soit possible, le désastre du référendum qui a séparé des îles sœurs. Il faut que les artistes et les intellectuels se mobilisent, on ne peut pas faire comme si ce drame n’existait pas ! Pour faire avancer cette cause, il suffit que chacun d’entre nous fasse suivre le texte de la pétition (voir encadré) par le truchement de son carnet d’adresses "e-mail". "Un petit clic pour une grande cause !" et voilà que le Web qui est, il faut bien le reconnaître, le plus grand média de tous les temps trouve toute son utilité.
"Stop Kwassa" : Lettre ouverte aux Français
Chers concitoyens,
Voilà à peine douze ans, la France et le reste du monde sont indifférents aux conséquences de l’immigration clandestine entre les îles de Mayotte et d’Anjouan. Un drame humain sans précédent, accentué par la traversée clandestine de 70 km de côtes séparant l’île de Mayotte, collectivité départementale française, et l’Union des Comores. Plus de 4.500 morts !
L’Archipel des Comores, situé entre le Sud-Est du continent africain et Madagascar, est constitué de quatre îles : la Grande Comore, Anjouan, Moheli et Mayotte. Anciennes colonies françaises, ces îles partagent une langue, une culture et une population homogènes. Leur destin politique fut commun jusqu’au lendemain de l’année 1974. Le résultat d’un référendum d’autodétermination, contesté par l’ONU, scinde l’archipel en deux entités politiquement différentes : d’une part, la République fédérale islamique des Comores aujourd’hui Union des Comores, et d’autre part, la collectivité française de Mayotte. Malgré d’incessantes résolutions onusiennes, l’île de Mayotte reste dans le giron français. Les inégalités de développement, la croissance démographique galopante, la fracture sociétale et l’instabilité politique des Comores engendrent un déplacement massif de Comoriens vers Mayotte.
Pour contenir cette migration, la liberté de circulation entre Mayotte et le reste des Comores est entravée en 1995. Un visa est requis pour les ressortissants comoriens pour toute entrée ou séjour à Mayotte. Cette barrière politico-administrative engendre une frustration conduisant à l’immigration clandestine à bord d’embarcations de fortune - kwassa kwassa - à la source de nombreux chavirages. En l’absence d’observatoire, l’on estime à plus d’un millier de morts par an, dont 21 morts et 46 disparus pour le seul été 2007. Un phénomène devenu la première cause de mortalité au sein de l’Archipel des Comores. Combien de vies brisées ? Combien d’enfants n’ayant pas vu leurs parents revenir à la maison ?
En dépit de ce cimetière marin, les migrants à Mayotte, estimés à 55.000 sur une population totale de 160.265, selon l’INSEE, sont victimes de patrons voyous qui les emploient sans la moindre protection sociale. Face à une population mahoraise désabusée, désemparée et dépassée, les migrants deviennent des boucs émissaires au point qu’un maire ait ordonné l’incendie de leurs habitations. Nous ne sommes pas loin de l’affaire des paillotes corses. De fortes tensions sociales restent palpables. Néanmoins, brisons les tabous et exigeons l’arrêt de ce fléau par des solutions pérennes et humaines.
N’est-il pas temps de dire tout simplement stop à cette traversée de la mort ? N’est-il pas temps que la politique de coopération bilatérale franco-comorienne investisse dans l’amélioration des infrastructures hospitalières déjà existantes aux Comores ? N’est-il pas temps de privilégier l’éducation par l’amélioration de la formation du corps enseignant, par la relance d’une augmentation des infrastructures d’accueil ? N’est-il pas temps d’apporter des solutions face aux jeunes Comoriens ayant quitté le système scolaire sans aucune qualification ? N’est-il pas temps de revoir la rigueur douanière que subissent les denrées comoriennes à l’entrée de Mayotte afin de favoriser l’artisanat au sein de l’archipel ? N’est-il pas temps d’établir des partenariats d’échanges universitaires pour favoriser l’émergence de pôles de compétences et de recherches scientifiques ?
Chers concitoyens, cette traversée clandestine demeure un véritable drame humain, stoppons ce phénomène en exigeant de nos élus et représentants d’Etat d’inscrire les solutions humaines à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale.
Signons la pétition pour dire NON à la traversée de la mort : www.stop-kwassa.org.
Stop Kwassa !
Collectif des jeunes franco-comoriens contre la traversée de la mort
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Messages
3 novembre 2007, 15:56, par SAID
Je me demande juste une chose et merci d’éclaircir ma lanterne : quelle est la responsablilité du gouvernement comorien dans cette affaire ? Depuis que ces drames ont lieu qu’a fait le gouvernement comorien ? Il y a t-il des dirigeants dans ce pays parce qu’il est tout de même absurde de tout mettre sur le dos de la France. Vous dites bien qu’il n’y a pas d’infrastructures sanitaires, que le commerce ne se développe pas etc., mais que font les dirigeants comoriens et à quoi sert les bailleurs des fonds si l’aide apporté aux Comores n’est pas visible sur le terrain ? Dites moi vraiment quelle est la responsabilité du gouvernement comorien ?
5 novembre 2007, 11:55, par Jean Salim R
Bonjour Saïd,
Non pas que je veuille prendre la défense des autorités comoriennes (il s’agit de politique intérieure et je reconnais trés mal connaitre le sujet), mais il semble que les difficultés économiques chroniques, liées à des contingences internationales, ne permettent peut être pas de tout résoudre en un seul tour de main : Construire des maternités, des écoles, des infrastructures pour faire venir des investisseurs, et créer de l’emploi...Bref.
Ajoutons à cela la crise politique actuelle, avec les responsables d’Anjouan, à l’encontre desquels d’ailleurs, il me semble avoir lu, quelque part, que des sanctions financières ont été prises, avec le gel de comptes bancaires à l’étranger (200 personnes je crois, dont des notables privés), et nous pouvons aisément comprendre, que les moyens dont l’Archipel a besoin pour parvenir à régler cette tragédie sont limités, même s’il existe une volonté, réelle, je crois : Quelle nation pourrait accepter d’être ainsi montrée du doigt de l’opprobre sur la scène internationale ? Et je comprends également dans cette assertion bien évidemment la France, ne l’oublions pas : c’est une Honte pour nous surtout...
Quoiqu’il en soit, les solutions passent inévitablement par l’association des deux pays concernés, car même si aujourd’hui, nous ne pouvons que déplorer les conditions de la scission du peuple comorien, au moment du référendum, il est trop tard, je crois, pour pouvoir revenir en arrière, et nous sommes obligés d’être confrontés à cette triste réalité : L’idée du journaliste de cet article, Philippe TESSERON , parue au sein de Témoignages du jeudi 5 juillet 2007 (lien ci-dessous), d’un "statut d’indépendance-association" me semble être une piste à creuser, par exemple, cela dit sans être au fait des réglementations, la question a le mérite d’être posée.
En outre, la prise de conscience régionale, dont nous avons écho, avec les initiatives de notre Président de région, Monsieur Paul Vergès, dans la volonté de concrétiser les bases solides d’un co-développement à l’échelle de notre zone géographique globale, associant les pays voisins, me semble être d’excellente augure, pour l’avenir de nos populations.
C’est ensemble que nous pourrons aboutir : c’est important pour une certitude de réussite, je crois.
Je crois savoir également que des discussions sérieuses sont en cours, à l’échelon des gouvernements, depuis peu, la première quinzaine de septembre, si le souvenir de mes lectures ne me fait pas défaut : Nous y arriverons, du moins restons optimistes, et gardons espoir.
L’océan Indien n’a pas vocation à devenir pour l’éternité le cimetière marin de ses riverains...
Salaam
Voir en ligne : "statut d’"indépendance-association" ?
3 novembre 2007, 21:48, par Amélie
SUPER ! Courage pour être ENFIN entendu..... Que les choses bougent ! Qu’on avance avec des cerveaux faisant preuve d’intelligence ! Le cimetière est plein ! trop plein !
5 novembre 2007, 12:42, par dainane kambi
je me rejoins à vous pour ce meme combat (stop kwassa) je suis parmi les comoriens qui eprouvent de la peine en apprenant des tristes nouvelles sur les 75 km de mer restés cercueil pour les pauvres comoriens cherchant santé economie,beauté etc ; ; ; ; ; ;sur leur ile soeur voisine.Il est grand temps que les autorités comoriennes et françaises prennent conscience de ce probleme qui risquent de se canceriser voir meme chroniciser.Aucune barriere sur des liens biologiques comme le cas de mayotte avec le reste des iles soeures