
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Billet philosophique
5 septembre 2008
Belles, ces paroles de Louis Aragon citées par Élie Hoarau dans son hommage au grand militant et député communiste français que fut Guy Ducoloné : « Fou qui songe à ses querelles au cœur du commun combat ». (1) Belles, mais hélas toujours d’actualité lorsqu’on voit d’une part l’ampleur et la gravité des problèmes dans le monde et d’autre part les querelles stériles qui opposent ceux qui veulent - ou proclament vouloir - s’attaquer aux causes de ces problèmes pour les résoudre et construire un monde meilleur.
Beaucoup trop souvent, l’humanité dans son ensemble mais aussi les peuples et d’autres groupes humains souffrent d’un manque d’union pour avoir la force de mettre en place les solutions qui s’imposent afin de résoudre leurs difficultés. Car ces solutions sont généralement connues. Mais si elles ne sont pas appliquées, c’est souvent moins une question d’intelligence voire de “folie" qu’un problème de niveau de conscience politique : sur le plan individuel, comme sur le plan collectif, nous ne sommes jamais assez conscients des actions prioritaires à accomplir et des moyens à mettre en œuvre pour dépasser les contradictions qui nous opposent les uns aux autres et agir dans le même sens.
Certes, ces contradictions ne sont pas seulement idéologiques - des différences d’idées - mais elles sont également liées à des conflits d’intérêts personnels et collectifs, qui prennent le pas sur l’intérêt général. Ce qui domine, c’est l’intérêt des plus forts, donc des classes les plus riches, sur celui des plus pauvres.
Comment abolir ce système mortifère sinon en créant un rapport de forces favorable à l’altermondialisme ? La création d’un tel rapport passe par l’union des forces dites progressistes ou révolutionnaires. À condition que cette union soit sincère et loyale, mais aussi que les idées et les pratiques de ces forces soient réellement plus justes que celles des forces dites conservatrices. Comme quoi, les étiquettes, les camps et les chapelles ne suffisent de loin pas pour donner de l’authenticité...
Il est vrai aussi que la diversité des opinions et des cultures est une richesse non seulement à préserver mais encore à valoriser. Car l’uniformité idéologique et culturelle est un des pires handicaps de nos sociétés et de l’humanité. D’ailleurs le système économique dominant tend constamment à maintenir un type d’uniformité au niveau de nos mentalités. Des mentalités qui servent les intérêts des plus riches, et où prédominent l’individualisme, la résignation, le consumérisme et la diversion, au détriment de l’essentiel.
Donc, si la diversité est une richesse à cultiver, nous avons également intérêt à rechercher constamment l’unité, afin de renforcer le courant facteur de transformation sociale. Cette union, les classes dominantes font tout pour la casser, la freiner ou l’empêcher. Elle est d’autant plus indispensable qu’il ne suffit pas d’appeler à la lutte contre l’oppression et l’injustice. Il faut aussi l’organiser.
Si nous pensons à ce défi en Réunionnais, ouverts à notre région et au monde, nous sommes capables de le relever pour La Réunion. Dans cet esprit, je vous recommande la lecture d’un ouvrage publié par Françoise Vergès et Carpanin Marimoutou aux éditions K’A en 2003 sous le titre “Amarres. Créolisations india-océanes”. Dans ce livre très riche de 48 pages, les deux universitaires en charge de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise affirment notamment ceci : « La démocratie requiert un espace de négociation, où des intérêts opposés et divergents trouvent une résolution autour d’une décision commune, où chacun est prêt à renoncer à une partie de sa proposition et à faire sienne une partie de celle des autres. La créolisation mettant en pratique cet espace, nous pouvons y trouver une méthodologie pour vivre ensemble ».
Voilà qui me fait penser à une anecdote : la semaine dernière, lors d’un repas de famille, il était question de cette problématique. Soudain, arrive mon petit-fils, Quentin, âgé de 8 ans, qui me présente son skate-board en me disant : « voilà la solution, elle figure sur cette étiquette “All different, but all together” ». “Tous différents, mais tous ensemble”... Lé gayar, non ?
Roger Orlu
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(1) Voir “Témoignages"du lundi 1er septembre 2008, page 8.
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