À 22 heures 40 sur Télé Réunion

’Vu du ciel’ : la biodiversité

8 novembre 2006

Documentaire en 4 parties, réalisé par Pascal Plisson.

Le premier épisode de ’Vu du ciel’ est consacré à la biodiversité. Nous ne connaissons qu’une infime partie du monde qui nous entoure : de la plus invisible bactérie au plus majestueux des félins, du plus petit lichen à la plus haute des fougères arborescentes de Tasmanie, la vie est partout et prend toutes les formes. Les scientifiques découvrent chaque année de nouvelles espèces d’oiseaux, de reptiles, d’insectes, de plantes ou de champignons. Dans le même temps, des millions d’espèces disparaissent à tout jamais. Au sommet de la pyramide, l’Homme n’hésite pas à bousculer les grands équilibres fragiles de la nature, quitte à compromettre sa propre survie. “Vu du ciel” pointe ces contradictions et salue l’engagement de tous ceux qui protègent les trésors vivants, parfois dans l’indifférence générale.

Tout est lié, tout est vivant, nature, Homme, bactérie, végétal, animal et même minéral. Tout cela c’est la biodiversité.
D’ici 50 ans, on est quasiment certain que le poisson que nous consommons aura pratiquement disparu. Est-ce une coïncidence ? Mais c’est aussi le temps qu’il faudra pour voir disparaître le pétrole le plus facile à extraire, donc le moins cher. Tous les matins, l’Homme se lève avec son quota de morts sur le dos. En effet, "Nous sommes tous des assassins". Lorsque nous laissons plusieurs centaines d’espèces mourir chaque jour, nous détruisons notre équilibre, c’est la biodiversité dans son ensemble qui est atrophiée.
Bien loin de vouloir faire un inventaire à la Prévert, c’est juste le constat qui désormais s’affiche partout et nous nous détruisons en conscience, car nul ne pourra dire désormais, "je ne savais pas !".
Tout cela me fait penser à l’histoire d’un jeune garçon dont le père est trappeur dans le grand Nord canadien. Le gamin demande à son père : « Mais dis papa, pourquoi pars-tu si loin en automne pour couper le bois qui nous chauffera cet hiver ? Il y a tout ce qu’il faut autour de nous, les arbres sont à notre porte ».
Et le père explique à son enfant : « Vois-tu, c’est que plus je vieillis, plus j’ai du mal à aller loin, alors quand sonnera l’hiver de ma vie, il restera près de la maison assez de bois pour chauffer mes derniers instants, tandis qu’au loin, la forêt se sera régénérée pour toi. Alors je partirai, mon devoir d’Homme accompli, en ayant laissé ce modeste lopin de terre dans l’état où je l’ai trouvé ».
À travers cette histoire, sommes-nous aussi loin que cela de protection de notre biodiversité ? Je ne le crois pas. Chacun doit laisser sa trace pour les générations futures. C’est la grande chaîne de la vie, et dans la période d’égoïsme que nous traversons, il est des hommes qui vouent leurs vies à laisser cette trace.
Les aviateurs vous le diront tous, vue du ciel, on voit mieux la Terre et on prend bien plus conscience que nous sommes un tout. Saint-Exupéry, Richard Bach, deux des plus grands poètes aviateurs de tous les temps, nous l’ont dit dans leurs œuvres respectives. Nous sommes liés ensemble par une chaîne, et si nous la rompons, nous disparaîtrons. Un homme, grand amoureux de la nature, vient encore une fois de nous alarmer sur le sort qui nous attend. Certes, il y met des gants, cet homme, grand protecteur de l’environnement, c’est Yann Arthus-Bertrand. Cet homme, on le connaît comme grand photographe, il a réalisé les plus beaux clichés de la Terre vue du ciel.


« Nous lé pa plus, nou lé pa moin, respect à nous »

Ce soir sur RFO, on pourra voir la première partie du documentaire réalisé par Pascal Plisson. Pendant 4 épisodes, Arthus-Bertrand nous racontera la Terre et la biodiversité. La première partie qui ouvre cette odyssée de la biodiversité nous sera racontée depuis le Kenya. Bien sûr, c’est en Afrique où l’Homme a vu le jour, l’Afrique, notre mère à tous, que commencera cette belle aventure, et croyez-moi, ce n’est que justice puisque c’est le berceau de l’humanité.
Je suis quand même en colère, car cette série a été diffusée en Métropole en première partie de soirée. C’est France-Télévision qui voulait que le téléspectateur puisse voir ces documentaires aux heures de grande écoute. Or, ce soir, le premier épisode sera diffusé à 22 heures 40 sur le premier canal de RFO ! Je vous l’ai déjà dit, mais la station du Barachois, nous en sommes tous copropriétaires, et si cela continue, il va falloir monter un groupe de pression pour faire changer les méthodes de RFO ! Il faut que notre télévision de service public arrête de nous prendre pour des "Indigènes", pour des sauvages incultes et incapables de regarder de grands documentaires comme "Vue du ciel". Ce n’est pas une honte, c’est un véritable "SCANDALE" ! Combien de temps encore les Réunionnais vont-ils accepter de se faire piétiner ! Votre serviteur va tout faire pour dénoncer cette histoire, il ne faut absolument pas que le deuxième épisode soit diffusé aussi tardivement. Il faut que chacun d’entre nous réagisse. Serions-nous plus bêtes que les Métropolitains ? Un grand homme politique réunionnais a dit : « Nous lé pa plus, nou lé pa moin... », et je compte sur vous tous pour contester auprès de la chaîne du Barachois pour que ce soit la dernière fois. "Respect à nous !!".

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus