
C’était un 30 juin
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Réforme de la retraite
Tout le monde est concerné
9 mai 2003
Les conditions sont réunies pour que La Réunion connaisse la plus grande catastrophe sociale enregistrée depuis 50 ans. Ces conditions sont nombreuses : c’est la réforme de la retraite, qui va se traduire par une baisse générale du pouvoir d’achat des retraités et une augmentation du nombre de personnes au ’minimum vieillesse’ ; c’est la refonte du système de couverture sociale avec le déremboursement partiel ou total de plus de 1.000 médicaments et la remise en cause de la C.M.U. et de la sécurité sociale ; c’est la réforme du R.M.I. et sa transformation en R.M.A., ce qui va accentuer la situation de dépendance des plus défavorisés de l’île à l’égard des maires ou conseillers généraux ; ce sont les modifications profondes dans le système éducatif avec la suppression envisagée de l’école maternelle et la création de crèches privées...
Face à ces menaces - accentuées par l’évolution démographique du pays dans les années à venir, par le contexte d’une économie globalisée et par les changements climatiques -, La Réunion est désarmée. Coincée dans le ’droit commun’ depuis un certain amendement constitutionnel, elle ne peut compter sur le principe de ’discriminations positives’. Et la loi-programme pour l’Outre-mer ne compensera pas l’absence de perspectives.
Celles-ci ne peuvent naître que par la réflexion commune de toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais, lors d’Assises du développement durable, débouchant sur un véritable nouveau contrat social entre Réunionnais d’une part et entre La Réunion et Paris d’autre part. Telles sont les réflexions exposées avant-hier à la presse par la direction du Parti communiste réunionnais.
À La Réunion, la réforme de la retraite concernera toute la population : les fonctionnaires, qui devront travailler jusqu’à 50% de temps en plus et perdront une partie de leur pouvoir d’achat ; les travailleurs payés au SMIC, qui ne toucheront que les trois quarts du salaire minimum ; et toutes celles et tous ceux - fort nombreux - qui sont "au minimum vieillesse".... Une citoyenneté "minimum".
Les annonces faites le 24 avril par le ministre des Affaires sociales inquiètent les fonctionnaires en France. « Deux points concentrent les critiques. Les personnels vont subir l’allongement progressif de la durée de cotisation et la décote », précise Élie Hoarau. « Les mêmes mécanismes vont jouer à La Réunion avec un résultat identique : une baisse du pouvoir d’achat des fonctionnaires », analyse Élie Hoarau.
Quand bien même le système de retraite de la fonction publique connaît à La Réunion deux spécificités. La première concerne la durée de cotisation : dans l’ensemble de l’outre-mer, elle est plus courte, puisqu’aujourd’hui, par un système "de bonus", 3 années de service comptent pour 4 annuités de cotisation. Si en France, les fonctionnaires, pour obtenir une pension à taux plein, doivent travailler - avant la réforme - pendant 37,5 ans, à La Réunion, ils doivent travailler 28 ans.
« Si cette disposition devait disparaître, les fonctionnaires réunionnais devront travailler 12 ans de plus en 2008 pour atteindre les 40 annuités de travail , soit 42% de plus qu’aujourd’hui et 14 ans de plus en 2020, soit 50% de plus qu’aujourd’hui ».
La deuxième est née du décret du décret du 12 septembre 1952, qui concerne les pensions de retraite de la fonction publique et leur majoration de 35%.
Ces deux spécificités sont menacées. C’est ce qui découle des propos de François Fillon, lors d’une émission télévisée : « On ne peut pas porter le drapeau du service public si en même temps on bénéficie de ce qui est considéré par le reste de la population comme des avantages, comme des privilèges, comme, au fond, des injustices », avait dit le ministre.
Les menaces pour les fonctionnaires exerçant à La Réunion sont donc claires : « la réforme se traduira par une augmentation sensible de leur temps de travail et par une baisse de leur pouvoir d’achat qui pourrait être plus forte que celle qu’enregistreront leurs collègues de Métropole, au cas où les deux spécificités étaient remises en cause », souligne Élie Hoarau.
Mais la réforme de la retraite concernera également les non fonctionnaires. Lors de la même émission, François Fillon a indiqué que dans le cadre de la réforme, les personnes rémunérées au SMIC bénéficieront d’une pension de retraite dont le montant sera équivalent à 75% du salaire minimum. « Comme la grande majorité de personnes au travail à La Réunion sont rémunérées au SMIC, leur pension de retraite ne dépassera guère les trois quarts du SMIC », précise Élie Hoarau. Et que peut-on faire avec trois quarts de SMIC ?
Mais à La Réunion, une grande partie des personnes âgées perçoit tout juste le "minimum vieillesse". Elles étaient 33.800 dans ce cas en 2001, à 557,15 euros par mois pour une personne seule. Et tout porte à croire que le nombre de personnes "au minimum vieillesse" va augmenter dans les années à venir.
D’une part à cause de la progression démographique ; d’autre part avec l’augmentation de la population active, « qui devrait passer de 303.000 actifs en 2000 à 441.000 en 2030, soit une augmentation de 46%, selon des projections de l’INSEE », rappelle Élie Hoarau en questionnant : « combien de personnes, parmi cette population active, pourront travailler ? ou seront au chômage ? Un chômage qui sera - de plus en plus - de longue durée, si rien ne change… ».
Ce "minimum vieillesse touchera également celles et ceux qui sont au RMI, qui ont des contrats précaires : CES, CIA, CEC...
Tout cela « laisse craindre qu’une large majorité de Réunionnais ne pourront pas réunir le nombre d’annuités requises par le projet de réorganisation du système des retraites. Autrement dit, le nombre de personnes qui vont se retrouver au "minimum vieillesse" sera très important ».
Et le "minimum" ne sera pas que "vieillesse". « On va vers une citoyenneté minimum : le minimum du SMIC, le minimum du RMI, le minimum vieillesse.... », conclut-il amèrement.
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