Dimanche à 23 heures 50 sur Tempo : ’Celui qui doit mourir’

Vivre la passion du Christ

1er juillet 2006

Film Franco-Italien de Jules Dassin. Avec : Melina Mercouri (Katherina), Jean Servais (Photis), Roger Hanin (Pannagotaros), Pierre Vaneck (Manolios).

En 1921, dans un village grec occupé par les Turcs, les habitants s’apprêtent, comme chaque année, à reconstituer la Passion du Christ. Le pope distribue les rôles. Un berger est choisi pour incarner Jésus. Le boucher, qui voulait jouer le Christ, est finalement désigné pour interpréter Judas. La prostituée locale, elle, jouera naturellement Marie-Madeleine. C’est alors que surgissent les habitants d’un village voisin, saccagé par l’occupant. Cette intrusion bouleverse profondément la représentation. La Passion devient réalité : les circonstances dramatiques du moment donnent aux acteurs l’occasion d’incarner leurs rôles jusqu’au bout. Celui qui doit trahir trahira, celui qui doit mourir mourra.

Je me dis par moments que vous regardez trop la télé ces temps-ci et que vous allez finir avec les yeux ronds comme des ballons. Alors je vous conseille de finir votre week-end sur une note nostalgique, avec dimanche soir en deuxième partie de soirée, sur Tempo, le magnifique film de Jules Dassin "Celui qui doit mourir" avec Melinna Mercouri et Roger Hanin. Rien que pour revoir la divine et néanmoins militante femme de Jules Dassin, Mélina Mercouri, cela vaut le détour. Il faudrait bien plus que quelques lignes dans une rubrique, pour retracer la carrière de celle qui a tenu tête au régime des colonels en Grèce et qui a fini comme ministre de la Culture du premier gouvernement d’après dictature.

La reconstitution de la passion du Christ ne va pas toujours sans quelques difficultés, mais cette fois cela atteint le paroxysme car à force de vouloir jouer un rôle, les villageois finissent par réellement vivre cette passion. Jules Dassin avec "Celui qui doit mourir" réussit un film très fortement teinté de symbolisme, quiconque croyant ou non, ne peut nier la force de cette histoire et le cinéaste a su nous la faire revivre avec émotion et sensibilité.

Bien évidemment, ce film datant de 1957 est en noir et blanc, mais l’absence de couleur ne nuit pas forcément au talent, bien au contraire souvent il le rehausse.

 Philippe Tesseron 
http://www.espaceblog.fr/teletesseron


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