Maltraitance animale à La Réunion

L’association CIANA a lancé un appel aux décideurs

1er juillet

Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler ensemble".

"Ce message est un appel de détresse et une invitation à travailler ensemble", a déploré Audrey Ducros, sa présidente fondatrice. "La Protection Animale à la RÉUNION🇷🇪 ce n’est plus sauver des animaux, c’est se confronter à de la gangrène sociale humaine chaque jour : troubles psy, délinquance des mineurs, actes de torture et de barbarie ... il y a toujours de la souffrance et de la déchéance humaine associée aux violences subies par les animaux", a souligné cette dernière.

L’association CIANA lance une nouvelle alerte aux autorités par le biais d’un message adressé aux services de l’Etat ainsi qu’aux maires, sénateurs, députés, magistrats et forces de l’ordre. "Bref tous ceux qui portent des responsabilités mais restent pour la plupart muets, inactifs", a indiqué cette dernière.

"Il est inadmissible que les associations sans moyens, ne vivant (pour la gestion de la maltraitance) uniquement que de dons, continuent à faire face à ces situations qui relèvent des services publics, car la sécurité et la salubrité publique est en danger", a poursuivit l’association qui rappelle les difficultés pour les bénévoles.

"Par pitié aidez-nous. Notre cœur est serré. C’est chaque jour, plusieurs fois par jour, des animaux aux portes de la mort, mutilés, cadavériques !"

"Ne faudrait il pas au plus vite mutualiser les actions des tissus associatifs de protection animale et protection sociale ?", adresse-t-elle au préfet de La Réunion, se demandant "où sont les maires ?".

"Il faut mettre en garde à vue les propriétaires d’actes de cruauté par pitié. Merci pour votre travail aux côtés des associations", ajoute-t-elle à l’attention de la gendarmerie.

Lorsque des affaires sont portées en justice, l’association CIANA regrette les trop nombreuses clémences des autorités, et espère que le ton soit durci : "Magistrats de La Réunion, nous ne pouvons plus comprendre des peines avec sursis".

L’association demande aux députés d’améliorer la loi sur le suivi des interdictions de détenir un animal "car cette mention n’est connue et n’a aucun moyen d’être connue par les éleveurs, refuges et associations qui font des adoptions".

"Le tissus cultuel de l’île doit aussi rejoindre la cause. Une société sans morale, sans croyance et sans spiritualité n’est plus une société", ajoute-t-elle enfin. Et de conclure : "C’est trop grave. Trop de souffrance. Agissons tous ensemble avec nos compétences et énergies pour rester des humains".


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